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Transsaharienne : les enjeux d’un axe stratégique

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Le ministre des Travaux publics, Abdelkader Kadi, a procédé, hier, à l’hôtel El Aurassi, à l’ouverture officielle de la 62ème session du Comité de liaison de la route transsaharienne(Clrt). Cette rencontre annuelle a regroupé les pays membres du comité, l’Algérie, le Mali, le Niger, le Nigéria, le Tchad et la Tunisie. Le ministre a prononcé une allocution dans laquelle il a brossé un tableau exhaustif sur l’évolution des actions entreprises, notamment l’avancement des travaux de la route transsaharienne. À ce titre, il a mis en exergue les objectifs suivants à savoir raffermir les liens entre les pays membres du CLRT, assurer la cohérence des actions entre les pays membres, mener une réflexion concertée quant au cadrage du plan d’action futur pour le parachèvement de la route transsaharienne, identification des potentialités d’échanges commerciaux. D’autre part, la route transsaharienne, baptisée route de l’Unité africaine, constitue la plus ancienne des routes transafricaines destinées à former le réseau routier principal à travers le continent. La route de l’unité africaine traverse six pays : L’Algérie, la Tunisie, le Niger, le Mali, le Nigéria et le Tchad. Cette infrastructure régionale est le vecteur essentiel du développement économique et social, de l’amélioration des conditions de vie, du développement, de la stabilité et de la paix auxquels aspirent les populations des pays traversés et de toute la sous région. Depuis l’adoption du projet de la Transsaharienne, beaucoup d’efforts ont été consentis pour le parachèvement de cette œuvre africaine, retenue aujourd’hui comme projet prioritaire dans le cadre du programme NEPAD. À cela s’est ajoutée la ferme volonté politique des dirigeants africains et de la force de leur engagement, réitérées à chaque rencontre, quant à un avenir meilleur offrant de réelles perspectives de développement de notre continent. À ce titre, il est rappelé que l’Algérie a pris part à toutes les initiatives et plans de développement qu’ils soient africains ou orchestrés par l’Organisation des Nations Unies. C’est ainsi que l’Algérie, par le biais de son président, Son Excellence, Abdelaziz Bouteflika, associé à d’autres présidents africains, est derrière l’initiative porteuse d’un grand espoir pour l’avenir du continent africain. Par ailleurs, il faut noter que cette route revêt une importance vitale autour de laquelle sera construite une grande zone économique. La construction de la Transsaharienne ne serait jamais arrivée au niveau qu’elle serait aujourd’hui sans les efforts considérables déployés par l’État algérien ainsi que les États membres du CLRT. Aussi, il est important de rappeler l’inauguration en 2011, par Son Excellence, monsieur le Président de la République de deux projets stratégiques à savoir, le dernier tronçon de la route transsaharienne (Tamanrasset – In Guezzam sur 415 km) ainsi que le projet d’alimentation en eau potable de la ville de Tamanrasset à partir de In-Salah sur plus de 700 km qui longe la route transsaharienne. Cette concrétisation sera suivie par des projets de grande envergure, qui apporteront sans doute une forte impulsion au développement socio-économique des régions traversées, notamment le gazoduc Nigéria. Aussi, il est important de signaler que durant le quinquennal en cours, de grandes actions ont été engagées sur la route transsaharienne, destinées à lui conférer un statut d’autoroute Nord – Sud sur un linéaire totalisant 846 km. Ce linéaire traverse successivement les wilayas de Blida, Médéa, Djelfa, Laghouat et Ghardaïa. Les travaux du tronçon entre la Chiffa et Berrouaghia, qui constitue la partie la plus complexe de ce grand projet, sont en cours de réalisation.
Par conséquent, le lancement des travaux de la 1ère tranche sur 200 km de la liaison entre Silet et Timiaouine (frontière avec le Mali) sur 395 km, permet d’espérer un parachèvement de la route transsaharienne à l’horizon 2017 sur le territoire algérien.
Lazreg Aounallah

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