Accueil ACTUALITÉ Rentrée scolaire : quoi de neuf à Bouira ?

Rentrée scolaire : quoi de neuf à Bouira ?

0

La rentrée scolaire, c’était déjà la semaine passée. En quoi donc se distinguait-elle des précédentes ? Le nombre d’élèves augmentant sans cesse, d’année en année, et les biens mobiliers et immobiliers se dégradant rapidement ou devenant obsolètes, il faut sans cesse songer à construire, à équiper ou rééquiper, à réparer, à rénover, à réhabiliter pour faire en sorte que chaque année soit meilleure que l’autre.

Un engagement et un défi sans fin
Si un slogan devait être trouvé à cette rentrée, la phrase qui doit le mieux convenir sans doute est celle où le directeur de l’éducation appelait à partir du lycée Ahmed Kadri élèves, enseignants et parents d’élèves à coopérer étroitement pour une meilleure année scolaire. Les grèves qui s’étaient succédées durant l’année avaient fait craindre le pire. Alors, forcément, les officiels qui affichaient ce dimanche un optimisme de bon aloi regardaient résolument vers l’avenir.

160 093 élèves ont répondu présents
C’est du lycée Ahmed Kadri que le coup d‘envoi de la rentrée scolaire a été donné cette année. Construit en 2011 à la sortie est de Bouira, en allant vers Haïzer, cet établissement qui comprend 18 classes et 4 labos accueillait ce matin 336 élèves, dont 215 filles. Debouts dans la cour aux côtés des autorités civiles et militaires, ils avaient assisté à la levée des couleurs nationales et écouter l’intervention du directeur de l’éducation parler des moyens matériels et humains mobilisés pour faire de cet «événement national» quelque chose qui sorte de l’ordinaire.
D’abord, il y a ce détail qui avait son importance : le lycée en question retrouve sa vocation initiale après avoir servi pendant trois ans d‘institut psychologique. Avec la récupération de cet établissement prêté à l’Université confrontée ces dernières années à un déficit de structures, le nombre de lycées ainsi que l’avait annoncé le responsable du secteur éducatif est passé à 54. Celui des CEM à 121 et celui du primaire à 545 écoles. Ce ne sont pas moins de 160 093 élèves qui ont répondu présents ce dimanche matin à l’appel. Pour l’enseignement de tamazight, la rentrée scolaire a concerné 169 écoles primaires pour 23 135 élèves, 81 CEM pour 14 938 élèves et 18 lycées pour 6 008 élèves.
De fil en aiguille, le directeur de l’éducation en est venu à aborder les problèmes annexes liés à la restauration et au transport scolaire. Concernant le premier point, il a souligné les efforts consentis en la matière par l’État qui font que la wilaya dispose de 418 cantines, dont 16 réhabilitées récemment, qui distribuent quotidiennement 58 000 repas. Le taux des bénéficiaires est estimé par l’intervenant à 80% en milieu urbain et à 100% en milieu rural. Pour assurer le transport des élèves qui habitent loin des établissements qu’ils fréquentent, le responsable du secteur, tout en louant de la générosité de la wilaya a fait savoir que celle-ci a débloqué 5 milliards de centimes. Cette somme servira à payer les transporteurs privés que lie une convention au secteur de l’éducation. Le livre, la fourniture et la prime scolaire, évoqués également à cette occasion ont profité à 705 203 élèves a rappelé le responsable du secteur pour montrer que rien n’a été laissé au hasard cette année. Le wali qui assistait à cette rentrée à partir du lycée Ahmed Kadri a assisté à la distribution de manuels et de fournitures scolaires pour une vingtaine d’élèves des trois paliers et à un cours sur la solidarité et les multiples formes qu’elle revêt en maintes occasions pour la société. Sa visite, ce jour-là, s’est achevée à l’école des sourds-muets qui faisaient eux aussi leur rentrée et dont l’effectif est estimé à 101 élèves.

Les réhabilitations
Il n’a pas été question des réhabilitations ni de l’enveloppe financière requise par les opérations inscrites depuis le printemps dernier dans ce cadre. Mais le détail de ces opérations a été donné lors du conseil de wilaya avec projection sur Datashow et maints commentaires du wali qui présidait cette réunion à laquelle assistaient les chefs des 12 daïras et les P/APC des 45 communes. Ainsi apprenions-nous que sur les 54 lycées, 21 ont fait l’objet de travaux de réparation. Alors que le taux d‘achèvement avancé par le responsable de l’éducation était de 100% pour cinq lycées, pour nombre d’autres, il se situe entre 90 et 95%, les lycées de Sour El Ghozlane et de Bordj Khreis marquant un retard plus important, ramenant pour les deux établissements le taux d’avancement des travaux à 50 et 55%. La nature de ces travaux a concerné l’étanchéité, le revêtement des cours, la construction de clôture, la réfection des sanitaires… Au niveau du moyen, les opérations de réhabilitation ont ciblé 39 établissements, dont 38 ont été menées à terme, alors que 11 demeurent en cours. Pour ce qui concerne le primaire, les travaux de réhabilitation, étant confiés à la DUC pour l’extérieur (clôture, extension…) et l’APC (étanchéité, murs, sanitaires, cour), la situation s’annonce comme suit : pour l’APC, les opérations ont concerné 112 écoles, dont 52 sont achevées et 17 en cours, alors que 43 ne sont pas encore lancées. Quant aux 150 opérations confiées à la DUC, le rapport de la DE indiquait que 132 sont en cours, 8 achevées et 8 non encore lancées. Considérant les retards accumulés dans l’exécution es travaux, le wali magnanime, l’a mis sur le compte des congés et des départs en vacances. Annonçant que le gel ne concerne pas les projets dont ont bénéficié les secteurs de l’éducation et de l’enseignement supérieur, le wali a invité alors les P/APC à poursuivre les opérations restantes qui sont inscrites sur budget de wilaya et sur budget communal pour un montant estimé à 55 milliards de centimes.

Recrutement et formation
Sur le data show, les chiffres concernant le recrutement et la formation menaient leur valse lors de ce conseil de wilaya. On avait de la peine à suivre le défilement des chiffres. On était même ennuyé. Le wali quelque peu excédé avait déjà demandé si on ne pouvait pas abréger. Tous ces détails, utiles certes à la préparation de la rentrée, devenaient fastidieux dans une réunion où le souci est de savoir si toutes les dispositions ont été prises pour la réussite de cette rentrée. Mais le directeur de l’éducation était lancé, et il a fallu faire contre mauvaise fortune bon cœur. Celui-ci, dans son intervention devant le conseil a commencé par souligner la situation générée par le départ en retraite d’un nombre non négligeable d’enseignants ayant accompli les 32 ans de service requis ou ceux ayant atteint l’âge de soixante ans. Il a, dans la foulée, rappelé également la principale la dynamique de
croissance démographique qui fait que les effectifs scolaires aux trois paliers soient en constante augmentation. Cette situation avait au printemps dernier permis de créer 349 postes d‘enseignants et de travailleurs de l’éducation pour les trois paliers.
Pour leur pourvoi, la direction de ce secteur a organisé des concours de recrutement au printemps dernier, épreuves où ont participé 13 000 candidats, a indiqué ce responsable. Pour permettre aux candidats admis d’occuper ces postes avec la compétence requise, des stages de formation accélérée ont été prévus. Ainsi, à la rentrée, ce sont 175 enseignants dans le primaire, 135, dans le moyen et 39, dans le secondaire, qui sont venus à cette rentrée scolaire grossir les rangs du personnel enseignant. Pour les directeurs, ce sont 161 nouveaux responsables dans le primaire, 7 dans le moyen et 18 dans le secondaire qui ont été affectés à leurs postes dès la fin de leur stage. Pour les inspections, ce sont 75 nouveaux postes dans le primaire, 9 dans le moyen et 9 dans le secondaire, qui ont été pourvus ainsi. Les autres postes se répartissent entre laborantins et fonctionnaires d’administration. Dans la cour du lycée Ahmed Kadri, les élèves debout face au drapeau qui flotte au gré de la brise qui soufflait mollement ce matin d’automne, évoquaient par leur sérieux que l’heure est désormais à l’application et au travail. L’intervention du directeur de l’éducation qui les encourageait en ce sens est juste une exhortation.
Ali D.

Article précédentLa gestion des cités Aadl confiée à des groupements de jeunes entreprises dès octobre : Tebboune fait d’une pierre , deux coups
Article suivantLe président du Sénat français achève sa visite en Algérie : Larcher prône une révision de la règle 51/ 49

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.