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AFFAIRE LOUISA HANOUNE : La demande de mise en liberté rejetée par le tribunal militaire

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La chambre d’accusation du tribunal militaire de Blida a rejeté, hier, la demande de mise en liberté provisoire de Louisa Hanoune, cheffe du Parti des travailleurs (PT), poursuivie pour «complot contre l’autorité de l’État» et «atteinte à l’autorité de l’Armée». Alors que le collectif de soutien à la cheffe du PT n’a pas cessé d’appeler à sa libération, le tribunal militaire de Blida a finalement décidé de la maintenir en prison. C’est du moins ce qui a été affirmé, hier, par Me Mokrane Aït Larbi, membre du collectif de défense, dans une déclaration à la presse à sa sortie du tribunal. «La chambre d’accusation a examiné l’appel présenté par madame Louisa Hanoune. Après les plaidoiries, et après la délibération, la chambre d’accusation a refusé la remise en liberté », a déclaré l’avocat. Précisant que la Chambre d’accusation n’argumente pas sa décision, Me Aït Larbi a indiqué que « dans notre plaidoyer, nous avons prouvé qu’elle a toutes les garanties pour être maintenue en dehors de la prison, le maximum serait la mise sous contrôle judiciaire, mais la Chambre d’accusation a rejeté notre demande». Pour sa part, Boudjemaâ Ghechir, membre du même collectif, a précisé que les avocats devront attendre un mois avant d’introduire une nouvelle demande de liberté provisoire, soit le 20 juin prochain. Pour rappel, la SG du PT a été placée en détention le 9 mai dernier, après avoir été convoquée par le tribunal militaire de Blida dans l’affaire impliquant Saïd Bouteflika, frère de l’ex-président de la République, et des deux généraux, Mohamed Mediène alias Toufik et Bachir Tartag, poursuivis pour «complot contre l’autorité de l’État et de l’Armée». Pour ce qui est des charges retenues contre Louisa Hanoune, son avocat, Me Mokrane Aït Larbi,  avait fait savoir que la première est le «complot dans le but de porter atteinte au commandant d’une compagnie militaire », puni par l’article 284 du code militaire de 5 à 10 ans de réclusion criminelle.
La seconde inculpation concerne « le complot pour changer le régime », puni par l’article 77 du code pénal à la peine capitale. Rappelons, entre autres, que Louisa Hanoune a reconnu avoir pris part à une «réunion consultative» avec Saïd Bouteflika en présence du général Toufik, mais elle a nié toute implication dans le «complot» dont ces derniers sont accusés. C’est ce qui a été révélé par Me Rachid Khane, également avocat de l’accusée. Celui-ci avait précisé, à travers sa page Facebook, qu’une rencontre «d’une heure environ» entre Louisa Hanoune, Saïd Bouteflika et le général Mohamed Mediène a effectivement eu lieu à la résidence officielle «Dar El Afia» d’Alger, le 27 mars dernier, soit, une semaine avant la démission d’Abdelaziz Bouteflika. Selon Me Khane, cette «réunion consultative» avait pour objectif, selon sa cliente de « donner son avis sur la situation politique, et elle pensait que cette rencontre était officielle avec l’accord de la présidence de la République». L’avocat avait également affirmé que Louisa Hanoune a participé à cette rencontre pour « accomplir son devoir en tant que cheffe d’un parti agréé » et « députée » autorisée par la Constitution à « représenter le peuple devant les instances officielles ».
Lamia B.

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