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IL A ÉVOQUÉ UNE INITIATIVE ALGÉRO-TUNISIENNE : Le Président craint un scénario à la « somalienne » en Libye

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Il ne le dira jamais assez. Le président de la République persiste et signe que la position de l’Algérie sur la crise en Libye restera à équidistance de toutes les parties dans le conflit qui ronge notre voisin de l’Est depuis l’assassinat de Mouammar El-Kadhafi en 2011. Interrogé par le Courrier d’Algérie, invité à l’entretien présidentiel, aux côtés du journal Echaâb, diffusé dimanche soir sur les chaines publiques, sur les moyens dont disposent l’Algérie, qui aspire à reprendre son rôle d’acteur régional majeur dans la crise libyenne, le chef de l’État a de prime abord affirmé que l’Algérie ne soutient, ni ne s’oppose d’ailleurs, les initiatives individuelles avancées comme « solutions à la crise ». Et pour cause, souligne le président Tebboune dans sa réponse, «Nous refusons d’être mis devant le fait accompli ».
Dans la foulée, il a évoqué en la circonstance une initiative algéro-tunisienne qui va dans le sens de résoudre pacifiquement et politiquement la crise en Libye. C’est d’autant plus qu’elle joue un rôle de médiateur entre toutes les parties que « l’Algérie, qui n’a aucune volonté de faire cavalier seul, ne peut imposer une quelconque initiative ou solution sans parrainage des Nations unies et du Conseil de sécurité », affirme le Président qui se veut d’un message de paix à l’adresse du peuple libyen frère.
« Si l’on veut le bien du peuple libyen, il faut le laisser décider de son propre destin sur la base de la légitimité populaire, sous l’égide des Nations unies », tranche sans ambages le chef de l’État. « Étant proches du peuple libyen, nous avions mis en garde contre certains agissements », a poursuivi le Président, déplorant « la dégradation de la situation » où les Libyens sont isolés à l’exception de deux pôles à l’Est et à l’Ouest du pays. Quant aux efforts intenses déployés par l’Algérie en faveur du règlement de cette crise, le Président fait état de « concertations permanentes » menées avec toutes les parties internationales en vue de parvenir, dans des délais impartis, à une solution. Pour preuve, cite-t-il, des contacts avec les chefs d’État d’au moins trois nations, notamment russe Vladimir Poutine, tunisien Kaïs Saïed et français Emmanuel Macron.
En revanche, le chef de l’État déplore les « tentatives d’implications » de  certaines tribus libyennes dans le conflit armé aux cours des dernières 24 heures. Une donne qui ne sera pas à même d’arranger les choses pour la solution pacifique qui fait faire craindre au Président de voir le territoire libyen transformé en « champs de bataille » qui pourrait virer vers un scénario à la somalienne. C’est ainsi qu’il regrette le non-respect, par plusieurs pays engagés dans la recherche de solution à la crise des conclusions de la conférence de Berlin.
Farid Guellil

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