La ligne rouge des candidats

Aujourd’hui, c’est le 17ème jour de la campagne électorale. Celle-ci touche à sa fin. Les trois candidats ont sillonné le pays. Ils ont tenu des meetings. Ils ont été au contact de la population dans la rue, dans les cafés. Eux et leurs représentants ont occupé les tranches horaires qui leur étaient dédiées sur les chaînes de télévision publiques. Ils ont envahi les réseaux sociaux. Ils ont profité des reprises par les médias nationaux. Par contre et à l’heure du numérique, pas beaucoup d’affiches en 2024. Ils ont eu le temps et les moyens pour aborder tous les sujets qui touchent à la gestion du pays. Leurs promesses ainsi que leurs engagements ont porté sur le pouvoir d’achat, le logement, la sécurité alimentaire, le développement économique,… etc. Certains ont fait des promesses plus ciblées comme la révision de la Constitution pour le candidat du FFS, ou la réforme de l’enseignement pour le candidat du MSP ou encore en plaçant la barre très haut, le président sortant s’est engagé à réaliser 2 millions de logements. Les trois candidats ont eu tout le loisir de dérouler leur programme pour convaincre les électeurs. Mais aucun d’eux n’a, comme cela s’est vu sous d’autres cieux, lors des joutes électorales, critiqué le programme de ses concurrents.
Il n’y a pas eu de duels entre les candidats. Il y avait comme une ligne rouge imaginaire qu’ils n’ont pas franchie. Nos trois candidats ont fait preuve d’un fair-play admirable qui force le respect. Un fair-play qui n’a certainement pas échappé aux électeurs. Toutes et tous auront remarqué que l’Algérie, sa stabilité, l’unité de son peuple, son développement, était la grande et unique préoccupation des candidats. C’est une compétition pacifique. D’un peuple civilisé. Une attitude et un comportement qui seront versés au crédit des candidats au moment du vote le 7 septembre prochain. Une attitude et un comportement qui font honneur à notre pays et à son peuple aux yeux des pays du monde entier qui nous regardent. Et tant pis si cela doit faire rager encore plus nos ennemis. Une attitude et un comportement d’une exemplarité féconde qui ont été adoptés par nos trois candidats. On peut dire qu’au cours de la campagne électorale, notre patrie, l’Algérie, a gagné son « match-aller ». Pour paraphraser les sportifs. Son « match-retour » se jouera avec le taux de participation. Il est attendu qu’il soit gagné haut la main. Parce qu’il y va de notre immunité contre les menaces ennemies qui pèsent sur nous et notre pays. De notre capacité à contrer l’agression. De quelque forme qu’elle soit. De notre unité à être derrière notre Armée nationale populaire qui est la digne héritière de notre Armée de libération nationale à qui nous devons notre Indépendance. Notre ANP est puissante, bien formée et apte à défendre, en toute occasion, le pays. Elle le sera encore plus avec le peuple à ses côtés. Il va de soi, car notre Armée est issue elle-même du peuple. Une campagne entre le fair-play des candidats et la mobilisation électorale. Ainsi va l’Algérie !
Zouhir Mebarki