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ALGÉRIE -TUNISIE : Passer au plus important, la stratégie intégrée

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« Nous sommes dans notre pays », a déclaré, ce jeudi, la cheffe du gouvernement de Tunisie, Najla Bouden, en parlant de l’Algérie où elle a effectué une visite de travail. Elle a ajouté qu’il faut «passer au plus important, en lançant une stratégie intégrée entre l’Algérie et la Tunisie».

Au cours de sa visite, la cheffe du gouvernement tunisien a été reçue par le Président Abdelmadjid Tebboune, et s’est entretenue avec le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmène Benabderrahmane. Les relations entre l’Algérie et la Tunisie sont excellentes même si leur dimension économique reste encore très faible. La visite prévue du Président Tebboune en Tunisie permettra le renforcement de la coopération bilatérale dans les différents domaines entre les deux pays. Le socle sur lequel repose la coopération entre les deux pays est solide. L’amitié algéro-tunisienne a été forgée durant la guerre de libération nationale menée par notre pays contre le colonialisme français. La solidarité de la Tunisie l’a exposée elle aussi à la barbarie du colonialisme, avec le bombardement le 8 février 1958 du paisible village situé à la frontière algéro-tunisienne, Sakiet Sidi Youcef, par l’armée française, qui a touché une école primaire, et fait des dizaines de morts. Le contexte régional actuel marqué par la visite au Maroc du ministre de la Guerre de l’entité sioniste donne un sens particulier au séjour en Algérie de la cheffe du gouvernement de Tunisie.
Des informations ont circulé à propos de plans sionistes en Tunisie, destinés à amener ce pays à normaliser ses relations avec l’entité sioniste. En mai 2021, le Président tunisien Kaïs Saïed avait détruit toute illusion à ce sujet, en qualifiant de trahison l’établissement de relations avec Israël en allusion aux Accords d’Abraham qui ont amené quelques pays arabes à officialiser leurs relations déjà anciennes avec l’entité sioniste. La position du président tunisien rejoint celle exprimée, lors d’une entrevue accordée à des médias nationaux en septembre 2020, par le Président Tebboune qui avait déclaré que l’Algérie ne participera pas à la « course » à la normalisation avec Israël. Depuis l’élection de Kaïs Saïed à la présidence de la République, la Tunisie tend à abandonner son «statut » de pays pro-Occident qu’elle avait depuis son indépendance, pour se rapprocher de l’Algérie et se placer comme pays lui aussi hostile à toute ingérence extérieure dans ses affaires internes. Dans cette démarche le Président Kaïs Saïed a l’appui de son peuple. Il a également le soutien de l’Algérie. En octobre dernier, Le Président Tebboune a souligné que « ce qui touche la Tunisie nous touche aussi» et averti, «quiconque menace sa sécurité nous trouvera à l’affût », ajoutant que « l’Algérie ne tolérera aucune pression sur la Tunisie par des parties étrangères ». Les milieux qui tentent de casser le lien entre l’Algérie et la Tunisie ont manipulé, au début de cette année, l’ancien président tunisien, Moncef Marzouki, pour s’en prendre à l’Algérie avec des propos haineux. Mais ce personnage ne compte plus en Tunisie. Coopté à la tête de l’État tunisien, de décembre 2011 à décembre 2014, il a été éconduit par le peuple tunisien dès qu’il s’est frotté au suffrage universel pour briguer le poste de président de la République.
Ses tentatives de porter atteinte à la force et à la profondeur des liens fraternels et des relations stratégiques entre la Tunisie et l’Algérie, n’ont pas abouti. Les relations tuniso-algériennes exceptionnelles connaissent un développement remarquable, grâce à la volonté des dirigeants des deux pays de les renforcer dans l’intérêt des deux peuples et de la paix et la stabilité dans la région. Les positions communes aux deux pays auront l’opportunité de s’exprimer lors du Sommet de l’Union africaine, prévu en février, et du Sommet de la Ligue arabe, qui se tiendra en mars à Alger, qui verront également le retour de la Libye sur la scène internationale.
M’hamed Rebah

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