La Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) a organisé, hier, au siège de sa Direction centrale à Hydra (Alger), les «10es Journées médico-chirurgicales de la Sûreté nationale», consacrées aux hépatites virales. Cet événement s’est adressé aux praticiens de la santé, suivant des thèmes d’actualité qui se rapportent aux préoccupations d’ordre médico-social.
Les problématiques posées sont inspirées de l’activité médicale et des pathologies relevées dans les établissements hospitaliers.
En effet, cette rencontre scientifique est organisée dans le but de mettre à jour les connaissances ayant trait aux urgences médico-chirurgicales des praticiens de la DGSN, en matière de prise en charge médicale. Le général major, Abdelghani Hamel, directeur général de la Sûreté nationale, ayant donné le coup d’envoi de cette journée scientifique a indiqué que «la sécurité du pays et sa bonne santé sont des bénédictions de Dieu, car ces facteurs ont une influence positive sur la vie des peuples et le développement de la société», dira-t-il d’emblée. Il a profité de l’occasion pour mettre l’accent sur le professionnalisme des praticiens des services de santé de la Sûreté nationale. «Cette mission noble n’est point une tâche facile, et demande la mobilisation de gros moyens matériels, et du personnel qualifié axé sur un développement global, prenant en compte de la prise en charge médicale de tous les fonctionnaires de la Police nationale et les ayants droit», a-t-il affirmé. Pour lui, «cette fonction sécuritaire nécessite de grands efforts, un travail énorme, et une mobilisation jour et nuit. Ce qui exige de veiller en permanence sur l’intégrité physique et morale des agents policiers», a-t-il poursuivi. Pour ce faire, la DGSN en fait bénéficier les différents éléments de ces services importants dans le cadre de leur vie professionnelle et suit une stratégie qui répond aux besoins de tous ses fonctionnaires, apprend Hamel.
Au courant de cette journée, il a été procédé à la projection d’un documentaire sur l’inauguration de l’établissement hospitalier régional de la Sûreté nationale implanté à Oran. Selon l’exposé, cette infrastructure dispose d’une capacité d’accueil de 120 lits, de services dotés d’équipements médicaux sophistiqués, et d’une prise en charge à domicile pour les retraités de la Sûreté nationale. Présent à cette rencontre, le Pr Messaoud Zitouni, chargé du plan national anti-cancer, a insisté sur le professionnalisme des éléments de la Sûreté nationale. «Ils (agents policiers, ndlr) sont soumis à des contraintes professionnelles extrêmement difficiles. Il est normal qu’ils puissent disposer d’infrastructures et de ressources humaines au point de vue médical qui soient à la hauteur de leurs lourdes responsabilités», a recommandé Pr Zitouni. Par ailleurs, ces journées sont consacrées à une maladie qui engendre beaucoup de décès du fait qu’elle s’attaque au foie, et peut même évoluer en cancer. Rappelant, à ce sujet, le plan national anti-cancer qui se projette sur la période 2015-2019, ordonné par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, lequel chef d’État suit personnellement les progrès en la matière. Ce plan, selon Zitouni, est en train de suivre sa mise en œuvre «avec beaucoup de succès». «L’une des solutions des plus importantes abordées dans ce programme a trait à la prévention. Il est question notamment des maladies dues à des virus dénommés l’hépatite B», a-t-il expliqué par ses propos. De son côté, Ismaïl Mesbah, directeur de la prévention au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, a insisté sur l’importance du dépistage, et de la prévention des hépatites virales. À la cloture de cette journée scientifique, étant considérés comme des monuments de la recherche scientifique et de la formation, les professeurs Ben Aïssa Benabi, Mehdi Youcef et Amrane Achour, ont été honorés par la DGSN. D’autres médecins de la Sûreté nationale admis à la retraite ont été également glorifiés, à cette occasion.
Djedjiga Hamitouche