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ALGÉRIENS BLOQUÉS À L’AÉROPORT D’ISTANBUL : Le MAE suit de près la situation

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Dans un communiqué, rendu public jeudi, le ministère des Affaires étrangères a annoncé que ses services centraux « suivent de près » la situation des Algériens bloqués en Turquie et dans certains pays en raison de la suspension des vols aériens provoquée par la pandémie due au coronavirus. Ces derniers sont invités à prendre contact avec les ambassades d’Algérie sur place et une attention particulière sera accordée à ceux disposant d’un titre et documents de voyage officiels et respectant la mesure de mise en quarantaine.

«Le ministère des Affaires étrangères annonce que ses services centraux suivent de près , et 24 heures sur 24, la situation des Algériens bloqués dans certains pays, en coordination permanente avec nos représentations diplomatiques et consulaires et les autorités des pays concernés, et avec la même démarche adoptés pour le rapatriement des citoyens algériens vers le territoire national suite à l’apparition du coronavirus, et ce en application des instructions du président de la République », rassure le MAE algérien.  Concernant la situation des Algériens bloqués en Turquie, le ministère des Affaires étrangères a assuré que « toutes les mesures ont été prises en coordination et en coopération avec les autorités turques pour leur prise en charge, en attendant de confirmer l’identité de nombre de personnes parmi les citoyens bloqués ». La priorité sera accordée aux ressortissants qui acceptent d’achever la période de quarantaine et dont « l’identité est confirmée ». Néanmoins, la gestion de ces opérations de rapatriements des ressortissants algériens souhaitant rentrer dans le pays devrait répondre à certaines mesures et détails dues à la sécurité, d’où la nécessité de patience pour ces voyageurs algériens. Une situation que partagent beaucoup de pays et de gouvernements à travers le monde qui devraient coordonner entre l’urgence sanitaire due au Covid-19 et l’obligation de veiller sur la sécurité nationale. Le MAE a signalé ainsi un nombre d’anomalies : le nombre des personnes bloquées augmente quotidiennement, ce qui suscite des doutes et des interrogations, d’autant que beaucoup d’entre eux ne sont pas en possession de billets d’avion ni encore moins de documents de voyages officiels. Le MAE algérien a rappelé la mise en place d’un dispositif de rapatriement des Algériens bloqués à l’étranger qui a permis « le rapatriement de tous les citoyens bloqué à l’étranger, dont le nombre a atteint, jusqu’au 21 mars courant, 1 811 personnes, à travers six vols consacrés dans ce sens ».

Identité des voyageurs
Depuis le 17 mars, l’inquiétude a enflé chez les voyageurs algériens qui se trouvent bloqués à l’aéroport international d’Istanbul, en Turquie, alors que l’Algérie, à l’instar de beaucoup d’autres pays, a décidé de suspendre les liaisons aériennes suite à l’apparition des premiers cas de Covid-19 dans le pays. Des vidéos largement partagées sur les réseaux sociaux ont montré le calvaire subi par nos ressortissants qui ont même été maltraités par la police turque. L’ambassade de la Turquie en Algérie a réagi dans un communiqué, en affirmant que « les autorités turques ont commencé à évacuer nos frères et sœurs algériens qui étaient bloqués à l’aéroport d’Istanbul vers la cité universitaire à Karabük où ils seront hébergés jusqu’à ce qu’ils puissent retourner dans leur pays ».
Les mesures prises par le ministère des Affaires étrangères visent à faire respecter la rigueur de la loi. Les Algériens en voyage dans ce pays, notamment les étudiants, les enseignants universitaires en stage, les touristes ou les patients venant pour des soins, souhaitant rentrer dans le pays, sont invités à prendre contact avec l’ambassade de l’Algérie sur place.
Mais dans le cas où des voyageurs Algériens ne disposent d’aucun document officiel justifiant leur présence sur le territoire de ce pays, la gestion de cette problématique prête à des interrogations. Certes, beaucoup d’Algériens sont arrivés dans ce pays dans l’objectif d’immigrer illégalement en Europe en transitant via les frontières gréco-turques, mais cela ne pourrait expliquer de baisser les mesures de contrôle des voyageurs, notamment les risques liés au terrorisme. En outre, un autre point d’ombre : ces hommes d’affaires algériens et d’autres exerçants des professions libérales présents dans ce pays et qui souhaitent un rapide rapatriement, alors que rien n’explique leur précipitation.
Ces derniers en disposent d’assez d’argent et de moyens pour prolonger encore leur séjour dans ce pays, au moins jusqu’à ce que la suspension des vols aériens soie levée, car il n’y a pas là vraiment urgence. La logique et le sens de citoyenneté auraient dicté que ces Algériens résidant à l’étranger doivent éviter autant que possible les déplacements internationaux, y compris pour revenir sur le territoire national, sauf raisons impérieuses. Cela relève de leur propre sécurité et la sécurité de leur pays dans ses efforts de lutte contre le coronavirus.
Hamid Mecheri

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