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AU TERME DE LA VISITE DE SON HOMOLOGUE SIERRA-LEONAIS À ALGER : Le président Tebboune invité à Freetown

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Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a été invité par son homologue sierra-léonais, dont la visite de trois jours en Algérie s’est achevée jeudi, à se rendre dans son pays dans le cadre d’une visite d’État. En effet, le chef de l’État sierra léonais après avoir exprimé sa gratitude au « président Tebboune et au Gouvernement et au peuple algérien » pour l’accueil chaleureux et fraternel qui lui a été réservé, l’a invité à effectuer, « dans les plus brefs délais, une visite d’État en Sierra Leone, à une date qui sera définie de commun accord, via le canal diplomatique ». Cette visite officielle qui a eu lieu à l’invitation du président Tebboune, a été sanctionnée par la signature d’un communiqué conjoint ou la volonté à aller de l’avant dans la coopération bilatérale et multilatérale a été réitérée par les deux parties. Les deux présidents ont procédé, lors de cette visite, lit-on dans le communiqué, à un échange de vues sur plusieurs questions d’intérêt commun. Ces échanges se sont déroulés dans un « climat de confiance et d’entente mutuelle », et dans le cadre de la volonté politique commune de renforcer au mieux les intérêts des deux peuples outre les questions africaines et internationales d’actualité, précise le texte. Au cours de ces entretiens, ajoute le texte, les deux dirigeants ont passé en revue l’état des relations de coopération entre les deux pays dans les domaines politique, diplomatique, sécuritaire, militaire, économique, social et culturel. À l’occasion, souligne le document, le chef de l’État sierra léonais, a évoqué l’évolution de la situation sociale, politique et sécuritaire dans son pays marquée par la consolidation progressive de la sécurité et de la stabilité socio-économique, notamment grâce à la mise en œuvre du Plan national de développement à moyen terme (MTNDP 2019-2023), tout en exprimant « sa profonde appréciation de la contribution de l’Algérie au rétablissement de la paix et à la consolidation de la réconciliation nationale en Sierra Leone, en coordination avec la présidence togolaise de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), suite à la grave crise interne qu’a connue le pays de mars 1991 à janvier 2002 ». S’agissant des questions bilatérales, les deux Présidents ont fait part, note le texte, de leur volonté de ne ménager aucun effort pour renforcer et diversifier la coopération entre l’Algérie et la Sierra Leone, afin qu’elle soit à la hauteur des potentialités et des opportunités des deux pays. Sur le plan économique, les deux parties ont convenu de l’importance d’approfondir les relations économiques et commerciales, d’échanger les expertises, de renforcer les capacités et de saisir les opportunités offertes par les économies des deux pays dans divers secteurs d’intérêt commun, indique la même source. À propos de la coopération militaire et sécuritaire, les deux Présidents ont exprimé leur volonté de renforcer cette coopération afin de relever les défis sécuritaires communs et de faire face aux multiples menaces qui ciblent la sécurité régionale. À cet effet, les deux Présidents ont instruit leurs ministres des Affaires étrangères, de fixer dans les meilleurs délais, des objectifs pour la réactivation des mécanismes de coopération bilatérale, notamment la commission mixte et les concertations politiques, ainsi d’engager les préparatifs en prévision de l’ouverture, dans les plus brefs délais, de deux ambassades à Freetown et à Alger, tout en exprimant leur satisfaction quant à la signature éventuelle d’un certain nombre d’accords et de mémorandums de coopération bilatérale.

CONVERGENCE SUR LES QUESTIONS RÉGIONALES ET INTERNATIONALES
Concernant les questions régionales et internationales et la coopération entre les deux pays, les deux Présidents se sont félicités de la convergence des positions et des analyses des deux pays sur les principales questions régionales et internationales d’intérêt commun, soulignant leur soutien aux principes de la Charte des Nations unies et de l’Acte constitutif de l’Union africaine. Dans ce cadre, le chef de l’État du Sierra Leone a salué l’efficacité des mesures diplomatiques initiées et mises en œuvre par le président Tebboune en faveur de la paix, de la sécurité, de la stabilité et du développement, aux niveaux régional et continental notamment les efforts pour trouver des solutions politiques africaines aux crises au Sahel, ainsi que le rejet total des interventions étrangères et extraterritoriales, y compris militaires. Les deux dirigeants ont affirmé en outre leur engagement à œuvrer de concert pour promouvoir la paix, la sécurité et la stabilité dans la région du Sahel. Le président Bio est l’un des représentants de la CEDEAO, aux côtés du président de la République Togolaise, dans le cadre de ses démarches de négociations avec le Conseil national pour la sauvegarde de la Patrie (CNSP) au Niger. Les deux parties ont également lancé un appel pour une transition pacifique dans les pays africains connaissant des crises d’ordre constitutionnel. Dans le même sillage, les deux Présidents ont appelé l’ensemble des parties à prendre davantage de mesures coordonnées entre les Etats membres des différentes organisations régionales et africaines, pour rapprocher les actions afin d’obtenir des résultats positifs et constructifs pour les processus démocratiques en cours dans ces pays. À cet effet, le président Tebboune a réaffirmé son engagement à œuvrer à l’instauration de la paix, de la sécurité et de la bonne gouvernance en Afrique durant son prochain mandat où il assurera la présidence tournante du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP) relevant de l’Union africaine, à partir de février 2024. Abordant le rôle central de l’Union africaine à l’échelle africaine, les Présidents des deux pays se sont engagés à se conformer aux objectifs de l’Union africaine, à œuvrer à la promotion de la paix, de la sécurité, de la stabilité et du développement dans le Continent, conformément à l’agenda 2063 de l’Union africaine. Ils ont, également, réaffirmé leur soutien absolu aux efforts de l’organisation africaine dans sa quête de solutions africaines aux problèmes africains. Au sujet de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), visant l’intégration des marchés africains et la contribution, de manière efficace, à la transition économique en Afrique, les deux parties se sont félicitées du progrès enregistré pour sa mise en œuvre. Pour ce qui est des foyers de tension dans certaines régions du continent, lesquels influent négativement sur le processus de développement et d’intégration économique, les deux Présidents ont exprimé leur préoccupation quant à leur persistance. Tout en saluant le rôle de l’Union africaine dans le règlement des conflits en Afrique, les deux Présidents ont réaffirmé, à la même occasion, leur ferme condamnation du terrorisme, sous toutes ses formes et manifestations, et convenu de consentir davantage d’efforts dans leurs domaines d’appartenance communs, en vue d’éradiquer ce fléau et ses ramifications, y compris le radicalisme, l’extrémisme violent, le crime organisé transfrontalier, le trafic de drogue et les réseaux de traite d’êtres humains qui continuent à saper les efforts d’instauration de la stabilité et du développement dans les pays africains. Ils ont, également, souligné la nécessité d’établir une coopération étroite et régulière entre les pays concernés. Sur la question du Sahara occidental, les deux Présidents ont souligné l’impératif pour les parties au conflit de reprendre les négociations sous l’égide du Secrétaire général de l’ONU, pour parvenir à une solution politique juste et durable, à même de permettre au peuple du Sahara occidental de jouir de son droit à l’autodétermination, conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et aux objectifs et principes prévus par la Charte des Nations unies et de l’acte constitutif de l’Union africaine. Ils ont, en outre, réaffirmé leur soutien aux efforts du Secrétaire général de l’ONU et de son Envoyé personnel, visant à parvenir à un règlement politique juste et durable de ce conflit. Au sujet de la Palestine, les deux dirigeants ont affirmé leur soutien indéfectible au droit inaliénable du peuple palestinien à l’autodétermination et à une solution juste et durable au conflit israélo-palestinien, laquelle reconnaitrait le droit légitime du peuple palestinien à l’établissement de son État indépendant, sur la base des frontières de 1967 avec El-Qods pour capitale, dans le cadre de la solution à deux États. Ils ont souligné que le règlement de la question palestinienne demeure la pierre angulaire de l’instauration de la paix et de la sécurité durables au Proche-Orient.

POUR UNE RÉFORME PROFONDE DE L’ONU
Sur le plan multilatéral, le président Tebboune a salué les efforts de son homologue sierra-léonais en sa qualité de président du Comité des Dix chefs d’État et de Gouvernement de l’Union africaine sur la réforme du Conseil de sécurité de l’ONU (C10). Les deux Présidents ont plaidé à l’occasion pour une réforme profonde de l’ONU et réaffirmé leur engagement vis-à-vis du Consensus d’Ezulwini et d’une participation plus dynamique et plus large des pays africains à la prise de décision au sein de cette organisation. Les deux Présidents n’ont pas manqué à l’occasion de se féliciter de la qualité de leurs entretiens et des résultats positifs obtenus lors de cette visite officielle, lesquels attestent de la volonté ferme et commune de renforcer davantage les liens de coopération établis pour les diversifier et les consolider davantage, conclut le communiqué.

Brahim O.

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