Avec un chiffre d’affaire annuel de près de 9 milliards de DA, le DG de la Société d’Investissement Hôtelière (SIH), Hamid Melzi, est revenu dans une sortie publique, faite hier à Alger sur la «success-story » de son entreprise, qui venait de célébrer ses 20 ans d’existence.
Il s’agit de la première conférence de presse de Hamid Melzi qui était abritée par le CIC (Centre international des conférences). Lors de cette conférence intitulée, « SIH, 20 ans d’existence », Hamid Melzi est revenu sur les différents investissements déjà consentis par son groupe, et d’autres qui seront réalisés prochainement. Mais avant d’énumérer ces projets, Melzi a rappelé la «success-story» de sa société. En effet, la société a été créée le 27 avril 1997, dont le premier projet fut la réalisation de l’hôtel Sheraton. Après cette infrastructure hôtelière de luxe, elle a eu comme mission de construire d’autres hôtels comme le Sheraton d’Oran, le Marriott de Constantine ainsi que le Centre d’affaires «Les Falaises» d’Oran.
Évoquant le chiffre d’affaire du groupe SIH, qui regroupe 15 entreprises financières, Melzi indiquera que «la SIH a commencé avec un capital de 3,2 milliards de dinars pour terminer à 42 milliards de dinars, 20 ans après», ajoutant que «le chiffre annuel est de près de 9 milliards de dinars.» Se félicitant de ce chiffre, il expliquera que «dans tous ses projets, la SIH a favorisé l’émergence de compétences algériennes toutes spécialités confondues», soulignant que « l’entreprise compte actuellement 3010 travailleurs, un chiffre qui augmentera à 5770 d’ici 2020».
Concernant les projets en cours de réalisation, l’entreprise a un agenda bien rempli. Il y aura notamment la construction de quatre projets à vocation touristique et hôtelière parmi lesquels, un hôtel de 5 étoiles à la nouvelle aérogare d’Alger et un Shopping Mall à la wilaya d’Oran ainsi que le nouveau centre de Thalassothérapie à Club des Pins, d’une capacité de 1000 visiteurs/jour. Il sera constitué de deux hôtels : Sofitel Thalassa sea et spa et le Sofitel diététique. Le centre sera dirigé par le groupe Accor. Les délais de réalisation sont estimés à 24 mois.
Par ailleurs, le parc zoologique et d’attraction qui a perdu toute sa brillance, a été repris par la SIH dans l’optique d’une véritable renaissance. Mais le projet présenté par l’organisme géré par Hamid Melzi présente les contours d’un gigantesque parc d’attractions hyper-moderne qui nous rappelle les folies de Dubai. En plus, l’enveloppe allouée au projet, est estimée, selon Melzi à 59 milliards de dinars, expliquant que «ce «projet est le plus important initié par la société d’Investissement Hôtelière». «Il sera rentabilisé sur une période de 20 ans au maximum dans sa configuration définitive», a-t-il ajouté. Ainsi, au cours de 30 mois de travaux qui seront confiés à l’entreprise Chinoise CSCEC, la société qui construit également la Grande Mosquée d’Alger, plusieurs nouveaux équipements seront édifiés sur le terrain du futur parc d’attractions de Ben-Aknoun. Des terrains de golf, un jardin botanique, un rafting parc, un aquaparc, un grand centre sportif qui peut accueillir jusqu’à 2000 personnes, des piscines extérieures chauffées, 3 parkings de 5000 places, des nouvelles aires de jeux, des manèges sophistiqués, le futur parc de Ben-Aknoun promet d’en mettre plein la vue. Parlant de l’impact de la fréquentation, notre interlocuteur dira que « à la fin des travaux, la SIH prévoit le passage du nombre de visiteurs annuels d’un million en 2017 à 7,2 millions après sa rénovation, soit une augmentation de 720% », ajoutant que « une évolution du chiffre d’affaires de 400 millions de dinars en 2017 à 11 milliards de dinars en 2021 ». Pour ne pas reproduire les erreurs du passé et préserver les nouveaux équipements de ce parc, la SIH envisage de confier sa gestion à un opérateur étranger de rang mondial. La S.I.H espère l’ouverture du nouveau parc de Ben-Aknoun au cours du deuxième semestre de 2020.
Mohamed Wali
