Jeudi dernier, aux environs de 8h30mn, l’on est arrivé au laboratoire de l’hôpital Sidi-Ayed, sis à Hammam Bou-Hadjar. Devant la porte il y avait trois femmes et deux hommes qui attendaient l’arrivée de celle ou celui qui devait remplacer l’infirmière du laboratoire de garde durant la nuit du mercredi à jeudi.
C’est du moins ce qu’elle nous a expliqué quand on lui a demandé de nous recevoir pour procéder aux analyses des malades au vu des feuilles de maladie prescrites par des praticiens privés ou étatiques. Cependant, de temps à autre des personnes accompagnées par des infirmiers et infirmières venaient récupérer les résultats des analyses effectuées la veille ou l’avant-veille. Ceci montre assez bien que le laboratoire était de service. Au fur et à mesure, d’autres malades arrivaient et stationnaires devant la porte d’entrée du laboratoire. A 8h55mn, un autre personnel, dont un homme portant des lunettes, entrait au labo pendant que celle qui était de garde s’est habillée et a quitté les lieux laissant tous ces malades sans leur dire mot. L’impatience commençait à faire ses preuves pour celles et ceux qui sont venus tôt le matin. A 9h, l’on s’est approché de l’infirmière aux lunettes pour savoir de quoi il s’agit. Grand fut notre étonnement quand il nous a fait comprendre que le laboratoire de l’hôpital Sidi- Ayed ne fait plus d’analyses. Et pourquoi vous n’avez pas informé les gens depuis le matin, lui demande-t-on ? Voici la note affichée il faut la lire, lança-t-il en prenant pour témoin le médecin, une femme, sous prétexte qu’ils ont reçu une note du ministère de la Santé interdisant d’effectuer les analyses. Et pour mieux donner du crédit à ses propos, il s’exclama « n’est-ce pas docteur ! » La doctoresse n’est pas sortie du laboratoire pour comprendre réellement le vrai problème. Et le petit monde des malades s’interrogeait où faut-il aller pour effectuer les analyses ? Il faut se rendre à la polyclinique du centre-ville, celle située près du siège de la Sonelgaz, répondit l’infirmier aux lunettes. Au moment où je devais actionner le moteur de la voiture pour m’y rendre, une maman et sa fille faisaient de l’auto-stop. Elles aussi avaient pour cap la polyclinique. Le labo est situé au premier étage. On a salué la laborantine qui était sur le point de mettre ses gants de travail. On lui a expliqué ce qui s’est passé et qu’on a été orienté vers elle pour faire les analyses, celles du TP et de la créatine. D’emblée elle répliqua en disant « Les TP C’est Sidi-Ayed et la créatine chez nous mais on ne peut la tester parce que l’on est en rupture de produits. Comme c’est des analyses qu’il fallait faire sans tarder selon les recommandations des médecins traitants, bon nombre de malades étaient forcés d’aller chez des laboratoires privés d’Aïn-Témouchent. Voilà un petit peu comment les malades sont traités au niveau des hôpitaux et les polycliniques. Nous aimerions bien savoir la réponse du ministère de la Santé.
Boualem Belhadri
