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Lobbies et bureaucratie, 2 poisons 

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Dans son programme de développement du pays et outre le bon choix des hommes et des femmes qui seront chargés de son application, Le Chef de l’État devra tenir compte des lobbys et de la bureaucratie qui perturbent cette avancée. Au cours de sa dernière rencontre avec les médias nationaux, le président Tebboune s’est prononcé sur ces deux fléaux. « Il y a le lobby de l’argent facile, le lobby comprador qui détruit l’économie de son pays pour transférer illégalement de l’argent à l’étranger, il y a également le lobby qui est mû uniquement par la destruction de l’Algérie » a-t-il précisé. Avant d’ajouter : « Je les combattrais jusqu’au dernier souffle. L’éradication de ce fléau est conforme au serment fait à nos chouhada comme elle est souhaitée par l’ensemble des citoyens honnêtes et patriotes ». Cette « issaba » a été, en grande partie, neutralisée, elle a perdu ses capacités de nuisances qu’elle avait, par exemple, lors de la période du Covid, mais ses résidus sont encore là. Aujourd’hui, l’autorité de l’État s’est renforcée, ce qui permet de venir à bout de ces « excroissances » économiques. De plus, c’est un fléau qui participe également à répandre une mentalité désastreuse dans notre société.
Quant à la bureaucratie, cet autre fléau qui est aussi une grande nuisance pour le pays, au même titre que les activités des lobbys, son éradication est programmée avec la numérisation qui sera totalement opérationnelle à la fin de cette année. Dans ce combat contre ces deux fléaux, il y a plusieurs étapes. D’abord celle qui consiste à éviter toute imprécision dans les textes législatifs. Nous avons entendu comment la défense, des anciens hauts fonctionnaires accusés de malversations financières, n’avait pas cessé d’invoquer la conformité des actes de leurs clients avec les textes législatifs. De là à dire que ces prévenus avaient confectionné des lois « sur mesure » pour voler en toute impunité, il n’y a qu’un pas. Il en va de même pour la bureaucratie et les règlements qui régissent ses activités. Il est vrai que la numérisation est, dans ce cas, l’antidote par excellence. Cependant et pour parfaire les moyens de lutte, il serait judicieux de profiter de la révision des codes de la wilaya et de l’APC, pour ne laisser place à aucune ambiguïté dans les textes réglementaires.
Il faudra également renforcer les moyens de maintenance et exiger des interventions rapides lors des pannes, surtout celles de la connexion au réseau (intranet et Internet), trop souvent invoquées par les guichets de l’administration. Et partant de toutes ces anomalies « préfabriquées », le renforcement des sanctions s’impose, jusqu’à les rendre les plus dissuasives possible. Enfin, il faudra tenir compte des citoyens pour qui la numérisation est un monde inconnu et prévoir pour eux une forme d’assistance. Les cybercafés peuvent être sollicités à cet effet. Sans oublier de les soumettre à un agrément du ministère de l’intérieur. Pour une période de transition, tout au moins.
Zouhir Mebarki

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