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Le sommet arabe et l’unité

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Le conflit israélo-palestinien s’est imposé comme principal sujet au 33ème sommet de la ligue des États arabes qui vient de se tenir à Manama (Bahreïn). C’est à peine si les conflits au Yémen, en Libye, au Soudan ont été abordés. C’est juste un constat de pure forme car aucun des sujets n’a fait l’objet, dans la déclaration finale, d’une décision qui aurait changé le cours de l’histoire. Mis à part cette demande « d’une force internationale » en Palestine en « attendant la solution à deux États ». Parallèlement, le pays organisateur de ce sommet appelle à « une conférence internationale pour la paix » au Proche-Orient. Le massacre qui a lieu actuellement à Ghaza figure dans les préoccupations des dirigeants arabes qui ont « condamné » l’agression israélienne. Ils ont également « exigé » un accès « sans restrictions » des Palestiniens à l’aide humanitaire. Comme ils ont « appelé à un arrêt des hostilités ». Pas de quoi peser sur la machine infernale sioniste qui au même moment de la tenue du sommet, renforçait ses troupes dans la zone de Rafah, pour l’assaut mille et une fois annoncé par Tel Aviv.
L’idée d’une force internationale, même sous l’égide de l’ONU, a déjà été considérée comme inappropriée par les États-Unis. Cette réserve américaine est dictée par le souci de ne pas entraver Israël dans sa « liquidation » du Hamas. Quant à la solution à deux États, à laquelle fait référence la déclaration finale de Manama, chacun sait qu’Israël joue sur le manque d’unité de la part des dirigeants palestiniens pour affirmer à la face du monde son opposition. D’où le bien fondé et la force de l’appel du président Abdelmadjid Tebboune qui a déclaré que la Palestine « a, aujourd’hui plus que jamais, besoin d’une Nation arabe unie et forte, qui soit à l’avant-garde de ses défenseurs et aux premiers rangs de ceux qui œuvrent pour l’établissement d’un État palestinien indépendant et souverain, comme solution juste, pérenne et définitive au conflit arabo-israélien ». Et plutôt qu’une force armée d’interposition, l’Algérie voit, dans la décision historique du vote de l’assemblée générale de l’ONU pour l’admission de la Palestine comme membre à part entière, un atout considérable pour faire admettre, à terme, la solution à deux États. L’Algérie semble décidée à fournir de nouveaux efforts au sein du Conseil de sécurité autour de ce dossier. C’est ce qui ressort du discours du président Tebboune lorsqu’il précise que « nous ne pouvons que réitérer notre appel au Conseil de sécurité à l’effet de reconsidérer le dossier d’admission de l’État de Palestine ». Ce 33ème sommet est de la même facture que les 32 autres qui l’ont précédé. Il en sera ainsi en attendant la mise en œuvre de la réforme!
Zouhir Mebarki

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