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Abdeslam Bouchouareb visé par une procédure d’extradition depuis le Liban : Alea jacta est !

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Le temps est compté pour l’ancien ministre en fuite au Liban. Le sort en est jeté à la faveur de la signature, entre Alger et Beyrouth, d’une convention d’extradition de personnes poursuivies pour délits criminels. Le nom d’Abdeslam Bouchouareb, le seul, a bien resurgi !

Ainsi, les fruits des efforts laborieux menés par la Justice algérienne pour juger les personnes coupables de détournement de deniers publics et la récupération des biens volés en conséquence, suivant la nouvelle dynamique insufflée par le président de la République à la lutte contre la corruption, commencent à être cueillis. L’opération va bon train, et si elle prend de petites allures, c’est parce que la Justice algérienne a dû, justement, emprunter les chemins sinueux du travail d’entraide judiciaire avec ses partenaires. Sinon, la démarche passe par des accords à conclure avec les pays qui ont servi de refuge aux anciens responsables poursuivis ou condamnés en Algérie. Comme on venait à le faire avec le Liban, où se réfugie l’un des hommes les plus recherchés pour corruption et détournement de deniers publics.
En effet, la dernière opération de la lutte contre la grosse corruption signée en date consiste à déclencher la procédure d’extradition de l’ancien ministre de l’Industrie et des Mines, Abdeslam Bouchouareb qui, depuis 2019, « gambadait » entre la France et le Liban se croyant à l’abri de l’action publique menée à son encontre par la Justice. Récemment, ses villas à Alger, qui renfermaient de montants importants en dinars et devises et des bijoux ont été saisies sur ordonnance de la Justice, Pour l’accord d’extradition, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Abderrachid Tabi, est dépêché depuis Alger vers Beyrouth où il a signé, hier, avec son homologue libanais, Henry Khoury, un accord d’entraide judiciaire relatif à l’extradition de criminels et un autre en matière pénale. À la lumière de la signature de cette convention d’extradition entre l’Algérie et le Liban, le nom de Bouchouareb saute aux yeux.
En fuite à l’étranger, et « gambadant » depuis 2019 entre Paris et Beyrouth, l’ancien ministre de l’Industrie et des Mines (2014-2017), il le savait et la justice aussi, était l’un des éléments importants de la machine de corruption qui a trainé bien des Premiers ministres, des ministres et des hommes d’affaire, dans les tribunaux du pays. En pleine opération de lutte contre la corruption à l’encontre d’anciens responsables de l’État et leurs bras financiers, des hommes dits d’affaire, Bouchouareb avait quitté le pays pour l’étranger, lui qui a dû sentit le coup venir de la part de la Justice.
En mai 2019, Bouchouareb avait été renvoyé devant la Cour suprême dans un dossier de corruption dans lequel ont été cités 12 anciens cadres, entre ministres et Premiers ministres. En fuite à l’étranger, il n’avait donc pas honoré sa convocation par la justice. Suite à quoi, un mandat d’arrêt international a été émis à son encontre.
Son procès s’était alors déroulé entre le 4 et le 10 décembre 2019 dans le cadre du dossier de corruption lié à l’assemblage automobile. Une affaire à l’issue de laquelle le Tribunal de Sidi M’hamed, à Alger, l’avait condamné, par contumace, à 20 ans de prison ferme, notamment dans l’affaire de l’usine Sovac.
In fine, Bouchouareb a beau cru s’être soustrait définitivement des mailles de la Justice, le temps lui est désormais compté, et son extradition vers l’Algérie est une question de semaines, voire de jours.
Farid Guellil

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