La communauté internationale continuait hier à saluer l’accord historique conclu entre l’Iran et les grandes puissances sur le nucléaire iranien, affirmant que ce compromis ouvre de nouvelles perspectives dans les relations internationales, alors que l’Algérie y voit une «importante victoire de la diplomatie et du dialogue». L’accord sur le nucléaire iranien intervient au terme de 21 mois de pourparlers et au 18e jour de pourparlers acharnés dans la capitale autrichienne, l’un des plus longs rounds de ce type depuis un quart de siècle. L’objectif de l’accord est de garantir que le programme nucléaire iranien débouche uniquement à des fin civiles, en échange d’une levée des sanctions internationales qui étouffent l’économie du pays. Les Iraniens sont descendus mardi après la rupture du jeûne dans les rues de Téhéran pour célébrer cet accord faisant exploser leur joie. Dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères, l’Algérie s’est félicitée de cet accord qui a mis fin «après de longues et laborieuses années de négociations» à douze années de tensions autour du dossier nucléaire iranien.
«Importante victoire de la diplomatie et du dialogue, cet accord constitue un choix décisif en faveur de la paix et de la sécurité internationales en ce qu’il dégage de nouvelles perspectives de stabilité et de développement pour les pays et les peuples de la région», a estimé Alger. Le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg a, des son côté, salué «chaleureusement» cet accord qui représente «une percée historique qui, lorsqu’il sera entièrement mis en oeuvre, renforcera la sécurité internationale». Saluant la «persévérance» des parties, il a indiqué qu’il était «essentiel pour l’Iran de mettre en oeuvre les dispositions de l’accord d’aujourd’hui, de remplir toutes ses obligations internationales et d’oeuvrer pour la sécurité de la région et au-delà». Pour la chancelière allemande Angela Merkel, il s’agit d’un «succès important d’une politique tenace et de la diplomatie internationale», y voyant «une chance réaliste de surmonter par une voie diplomatique l’un des plus difficiles conflits internationaux». Elle a appelé toutes les parties à «contribuer à une application rapide» de cet accord, avec lequel, «nous nous sommes beaucoup rapprochés» de l’objectif que Téhéran ne possède pas d’armes atomiques. «Car nous voulons rendre impossible la possession d’armes atomiques par l’Iran», a-t-elle insisté. Pour sa part, l’Arabie saoudite a espéré que l’accord permettra de bâtir de «meilleures relations» avec l’Iran. «Etant donné que l’Iran est un pays voisin, l’Arabie saoudite espère bâtir avec lui de meilleures relations dans tous les domaines sur la base du bon voisinage et de la non-ingérence dans les affaires internes», a indiqué un porte-parole officiel.
R. N.
