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VIOLENCES CONTRE LES FEMMES AU SAHARA OCCIDENTAL ET EN PALESTINE OCCUPÉS : L’Afrique du Sud alerte le Conseil de sécurité

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L’Afrique du Sud a alerté le Conseil de sécurité de l’ONU sur les violations croissantes des droits de l’Homme en Palestine et au Sahara occidental occupés, particulièrement l’hutilité à laquelle les femmes sont constamment soumises.

«Les situations de conflit comme en Palestine et au Sahara occidental, où les violations des droits de l’Homme sont répandues et où les femmes sont touchées par les hostilités, ne doivent pas échapper à notre examen », a déclaré la ministre sud-africaine des Relations internationales et de la Coopération, Naledi Pandor, au cours d’un débat public, tenu vendredi par visioconférence au CS de l’ONU, sur « les femmes, la paix et la sécurité: violence sexuelle dans les conflits ». La  chef de la diplomatie sud-africaine a soutenu que « cela garantira qu’il n’y aura pas de sélectivité ou de parti pris dans les rapports et maintiendra la crédibilité objective des processus des Nations unies ».  De notre côté, souligne la ministre sud-africaine, « en tant qu’États membres, nous devons atténuer certains des graves impacts négatifs de la violence sexuelle tels que la stigmatisation, la discrimination, le rejet et l’exclusion sociale ». Elle a ajouté  que « La réalisation de ces activités nécessite un financement durable et prévisible. Par conséquent, il devrait y avoir un financement cohérent pour les programmes visant à lutter contre la violence sexuelle et sexiste dans les situations de conflit, y compris la protection de la santé, un accès facile aux services pour les victimes et les survivants de violence sexuelle tels que le traitement clinique du viol, des services médicaux, psychosociaux et juridiques ainsi qu’une aide à la réinsertion des victimes et des survivants ».  La responsable sud-africaine a rappelé que cette année est une année importante alors que « nous commémorons le 20e anniversaire de l’adoption de la Résolution 1325, le 25e anniversaire de la Déclaration et du Plan d’action de Beijing et le 75e anniversaire de la signature de la Charte des Nations unies, entre autres. C’est aussi l’année de révision pour ‘faire taire les armes’ sur le continent africain ». « Ces commémorations seront vides si nous ne prenons pas des mesures concrètes pour atteindre leurs objectifs et mettre en œuvre les idéaux et les engagements que nous avons pris en adoptant ces résultats marquants, a-t-elle dit. À cet égard, Mme Pandor a relevé que « l’Afrique du Sud souligne la nécessité d’une coopération renforcée grâce à un meilleur partage des informations, à une meilleure coordination et à une meilleure coopération entre l’ONU, les organisations régionales et sous-régionales ainsi qu’avec la société civile et les organisations de femmes afin de faire avancer les droits des femmes et leur autonomisation ».  Pour Mme Pandor, « ce débat ouvert sert de mécanisme de suivi utile pour évaluer les progrès accomplis dans la lutte contre le fléau de la violence sexuelle dans les situations de conflit armé et les défis qui continuent de requérir l’attention de la communauté internationale ».  « Au fil des ans, la prise de conscience mondiale des effets des conflits armés sur les femmes s’est accrue principalement grâce à l’adoption en 2000 de la résolution 1325 révolutionnaire du Conseil de sécurité et de toutes les autres résolutions et décisions ultérieures sur les femmes, la paix et la sécurité », a rappelé la ministre sud-africaine. Malheureusement, la violence sexuelle continue de se produire dans la plupart des situations de conflit et d’après conflit, « et cela reste un sujet de grave préoccupation pour mon pays et doit aussi l’être de la part de ce Conseil », a-t-elle déploré. Dans son intervention, Mme Pandor a lancé un appel à la communauté internationale à « mettre fin à ce fléau, s’attaquer au traumatisme et à la stigmatisation qui en résultent et tenir les responsables de ces actes odieux pour responsables ainsi que répondre aux besoins des victimes et des survivants, doit rester notre priorité ».
M. B.

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