En mauvais perdants qu’ils étaient, les Marocains du Raja Casablanca avaient interpellé la CAF, pour protester contre ce qu’ils avaient qualifié de »dangereux dépassements », dont ils étaient victimes à Sétif lors du match de leur équipe, face à l’ES Sétif en huitièmes de finale retour de la Ligue des champions d’Afrique le 1er mai dernier. Finalement, ils ont été désavoués par l’instance continentale. Après une première manche soldée par un nul 2-2 à Casablanca, les deux équipes se donnaient la réplique à Sétif deux semaines après. Le semi-échec at home, a fait que les Marocains se déplacent à Sétif avec la ferme intention de décrocher le billet qualificatif pour la phase des poules. Ils n’ont d’ailleurs pas hésité à verser dans la provocation dès que leurs pieds ont foulé le sol algérien. Tout indiquait alors que la rencontre allait sortir de son contexte sportif, surtout qu’elle est intervenue dans une conjoncture spéciale caractérisée par la détérioration des rapports politiques entre les deux pays.
Et ce qui devait ainsi arriver arriva le jour du match, lorsque les quelques centaines de fans rajaouis qui ont pris part dans les tribunes du stade 8 Mai 1945, se sont illustrés par des actes regrettables envers, notamment les éléments de la police qui étaient chargés de les encadrer. Ils l’ont même provoqué au plus haut point. L’élimination des Marocains après la fatidique série des tirs au but, a été suivie par des incendies dans les tribunes et sur le terrain, résultat logique des interminables provocations de la part des visiteurs.
Raison suffisante pour les dirigeants du Raja, à leur tête le président du club, de crier au scandale, dans une tentative de porter préjudice à l’image de marque des Algériens. Pis, ils n’ont pas hésité à interpeller la CAF l’incitant à prendre des sanctions sévères contre les Algériens. Finalement, l’instance que préside le Camerounais Aïssa Hayatou a tout simplement désavoué le Raja, comme nous l’avons appris de la direction de l’ESS. Pis, dans la correspondance adressée au club de la capitale économique du Royaume, il est clairement signifié la responsabilité des Marocains dans les incidents survenus pendant et après le match en usant, notamment par la provocation des agents du service de l’ordre.
Hakim S.
