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«EN FAIRE UN INSTRUMENT DYNAMIQUE ET PROACTIF» : Le Président consolide la vision diplomatique de l’Algérie

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Le Président élu, Abdelmadjid Tebboune, a abordé, lors de sa première conférence de presse, le volet de la politique étrangère qu’il compte conduire, en réponse aux questions des journalistes à ce sujet. Il a ainsi rappelé les fondamentaux de la  politique étrangère de l’Algérie induits par ses principes, la géopolitique et les intérêts réciproques.

Dans ce cadre et comme il l’a fait lors de sa campagne électorale en condamnant  vigoureusement l’inqualifiable ingérence du Parlement européen à travers sa résolution sur l’Algérie, il s’est prononcé pour le  refus de toute ingérence étrangère dans les affaires intérieures de  notre pays et «quel que soit le pays», a-t-il dit. Ainsi le Président élu a dit être « très sensible lorsqu’il est question de souveraineté nationale», soulignant que «nul ne peut prétendre avoir de tutelle sur l’Algérie».
Rappelant que la politique extérieure de l’Algérie reposait sur «le principe de réciprocité», il a affirmé que l’Algérie est «un pays pivot » au niveau africain, méditerranéen et arabe. Le Président a indiqué que notre pays continuera à assumer ce rôle dicté par son histoire et par la géopolitique. Interrogé sur les relations avec le Maroc et le dossier des frontières, fermées depuis 1994, M. Tebboune a dit que c’est un dossier «extrêmement sensible ». « Des circonstances ont conduit à cette situation», a-t-il ajouté.  La résolution du problème dépend de l’élimination de ces causes », a déclaré M. Tebboune, rappelant, dans ce cadre, les bonnes relations liant les deux peuples, algérien et marocain.
Lors de sa campagne électorale M. Tebboune avait  déclaré que la fermeture de la frontière a été  prise  en réponse à la décision du Maroc et qu’il attendait des excuses de ce pays. Il avait en outre souligné que la question du Sahara occidental est une question de décolonisation prise en charge par les Nations unies.
Avant son élection et dans une interview au journal français l’Opinion il avait souligné que le dossier du Sahara occidental, est «entre les mains de la Commission de décolonisation de l’Onu. C’est aux Sahraouis de faire le choix d’être Marocains ou d’accéder à l’indépendance dans le cadre de l’autodétermination. Nous ne leur demandons pas d’être Algériens », avait-il dit. Pour rappel, lors de la présentation de son programme électoral, Abdelmadjid Tebboune avait déclaré qu’il comptait faire de la politique étrangère, un instrument «dynamique et proactif» à travers la révision des missions classiques de la diplomatie, la promotion d’une diplomatie économique et culturelle et la protection de la communauté algérienne établie à l’étranger.
D’autre part et dans la seule interview accordée à un quotidien français, le journal l’Opinion,  il avait souligné que l’Algérie «est dans l’universalité. Nous appartenons à l’espace méditerranéen, africain et arabe. Pays membre des Non alignés, l’Algérie a noué de solides relations avec nos partenaires asiatiques, africains et sud-américains. Notre politique étrangère doit prendre en compte l’appartenance à l’Union du Maghreb arabe et notre partenariat avec l’Union européenne. Et notre coopération avec des pays amis comme la Chine, la Russie et les États-Unis est incontournable». «Nous menons des médiations pour régler les conflits, notamment au Mali où l’on a tendance à saboter l’application de l’Accord de paix d’Alger. Il est indispensable de poursuivre ce travail. Et d’ajouter à la politique étrangère une dimension de diplomatie économique, notamment pour attirer les investissements étrangers et promouvoir notre coopération économique en Afrique», avait-il ajouté.
Enfin, le nouveau président avait en outre souligné qu’il n’y avait pas «d’esprit anti-français en Algérie mais parfois une réaction aux provocations de certains lobbys. Il n’est pas normal que l’Algérie soit encore un sujet dans les élections locales françaises et que la France ait adopté une loi sur les bienfaits de la colonisation».
Mokhtar Bendib

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