Accueil ACTUALITÉ Affaire de l’autoroute est-ouest : Chani Medjdoub se rebiffe

Affaire de l’autoroute est-ouest : Chani Medjdoub se rebiffe

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Le procès de l’autoroute Est-Ouest a été relancé, hier, lundi, pour la deuxième séance consécutive, au tribunal criminel près la Cour d’Alger, consacrée à la suite de lecture de l’arrêt de renvoi. Ce n’est qu’à la fin de sa présentation que le président de l’audience, Tayeb Hellali, a appelé Chani Medjdoub, homme d’affaires algéro-luxembourgeois, principal accusé dans cette affaire, pour se livrer. Le prévenu en détention depuis 2009 a donné sa version des faits et a nié les faits qui lui ont été attribués sur la base des procès verbaux établis par les services de sécurité après son interrogatoire. À la première question du juge qui lui a demandé de parler de ses premiers contacts effectués avec les personnes impliquées dans cette affaire liée au projet dit « du siècle». Dans ses réponses, Chani a préféré aller loin pour raconter la genèse de l’affaire. «C’est mon premier investissement en Algérie. Mr le président, il faut voir tout le dossier», a-t-il déclaré gorge nouée avant de demander un verre d’eau. «Donnez-lui à boire», a réagi Hellali. Ce dernier comme pour le rassurer lui a demandé de se calmer et de lui affirmer qu’il n’exercera aucune pression sur lui. Avant lui, le juge a de prime abord, fait parler le colonel Khaled, de son vrai nom Ouzane Mohamed, accusé d’avoir reçu des récompenses financières en contrepartie d’avoir intercédé auprès de l’ancien secrétaire général du ministère des Travaux publics, Mohamed Bouchama, également prévenu dans ce procès. Le colonel Khaled, haut gradé du DRS (Département du renseignement et de la sécurité) a déclaré d’emblée que la relation qui le lie avec Bouchama et Chani, qu’il connaissait respectivement, depuis 1977 et 2006, est d’ordre privé, a-t-il précisé. En somme, il s’est expliqué au sujet de ses biens immobiliers détenus à Oran, son lieu de résidence, et à Staoueli (Alger). Cependant, il a reconnu être redevable envers le principal accusé d’un montant de 17 millions de DA. Lors de son intervention, Chani a assuré être un homme d’affaires respecté à l’échelle internationale, alors qu’il est devenu «un chiffon» en Algérie, a-t-il regretté. S’agissant de sa relation avec le groupe chinois CITIC International, Chani a précisé qu’il est lié avec cette entreprise publique en qualité de conseiller financier. Au juge qui le rappelle pour parler de ses premiers contacts établis avec les prévenus, notamment le colonel Khaled, M. Bouchama ou encore Mohamed Khelladi, ex-responsable de la direction des nouveaux projets de l’Agence nationale des autoroutes, Chani a maintenu le suspense et a tenu en haleine les présents dans la salle d’audience. En rappelant les conditions difficiles dont lesquelles il a été interpellé par les services de sécurité en précisant qu’il a disparu pendant 20 jours, comme cela a été dit auparavant par les avocats de sa défense, il a craqué devant le juge sous le regard des robes noires. «Je conteste absolument ce que j’ai dis devant le juge d’instruction parceque ça m’a été dicté», a-t-il lâché les larmes aux yeux. À l’heure où nous mettons sous presse, le procès se poursuit toujours.
Farid Guellil

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