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Alger : Les groupes «Gnaoua Vibrations» et «Choubbane Gnaoua» font vibrer le public

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Les groupes de musique «Gnaoua Vibrations» et «Choubbane Gnaoua» ont animé, vendredi soir à Alger, un concert de musique dans une ambiance intense et devant un public de fans, ravi de retrouver le chemin des salles et lieux de spectacles.

La décision de rouvrir les salles de spectacles et autres lieux accueillant le public, prise dernièrement en haut lieu, avec l’impératif catégorique de s’en tenir au strict respect des mesures barrières de prévention sanitaires, permet un «retour progressif à la vie normale» après près de deux ans de pandémie. Donnant suite à cette décision, l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc) a programmé à la Villa Abdelatif, une série de concerts hebdomadaires, mettant ainsi en valeur la richesse du patrimoine algérien. Après la remarquable prestation, du week-end dernier, animée par Cheikh Abdelkader Chaou, un des maître du chaâbi, le tour était venu lors de cette fin de semaine aux groupes «Gnaoua Vibrations» et «Choubbane Gnaoua» qui ont effectué en rythmes des entrées spectaculaires, se mêlant au public, dans des atmosphères de grands soirs. Se dandinant au gré des cadence ternaires, les choristes et percussionnistes jouant aux karkabous, Asma Benmessaoud, Sofiane Benzouaoui, Zoubir Slimani, Younes Benbrahim et Akram Bouzouma du groupe «Gnaoua Vibrations», ont très vite conquis l’assistance, dirigés d’une main de maître par Maâlem Islem Hakoumi, au chant et au goumbri. Dans leurs accoutrements traditionnels, les musiciens, en gandouras noires frappées de motifs rouges et, d’ornements multicolores pour celle de Maâlem Islam Hakoumi, ont entonné les pièces, «Oh, ha laâfou», «Sallou aâla Nabina», «Ya Rabbana, yal’bari taâla», «Turq ou Lila», pour la partie Bambara et, «Sergou», «El walidine», «Bellah idji» et «Ya fulan laâfou» pour celle de «R’djal el ghaba». Très applaudis par le public qui a cédé au déhanchement dès les premières chansons, le sextet, créé en 2007 et qui ne s’est produit en public qu’en 2013, a rejoint les coulisses, annonçant l’arrivée du fond de la cour de la Villa Abdelatif, du groupe «Choubbane Gnaoua» et ses six éléments, évoluant sous la bienveillance de Maâlem Mohamed Soudani, un ancien des «M’hella des Soudani» qui a créé l’actuel groupe en 2020. Soutenu par les chœurs et les karkabous du septet composé de, Maâlem Ahmed Soudani (fils) au goumbri, Oussama Soudani, Walid Bahas, Karim Boucetta, Sofiane Khidas et Hamza Bellouti, Maâlem Mohamed Soudani a interprété les pièces, «Way yeah ya Rabbi», «Bouderbal», «Bania», «Sergou», «Balma», «La Illaha ila Allah», «Ayna Korou» et «Djenguer mama». Dans leurs chemises à fleurs, le groupe «Choubbane Gnaoua» a galvanisé l’assistance qui a apprécié, près de deux heures durant, le travail des deux formations et savouré tous les moments du spectacle dans l’allégresse et la volupté, chantant, dansant et envoyant aux musiciens des youyous nourris et des salves d’applaudissements. Dans des cadences composés, binaires et ternaires, et des thèmes mélodiques répétés ornés d’envolées phrastiques et d’improvisations rythmiques, les deux formations originaires d’Alger, ont brillé de maîtrise et de technique, rendant, dans la joie et le plaisir des retrouvailles avec le public, des répertoires de chansons aux contenus mystiques empreints de louanges et d’adoration à Dieu et à son Prophète Mohamed.
Les Chefs des deux groupes, Maâlem Islem Hakoumi et Maâlem Mohamed Soudani, ont déclaré être en pleine période de création avec leurs ensembles respectifs, pour l’»enregistrement de leurs premiers albums» respectifs. Le spectacle de «Gnaoua Vibrations» et «Choubbane Gnaoua» à la Villa Abdelatif a été rendu possible grâce au dévouement et au travail de coordination avec l’Aarc, brillamment mené par le musicien et chanteur Joe Batoury.

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