Les entraîneurs des sélections algériennes des jeunes catégories sont dans l’expectative. Ils savent plus comment sera fait leur avenir, maintenant que la FAF ait décidé de se passer de leurs services, mais sans pour autant qu’elle officialise leur limogeage. Cette décision, rappelle-t-on, a été la goutte qui a fait déborder le vase dans les rapports entre le directeur des équipe nationales, Boualem Charef, et le président de la FAF, Kheïreddine Zetchi. L’ancien entraîneur de l’USMH n’a pas hésité alors à jeter l’éponge dès qu’il avait été instruit de la nécessité de se passer des services de tous les techniciens qu’il avait lui-même choisis il y a près d’une année. Charef est parti, au moment où ses ex-collaborateurs n’ont encore obtenu aucune notification au sujet de leur limogeage de la part de l’instance fédérale. Mais tout indique qu’il s’agit d’une question de temps, car Zetchi a bel et bien décidé de faire le ménage dans les staffs des sélections jeunes, surtout après l’élimination des équipes des moins de 20 et 17 ans dans les éliminatoires des Coupes d’Afrique des nations de leurs catégories respectives. Cette décision ne fait pourtant pas l’unanimité, surtout qu’au départ, il était question que les staffs techniques de ces sélections bénéficient du temps nécessaire pour construire des équipes d’avenir, surtout que la politique des résultats hâtifs prônée par l’ex-bureau fédéral avait montré ses limites. Pour l’ancien international algérien, et entraîneur adjoint de la sélection des U 20, Hocine Achiou, l’attitude de la FAF contraste complètement avec la stratégie arrêtée en commun accord entre la direction des équipes nationales et le président de la FAF. «On a travaillé pendant seulement 8 mois, et malgré cela, nous avons réussi à monter une équipe compétitive qui a montré un visage prometteur contre la Tunisie qu’on avait battu en aller retour lors du premier tour, avant de tomber contre le Ghana, qui n’est pas à présenter, mais après avoir mené la vie dure à cette formation qui nous a battus difficilement chez elle au retour, après le nul ayant sanctionné le match aller à Alger», explique Achiou avec un point de regret, car il a souhaité que le travail entamé sous la houlette de Charef se poursuive surtout avec l’émergence de plusieurs jeunes de cette sélection qui ont été promus en équipe olympique. Cette dernière risque de payer le prix fort du départ de Charef intervenu dans un moment crucial dans sa préparation pour les éliminatoires de la prochaine CAN qualificative aux Jeux olympiques de 2020 à Tokyo. Déjà, cette équipe, qui reste sur une qualification aux précédents JO au Brésil, a été privée de deux matchs amicaux contre l’Egypte au Caire en novembre passé.
Hakim S.
