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ANR : l’opposition doit rentrer dans les rangs, selon Sahli

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L’appel émane de Sahli Belkacem, secrétaire général de l’ANR, lors de la rencontre du groupe parlementaire du parti, qui s’est tenue mardi, à Clairval, Alger. Encore une fois, le SG de l’ANR revient à la charge pour inciter l’opposition à mettre de l’eau dans son vin, car elle n’a pas d’autre choix, et ce, dans le but de contribuer à l’amendement de la Constitution, prévue ce mercredi, lors d’une session parlementaire extraordinaire, présidée par le président du Conseil de la Nation, Abdelkader Bensalah.
Deux faits plaident, selon le conférencier, pour que l’allégeance attendue soit effective. Le premier est lié à la nature de l’action elle-même : l’amendement de la Constitution et, partant, de la « sacralité » de celle-ci. Texte fondamental qui couronne des années de réformes, dont il est attendu qu’elles soient approfondies après l’amendement, et qui devra accoucher de la 2e République ou de la nouvelle République, selon les deux termes employés par Sahli, la Constitution est un virage décisif pour la consécration de l’état de droit, de la concrétisation des objectifs sociaux et économiques préfigurant du décollage escompté et de la constitutionnalisation, sans précédent, des indices de Souveraineté, acquis qui devraient donner plus d’assurances au peuple algérien. Donc il serait, de l’avis du SG de l’ANR, malheureux que l’opposition n’y prenne pas part, elle, qui a déjà raté le coche en ne s’impliquant pas, malgré l’invitation dont elle a été destinatrice, dans la rédaction de sa mouture, lors des consultations présidées par le directeur du cabinet de la présidence, Ahmed Ouyahia. Le deuxième a trait à la position de l’opposition, empreinte de contradictions flagrantes, selon Belkacem Sahli. Boycottant les consultations, pour ensuite se plaindre d’avoir été écartée. Jugeant la Constitution comme un non-événement, et critiquer, après, le fait qu’elle soit amendée par le Parlement et demandant, comme alternative, de recourir à la voie référendaire. Ce sont là, deux attitudes qui auraient fait, aux yeux de l’intervenant, perdre à l’opposition sa cohésion et sa crédibilité. Donc, comme déjà déclaré dans les précédents regroupements de l’ANR, la seule chance pour l’opposition de se blanchir aux yeux de ses fidèles et de la société algérienne, est de s’aligner sur la position officielle, celle affichant un soutien inconditionnel au programme du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Tout autant que les « Mazafran » (Mazafran I s’est tenu en juin 2014, alors que Mazafran II est prévu le 27 mars 2016) qu’elle collectionne ne se seraient soldés que par des échecs, n’apportant au bout de leurs séances de travail, rien de ce qui peut être tonifiant pour le pays, rappelle le conférencier.

«La Constitution amendée à hauteur de 75%»
Encore une fois, Sahli ne s’inquiète nullement du devenir de la Constitution, lui prédisant un amendement sûr et certain. Sur ces mêmes colonnes (lire le Courrier d’Algérie du 24 janvier 2016), on a déjà rapporté les propos qu’il a tenu dans ce contexte, excluant tout suspense que certains veulent scénariser, quant à la destinée de la Constitution. Cette fois-ci, il a fait mieux : donnant même le taux de vote des deux Chambres, qu’il estime à 75% ! Chiffre qu’il semble puiser de la confiance mise dans la majorité parlementaire, particulièrement la représentation qui lui est acquise.
Cette dernière est composée de 16 membres, 3 de l’ANR et 13 transfuges d’autres partis, à laquelle viennent de s’ajouter 2 élus de Batna et de Skikda (Nora Boulaacheb du Parti des travailleurs), ayant récemment transmis leurs dossiers d’adhésion, donc apportant le nombre des députés ANR à 18 députés, soit 3,89% du taux global, ce qui semble insignifiant, mais auquel Sahli compte beaucoup pour épingler l’opposition dans sa tentative de chambouler les pronostics. D’ailleurs, Mohammed Médièni, député d’Aïn-Defla, transfuge indépendant, souligne l’aspect historique et auquel la postérité s’en souviendra longtemps, que revêt l’amendement de cette Constitution, dont le contenu devra combler les carences de la situation que vit le pays. D’où son appel, lui aussi, à ne pas rater ce virage.
Zaid Zoheir

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