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Accord de paix et de réconciliation, au Mali : l’ONU presse sur son financement

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Après la signature de l’Accord de paix et de réconciliation au Mali par l’ensemble des acteurs maliens, le gouvernement, la Coordination des mouvements de l’Azawad et la Plateforme, voilà que la communauté internationale est appelée à assurer le financement du plan de mise en œuvre de l’Accord. C’est, en effet, l’appel qu’a lancé le représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies (ONU) pour le Mali, Mongi Hamdi, dans un communiqué, mardi soir, à l’occasion de la réunion des membres du Conseil de sécurité (CS) pour l’examen de la situation au Mali. Conclave du CS qui intervient, pour rappel, après la signature officielle par la Coordination des mouvements de l’Azawed (CMA), samedi dernier, dans la capitale malienne, Bamako, de l’Accord. Le paraphe par l’ensemble des acteurs maliens engagé dans le processus de dialogue inter-malien, sous médiation internationale, conduite par l’Algérie a sonné le début d’une nouvelle étape, celle de l’application dudit Accord. Pour ce faire, samedi dernier, la capitale malienne, Bamako, a vu outre le paraphe par la CMA dudit document, l’installation du Comité international de suivi de l’Accord de paix et de réconciliation au Mali, dont Alger s’est vu confier la présidence de ce Comité. Ces étapes franchies, la mise en œuvre effective des points contenus dans le document exige le maintien de la cadence politico-médiatique, à l’origine de l’élaboration de l’Accord puis sa signature par les acteurs maliens et son financement pour sa mise en œuvre. Et c’est sur cette question précise que le responsable onusien s’est exprimé, mardi soir, appelant la communauté internationale à assumer ses responsabilités en garantissant les ressources financières nécessaires pour l’application des points inscrits dans l’Accord en question. Après s’être félicité des avancées politiques en faveur de la paix et la stabilité au Mali, Mongi Hamdi a appelé la communauté internationale à entamer, sans plus tarder, la phase de financement de la mise en œuvre du plan de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali. «Samedi dernier, nous avons assisté au parachèvement du processus de signature de l’Accord et c’était un grand jour pour la paix», a-t-il indiqué, précisant que l’Accord est «global et inclusif, c’est-à-dire signé par toutes les parties au conflit : le Gouvernement, la Coordination des mouvements de l’Azawad et la Plateforme». Qualifiant l’Accord en question de «compromis politique, institutionnel, sécuritaire, humanitaire et de développement», il a soutenu qu’il «permettra» aux Maliennes et Maliens de «refonder» leur nation sur des bases solides. Reconnaissant que les défis à venir restent nombreux, il dira que «reconstruire est plus difficile que détruire» et que «les semaines à venir seraient capitales», a-t-il déclaré. Pour rappel, plusieurs pays et organisations internationales, dont l’ONU, l’Union africaine, (UA) l’Union européenne (UE) ont salué la signature samedi dernier à Bamako par la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, et n’ont pas manqué à cette occasion de saluer le rôle joué par la médiation algérienne pour réussir le processus entre les parties maliennes. Rappelons qu’un relevé de conclusions des négociations autour de l’application de l’Accord de paix et de réconciliation au Mali et un document contenant des arrangements sécuritaires au Nord du Mali ont été signés le 5 juin à Alger par les parties prenantes au dialogue malien.
Par ailleurs, en prévision du renouvellement fin juin du mandat de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma), le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a détaillé mardi soir devant le conseil de Sécurité quelles «devraient être les tâches prioritaires» des 10 000 Casques bleus, appelant les membres du CS à «autoriser de nouveau la Minusma à aider le gouvernement malien à stabiliser les principales agglomérations, en particulier dans le Nord du pays».
Insistant, par ailleurs, dans son intervention devant les membres du CS de l’ONU sur la mission de la Minusma qui, selon Dip «doit être invitée à étendre sa présence dans le Nord en disposant de moyens permettant sa montée en puissance».
Karima Bennour

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