Accueil RÉGIONS Zest de Madagh (Aïn Témouchent) : de nouvelles idées mais des réticences

Zest de Madagh (Aïn Témouchent) : de nouvelles idées mais des réticences

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En 2010 les élus de l’APW d’Aïn-Témouchent avaient pris connaissance de l’inscription d’une étude d’aménagement de quatre nouvelles zones d’expansion et sites touristiques (ZEST) au niveau de Madagh1, Sidi-Yacoub, Malousse et wardania.
La première et l’avant-dernière, citées plus haut sont situées aux limites de frontières, respectivement, avec les wilayas d’Oran et de Tlemcen. Depuis peu, le wali Hamou Ahmed Touhami a invité des membres de l’exécutif du conseil de wilaya, des élus de l’APW, les chefs de daïras et les maires des communes côtières concernées pour assister à la présentation de la première phase portant reconnaissance et prospection des sites, avec des variantes pour chaque site. Ces nouvelles ZEST font suite à 07 autres zones approuvées par l’APW et dont certaines connaissent une occupation du sol assez timide voir insignifiante. Une attention particulière devait focaliser l’attention de l’assistance, notamment les élus locaux et les chefs de daïra venus pour prendre connaissance des études et ce qu’elles apportent comme solutions au développement local et à la promotion du tourisme dans leurs régions respectives.
En réalité, c’est ce qui s’est traduit lors des débats. Mais pour le cas de la zest de Madagh1, qui se trouve à quelques dizaines de mètres de Madagh2, qui abritera le futur abri de pêche en construction depuis trois années, la situation est tout autre et suscite de la part de tous les observateurs des interrogations fondées et des questionnements pertinents à plus d’un titre. Effectivement, au départ on avait affaire à une ZEST qui s’étend sur une superficie de 120 ha environ.
Mais le représentant du bureau d’étude privé n’a évoqué devant le wali et l’assistance qu’une assiette de 24 hectares . Les premiers qui devaient agir, illico presto, sont tout d’abord les élus de l’APW, des collectivités locales et les chefs de daïra concernés. Eh bien ce n’est pas ceux-là qui ont réagi mais c’est Touhami qui, selon l’interprétation des propos qu’il a tenus, a été sidéré et éberlué d’entendre de telles informations et d’apprendre que la ZEST de Madagh1 va être réduite à 24 hectares. Dès qu’il a entendu le représentant du BET prononcer cette surface il a aussitôt réagi et demandé des explications non pas uniquement à ce dernier mais surtout au directeur du tourisme (le choix s’est passé avant son arrivée).
Pourquoi donc avez-vous laissé le bureau d’étude continuer puisque on ne peut avoir que 24 hectares, le reste est constitué de zones forestières, de terres de mise en valeur et de propriétés privées, a-t-il répliqué sans tarder.
En d’autres termes, c’est avant la finalisation de la première phase que le le bureau d’étude devait être saisi et le wali mis au courant de cette problématique. Sans porter de jugements sur les intentions des uns et des autres, le wali s’est exclamé en disant « qu’est-ce que je vais faire avec 24 ha ? » Et d’ajouter « c’est même pas quatre ou cinq promoteurs alors que les demandes des investisseurs pleuvent tous les jours. »
Il était peut- être intéressant d’orienter les débats vers les projets structurants qui peuvent aller avec les espaces boisés à caractère forestier ou agricole et essayer de songer à des activités sportives, artisanales, récréatives (forêts récréatives par exemple), terrains de chasse, des espèces arboricoles ( fruits exotiques), petits élevages ( faisans), élevage aquacole ( pisciculture)…Les premiers à faire adhérer à cette thématique, dans un cadre de partenariat gagnant-gagnant, sont les secteurs des forêts, de l’agriculture et les privés ainsi que les secteurs de la jeunesse et des sports et de la culture.
Le débat n’a pas pris cette direction malheureusement, mais il n’est pas trop tard pour bien faire, dit le proverbe et les bonnes idées doivent constituer des propositions à formuler aux autorités concernées, dont principalement le wali.
Boualem Belhadri

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