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Yennayer 2971 à Béjaïa : La quête de l’authenticité au cœur de toutes les festivités

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Depuis plusieurs jours, les festivités célébrant le nouvel an amazigh battent leur plein à Béjaïa, avec l’organisation et la succession d’une foule d’activités culturelles, se déclinant essentiellement en terme d’hommage et de réhabilitation des traditions et des figures symboliques de la culture amazighe.

Bien que privé des traditionnels galas artistiques qui habituellement drainent les grandes foules et les réjouissances collectives, l’événement a été porté à tour de bras par les associations culturelles locales, qui ont rivalisé d’initiatives pour lui donner tout son éclat. Des expositions de peintures et photos, des concours culinaires, des chorales enfantines, des projections de films et vidéos et des conférences-débats foisonnantes, se sont multipliées en effet, attirant profanes et spécialistes, ainsi réunis pour plonger collectivement dans la découverte ou la redécouverte de ce moment phare dans la culture nationale, ses symboliques et sa profondeur dans l’histoire et la mémoire collective. Toutes ces activités ont été déroulées, en fait, dans une même et unique démarche, celle visant la réhabilitation des traditions sociales et culturelles de Thamazgha et leur authenticité surtout, car beaucoup ont été ébréchées par les vicissitudes des temps et de l’Histoire. Des effets vestimentaires (burnous, haïk, robe kabyle, arkasene…et autres), à l’art culinaire, en passant par la poterie, la céramique, le bijou, l’ameublement et même les instruments agraires, tout a trouvé, à l’occasion, motif à se remettre au goût du jour et apparaître sous une lumière et une résonnance nouvelles, en effet. Ainsi au-delà des expositions qui leur ont été (et leur sont encore) consacrées, pour l’essentiel dans des lieux fermés (bibliothèques municipales, maisons de jeunes ou établissements scolaires), les « curieux » et autres adeptes ont eu tout le loisir de s’en délecter, en arpentant tous les jours les travées du « marché de Yennayer », implanté au cœur de la citadelle de la Casbah, paré de décorations et embuées d’odeurs des produits du terroir, notamment la figue, le miel et le caroube. Au détour de quelques allées, des senteurs de couscous et de Berkoukès y narguent les narines, tant leur flottaison y sont fortes. Il est vrai que ces plats à grains de semoule, ont connu une célébration particulière à cause notamment de leur classement récent au patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco). Beaucoup de cuisiniers, plutôt de cuisinières ont tenté d’enrichir leur recette et leur saveur, en multipliant les ingrédients et leurs compositions en légumes et viandes. Le moment, qui s’est décliné sous plusieurs facettes, au-delà de son aspect culturel et sa symbolique identitaire, a été surtout un moment festif et convivial, participant à atténuer un tant soit peu la sinistrose imposée par la covid-19, durant toute l’année 2970.

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