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FLN : Ould Abbès promet le rajeunissement des listes

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Le secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbès, insiste sur l’implication des jeunes militants de son parti dans les prochaines législatives, prévues le 4 mai. Il s’est engagé à leur réserver une place privilégiée dans sa prochaine composante parlementaire. En tout cas, c’est ce qu’il a soutenu ce lundi à Alger au cour d’une rencontre qui l’a regroupé avec des représentants juvéniles de 120 Mouhafadhas.
Intervenant dans une conférence placée sous le sceau de la célébration du premier anniversaire de l’adoption de la Constitution de 2016, Ould Abbès prend acte des orientations du chef de l’État, non moins président du parti de la majorité, pour tenir cette promesse à l’égard de la nouvelle génération. Un argument présidentiel qu’il en veut pour preuve à son engagement en faveur des jeunes promus. Il s’agit, à son avis, de promouvoir l’émergence de cette frange de militants en lui confiant le flambeau à l’effet d’assurer la pérennité et la continuité à l’ex-parti unique. À en croire ainsi l’ex-ministre de la Solidarité nationale, tout militant dont l’âge se situe entre 20 et 40 ans, et qui répond au triptyque «loyauté, compétence et expérience», comme exigences requises à la candidature, peut figurer dans la liste électorale et aspirer à un siège au sein de la prochaine législature.
Mieux encore, et une fois élus, les jeunes bourgeons peuvent davantage avoir accès à la cour des grands en espérant une place dans le prochain gouvernement. Bon vouloir ou démagogie, en tout cas, et d’apparence, Ould Abbès semble orienter sa vision vers la régénération de la maison de la plus vieille formation politique. Les jeunes FLN «seront présents en grand nombre dans les listes de candidature aux prochaines législatives», a-t-il assuré en ce sens. Une mission qui ne sera pas, cependant, des plus aisées, de par le nombre important de dossiers des postulants à cette élection qui sont soumis à la commission électorale de ce parti. En effet, pas moins de 6 200 prétendants caressent l’espoir de voir leurs noms sur les listes électorales pour se lancer en course à l’effet d’arracher un siège parmi les 462 à pourvoir dans l’Assemblée populaire nationale. Hormis les ministres de la même couleur politique, et qui continuent à exercer leurs fonctions exécutives, d’ex-membres du gouvernement, d’anciens cadres, et autres ex-responsables de l’État ont, en effet, investi leurs candidatures. Néanmoins, les instructions fermes du successeur d’Amar Saâdani ne semblent pas trouver une oreille attentive au sein de certaines Mouhafadhas de ce parti. C’est le cas, à titre d’exemple, de celle de Tizi Ouzou, où, selon des indiscrétions, la liste soumise aux instances dirigeantes n’aurait pas inclut de nouvelles têtes, encore moins de jeunes militants. Cette situation doit certainement prévaloir dans d’autres wilayas. Ceci, comme peuvent si bien le corroborer les ambitions, parfois même démesurées, d’ex-députés de la formation politique du pouvoir. Ces derniers ne semblent pas prêts à lâcher le morceau et encore moins penser léguer l’héritage aux nouvelles générations, comme le fait croire la direction dirigeante à travers son objectif. En conséquence, le FLN risque de reconduire les mêmes têtes dans cette course électorale. Quand bien même Ould Abbès a affirmé que les députés ayant cumulé deux mandats successifs n’auront pas droit de se présenter une troisième fois. Sur un autre front, il a annoncé combattre toutes pratiques illégales, telles que l’argent sale, la corruption et le favoritisme, comme ont en fait usage des candidats lors des législatives de 2012. Devant cet imbroglio, le nouveau SG dispose-il d’assez de poids et de soutiens en haut lieu à l’effet d’imposer ses choix ? À cette situation embarrassante s’ajoutent les candidatures des ministres en exercice. Ces derniers n’ont pas encore dit leur dernier mot.
Farid Guellil

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