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Aïn Témouchent : opération tardive de lutte contre les foyers de leishmanioses

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Plusieurs localités de la wilaya d’Aïn Témouchent sont concernées par cette opération d’envergure et d’intérêt communautaire sur le plan de santé publique et épidémiologique notamment. L’alerte a été donnée par le bureau d’hygiène communal (BHC), de la daïra d’El Malah qui devait lancer une opération d’envergure pour éradiquer des foyers susceptibles d’enclencher les leishmanioses, une pathologie à transmission vectorielle véhiculée par des insectes, des rats, des taupes, des chiens errants.C’est ce qu’a annoncé, mercredi passé un responsable qui s’est confessé à la presse au moment où le dispositif allait être mis en route. Le programme préconisé dure plusieurs jours et vise en premier les fermes et les zones éparses où les risques de contamination sont prédominants, apprend-on. Il est à noter que les leishmanioses sont des maladies parasitaires de l’homme et de nombreux mammifères, selon un responsable du service épidémiologique (Semep) de la wilaya d’Aïn Témouchent. Les statistiques de l’OMS estiment l’incidence de cette pathologie à deux millions de nouveaux cas humains par an. Les mêmes sources disent que les leishmanioses sont dues à une vingtaine d’espèces différentes du protozoaire du genre Leishmania. Cette maladie est aussi une zoonose au chien et à l’homme, avait dit le même responsable du Semep. Par ailleurs, il est à rappeler que des habitants de la cité située en face de la daïra d’Aïn Témouchent, ont crié leur déboire vis-à-vis de la situation de précarité d’hygiène et de salubrité à laquelle sont confrontés. « On ne peut pas monter et descendre les escaliers des deux immeubles sans que chacun de nous s’arme de bâton de peur qu’un rat ou une taupe le morde. La vie est devenue infecte et les rongeurs sont partout. Dans les placards, les colonnes montantes, les caniveaux …», dit une femme qui ne s’est pas gênée de hurler devant la presse. Sa voisine lui emboite le pas et vocifère « des insectes, il existe de tous genres et les plus dangereux sont ceux qui volent. Les moustiques nous envahissent de partout et nous font vivre des atrocités et des calvaires indescriptibles. » Et enchaina une troisième « où allons nous vivre ? Pourquoi les services de la commune demeurent léthargiques et indolents à nos doléances ? Après la réaction des dites personnes on apprend que le BHIC de la daïra entend lui aussi lancer une vaste opération de dératisation et désinsectisation.
Quand au printemps l’infestation des insectes est à grande échelle, on devine que la campagne anti- larvaire n’a pas été menée du tout ou comme il se doit, font expliquer les observateurs. Dans certains cas, les produits de lutte ne sont pas disponibles au niveau de certaines collectivités et quand ils sont, ils sont octroyés après la phase larvaire, une période sensible durant laquelle la lutte est plus efficace est assez maitrisable que pendant la phase où la larve se transforme en insecte.
Boualem Belhadri

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