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11e Festivalgérie : L’Azerbaïdjan, l’Algérie et la Tunisie à l’avant dernier soir de la manifestation

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Une soirée prolifique déclinée en trois parties a été animée samedi soir à Alger, par l’Ensemble azéri « Buta », l’Association culturelle de musique andalouse « Dar El Gharnatia » de Koléa et Abdallah Dhaouadi, un des maîtres de la musique tunisienne, devant un public recueilli.
L’avant dernier soir du 11e Festival international de musique andalouse et des musiques anciennes (FestivAlgérie), qui se tient à l’Opéra d’Alger Boualem-Bessaïh depuis le 20 décembre, a été marqué par la diversité des programmes, offrant au nombreux public présent, des pièces de la tradition azérie, du patrimoine andalou algérien et du malouf-soufi tunisien. L’Ensemble « Buta » d’Azerbaïdjan, un trio composé de son fondateur en 2005 et chef d’orchestre Rovshan Gurbanov et de Khayyam Mammadov et Tarana Aliyeva, a invité le public à découvrir la musique traditionnelle azérie, à travers « Maqam Bayati Chiraz » et « Composition Mahur », deux pièces à plusieurs mouvements et aux variations modales multiples. Rovshan Gurbanov au « Tar » (instrument à onze cordes reposant sur deux petites caisses de résonance aux formes arrondies) a séduit l’assistance par sa maîtrise de l’instrument aux sonorités se rapprochant de celles du banjo. Accompagnant le maestro, Khayyam Mammadov au « Kamancha » (violon à manche long et arrondi et une caisse en forme de boule) et Tarana Aliyeva au « qanun oriental », ont brillé de technique, exécutant un phrasé musical à l’unisson avec une grande précision, suscitant des applaudissements nourris du public. Dans des accoutrements traditionnels, les 45 instrumentistes dont 18 musiciennes de l’imposante Association culturelle de musique andalouse « Dar El Gharnatia » de Koléa, dirigés par Mohamed Cherif Saoudi, ont ensuite présenté « Noubet Zidène », dans ses différentes déclinaisons rythmiques et mélodiques, alignant une dizaine de pièces d’école, dans le genre Sanaâ, au grand plaisir des spectateurs. Les pièces, « Touchia Zidène », « Tahiya Bikoum »(M’seddar), « Lech ya Aâddab el Qouloub » (B’taïhi), « El Aïn El’lati » (Istikhbar), « Afnaytou Wajdan wa Chawqa » (N’çraf 1), « Billahi ya Badri » (N’çraf 2), « Ittaqi Allah » (Kh’lass 1), « Oundour li Hali » (Kh’lass 2) et « Mani M’neddar Chaki » (Kadriya), ont été entonnées avec succès, mettant en valeur les voix limpides de Sara Mouloudj, Djihana Houari, Linda Menoueri, Walid Medjadj, Hamza Zeghouani et Akram Rezkellah. Dans des atmosphères relevées par les sonorités denses des instruments à cordes, dont la contrebasse -inhabituelle dans les formations andalouses- l’orchestre de Koléa a livré une prestation de haute facture, à l’issue de laquelle, les organisateurs du festival ont rendu hommage à El Hadj Moulay Benkrizi, ancien directeur artistique de l’Association « Nadi El Hilal » de Mostaganem, absent à la soirée pour des raisons de santé. œuvrant avec sérieux et abnégation pour « la promotion et la sauvegarde du patrimoine andalou », l’Association culturelle de musique andalouse « Dar El Gharnatia » de Koléa compte à son actif, au delà des nombreux récitals donnés à différentes occasions en Algérie et à l’étranger, une dizaine de CD, annonçant « la sortie prochaine d’un 11e opus consacré au « M’dih », a confié son directeur artistique. La prestation tunisienne conduite en fin de soirée par Abdallah Dhaouadi et la dizaine de musiciens l’accompagnant, a suscité dès son entame, de l’entrain chez les spectateurs qui ont eu à apprécier un répertoire brillamment étalé dans le genre « malouf-soufi ». Malouf dans les variations modales et mélodiques, soufi dans le contenu de ses textes, le programme rendu par l’ensemble tunisien comprenait entre autres pièces, « Nabda Bismi Allah », Akbala el Badrou alayna », « Ya Saheb Lenwar », « Massar Menguess Yaâdjeb » et « Ana S’naâni Sanaâ ». La virtuose du qanun Sefina Sehar Besiroglu est intervenue en milieu de soirée dans une courte prestation, interprétant après un « Taqsim », la pièce « Samaï Besteniqar » du grand compositeur turc Tanbari Cemil Bey, dans un compte rendu en musique du 2e Symposium international du Qanun. Le 11e « FestivAlgérie » rendra hommage à la légende du malouf Mohamed Tahar Fergani, récemment disparu, lors de la soirée de clôture prévue dimanche animée en première partie par l’Ensemble régional d’Alger, puis par les voix andalouses de Brahim Hadj Kacem, Noureddine Saoudi et Toufik Touati, soutenues par l’Ensemble national de musique andalouse.

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