La 25ème édition du salon de la production nationale représente une opportunité pour les entreprises privées et publiques de promouvoir leurs différents produits, notamment, les nouveautés. Outre l’investissement, ces entreprises souhaitent également conquérir les marchés internationaux. Pour certains c’est déjà fait alors que d’autres comptent s’y lancer malgré les contraintes qui entravent ce processus.
Elles sont environs 400 entreprises à avoir pris part à ce rendez-vous national. Activant dans les domaines de l’agroalimentaire, de l’industrie chimique et pétrochimique, des travaux publics, des services, de l’industrie manufacturière, de l’industrie électrique, électronique et électroménager, et de l’industrie militaire, le but de ces entreprises est le même : faire du produit national, un produit de qualité concurrentiel et notamment connu dans les marchés étrangers. Rencontrés, hier, lors d’une tournée effectuée dans les différents stands de la safex, les exposants ont été unanimes à dire que l’exportation figurait dans leurs objectifs principaux. Si pour certains, le marché étranger a été atteint, d’autres espèrent pouvoir y arriver dans les plus brefs délais. Pour l’entreprise nationale des industries électrotechniques, spécialisée dans la fabrication et la commercialisation des matériaux électriques industriels tels que les transformateurs de distribution et les moteurs électriques, le marché africain est déjà dans la poche. En effet, selon son P-DG, Bentaha Djilali, l’entreprise est sur la voie d’exporter des transformateurs de distribution vers le Sénégal et la Mauritanie. Il souligne à l’occasion avoir établi beaucoup de contacts avec différents pays tels que l’Afrique du Sud, le Guinée et le Ghana lors du forum africain d’investissement et d’affaires organisé début décembre à Alger. Pour ce qui est du marché européen, le responsable estime qu’il est plus difficile à atteindre en raison des normes qui sont très sévères et d’ajouter qu’il faut passer par une « procédure d’accréditation ». Toutefois pour Bentaha la compétence serait la clé de la réussite, et rien n’est jamais difficile y compris l’exportation vers l’Europe ou l’Asie. Pour la responsable marketing communication de l’Entreprise nationale des industries électronique (ENIE) : la participation de l’entreprise à cette foire est une opportunité pour elle de dévoiler ses nouveautés en matière de production et de se rapprocher du consommateur. Dans l’optique de l’exportation, notre interlocutrice pense que même si le gouvernement encourage et renforce les mécanismes d’exportation il existe, toutefois, des contraintes à l’exemple de la logistique, les transports et l’installation des mécanismes de production à l’étranger. Les difficultés résident surtout, selon notre source, dans les marchés européens ou asiatiques qui sont difficiles à atteindre contrairement aux marchés africains. Pour l’entreprise ENIE, souligne la même source, elle a un historique dans l’exportation notamment vers les pays africains et arabes ainsi qu’en Europe.
De son côté, le directeur commercial de Condor Electronics, a fait savoir que la société est présente dans 7 pays africains et européens et compte d’ici 2019 orienter 50% de sa production vers l’exportation. La société compte également, selon le même responsable, investir dans le continent africain. Du coté du domaine agroalimentaire, le responsable marketing du groupe Bellat souligne que l’exportation est un objectif qui n’est pas encore atteint. Selon lui, le processus sera lancé en 2017 visant le marché africain en premier tout en espérant toucher au marché occidental.
Placée sous le thème « Encourager l’investissement et préserver l’économie nationale », cette foire voit la participation de 420 exposants nationaux composés de 135 entreprises publiques et plus de 280 sociétés privées. Sept secteurs d’activités sont représentés à cette deuxième plus grande manifestation économique qu’abrite le Palais des expositions après la Foire internationale d’Alger. Il s’agit de l’industrie chimique et pétrochimique, de l’agroalimentaire, des travaux publics, des services, de l’industrie manufacturière, de l’industrie électrique, électronique et électroménager, et de l’industrie militaire.
Cette édition est ainsi marquée par la présence, pour la première fois, du ministère de la Défense nationale à travers la participation de certaines de ses unités de production telles celles de la mécanique, des textiles et de la construction navale. La 25ème Foire de la production nationale se tient cette année dans un contexte marqué par la volonté du gouvernement de garantir la réussite du nouveau modèle de croissance économique dont l’objectif principal est d’encourager l’investissement public et privé afin de préserver l’économie nationale, explique la Safex.
La Foire de la production algérienne ouvre ses portes tous les jours de 11h à 18h, tandis que les matinées du 22, 25 et 26 décembre (10h à 14h) seront principalement dédiées aux professionnels.
Ania NCH-NB
