Accueil À LA UNE VIOLENCE SIONISTE EN CISJORDANIE : Deux frères palestiniens arrêtés 

VIOLENCE SIONISTE EN CISJORDANIE : Deux frères palestiniens arrêtés 

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Israeli soldiers take positions during clashes with Palestinian in village of Azzun in the north of the occupied West Bank after the funeral of Yahya Edwan, who was killed during an overnight An Israeli army operation, on April 30, 2022. - Israeli forces killed a Palestinian man overnight in the north of the occupied West Bank, according to the Palestinian health ministry, which added that the man, in his 20s, was shot in the chest during an Israeli army operation in the town of Azzun. (Photo by JAAFAR ASHTIYEH / AFP)

Des soldats israéliens ont procédé hier à l’arrestation de deux frères palestiniens dans la ville de Beït Ummar, située au nord d’Hébron, dans le sud de la Cisjordanie. Mohammad Awad, militant médiatique de Beït Ummar, a rapporté que les forces israéliennes ont pénétré de force dans la ville et ont appréhendé Mohammed, âgé de 27 ans, et Mu’min Abu Maria, âgé de 22 ans, après avoir effectué une perquisition dans leur domicile familial. 

Pendant l’attaque, les soldats lourdement armés ont également agressé physiquement les deux frères ainsi que plusieurs membres de leur famille. Parallèlement à cet événement, les forces d’occupation ont utilisé des tirs réels, des grenades assourdissantes et des gaz lacrymogènes lors de leur incursion militaire dans le quartier d’Al-Dhahr à Beit Ummar. De nombreuses personnes ont souffert d’étouffement suite à l’inhalation de gaz lacrymogène  toxique et ont reçu des soins sur place. Dans une déclaration conjointe, la Commission palestinienne des affaires des prisonniers et ex-prisonniers ainsi que le Club des prisonniers ont dénoncé les récentes arrestations par les forces d’occupation israéliennes. Ils ont signalé que depuis le 7 octobre 2023, plus de 8 425 civils ont été arrêtés en Cisjordanie et à Jérusalem occupée, tandis que les détenus de Ghaza restent en détention de manière arbitraire. Le nombre de femmes arrêtées a atteint 280, et celui des enfants 540. De plus, 66 journalistes ont été capturés, dont 45 sont toujours détenus, et 23 ont été placés en détention administrative. Les institutions des prisonniers ont également mentionné que les arrestations étaient souvent accompagnées de violence physique et verbale, de menaces envers les détenus et leurs familles, ainsi que de destructions massives de propriétés. En outre, les forces d’occupation ont procédé à des exécutions sommaires sur le terrain, notamment des membres de la famille de détenus. Depuis le 7 octobre 2023, seize détenus palestiniens sont décédés en détention sous l’occupation israélienne. À la fin du mois de mars, le nombre de détenus dans les prisons israéliennes s’élevait à plus de 9 500, dont plus de 3660 étaient en détention administrative, et 849 étaient des détenus originaires de Ghaza.

Deux adolescents et une femme tombent en martyrs

Deux adolescents palestiniens ainsi qu’une femme ont été martyrisés dimanche par les tirs des soldats israéliens en Cisjordanie occupée lors de deux incidents distincts. Le ministère de la Santé a rapporté que Mohamed Madjid Moussa Jabarine, 19 ans, et Moussa Mahmoud Moussa Jabarine, 18 ans, ont été tués “par les balles de l’occupant au nord d’El-Khalil” le matin. Plus tard dans la journée, le ministère a signalé que Labiba Faza Sidiqi Ghanam, 43 ans, avait été tuée “par les balles de l’occupant au point de contrôle militaire de Hamra”, dans le nord de la Cisjordanie. Les deux adolescents palestiniens ont été abattus à l’entrée du village de Beït Eïnoun, près de la ville d’El-Khalil, dans le sud de la Cisjordanie, territoire occupé par Israël depuis 1967. Le Croissant-Rouge palestinien a rapporté qu’au moins 14 personnes sont tombées en martyrs ces derniers jours lors d’un raid israélien sur le camp de Nour Shams près de Tulkarem, dans le nord de la Cisjordanie. Depuis le 7 octobre, le ministère palestinien de la Santé indique qu’au moins 483 Palestiniens ont été tués en Cisjordanie, victimes des tirs de soldats israéliens et de colons.

50 Palestiniens arrêtés et des blessés à Tulkarem

Les forces d’occupation sionistes ont procédé à l’arrestation de 50 Palestiniens lors d’une incursion de trois jours dans le camp de réfugiés de Nour Shams, selon le Club des prisonniers palestiniens. Ces arrestations ont été accompagnées d’attaques et de violations graves contre des civils, y compris l’utilisation de boucliers humains, des actes de torture sévère et des menaces de violence. Le Club des prisonniers a dénoncé les multiples invasions du gouvernorat de Tulkarem et de ses deux camps, Nour Shams et Tulkarem, depuis le 7 octobre, qualifiant ces opérations d’arrestations massives de génocidaires. Les autorités d’occupation ont détenu plus de 100 citoyens du camp de Nour Shams lors de ces incursions, tandis que le nombre total d’arrestations en Cisjordanie occupée dépasse les 8 400, avec des crimes généralisés et des exécutions touchant tous les segments de la société. Le Club des prisonniers a appelé les institutions internationales des droits de l’homme, dirigées par les Nations Unies, à intervenir face à ces crimes d’occupation persistants, soutenus par des forces internationales.

Amnesty appelle à mettre fin à l’occupation israélienne    

Amnesty International a déclaré hier que l’escalade alarmante de la violence perpétrée par les colons sionistes contre les Palestiniens en Cisjordanie occupée « met en évidence l’urgence de mettre fin à l’occupation de la Palestine ». Selon Amnesty, du 12 au 16 avril, des centaines de colons ont été impliqués dans des actes de violence dévastateurs en Cisjordanie occupée, incendiant des maisons, des arbres et des véhicules. L’ONG a également rappelé le meurtre d’un secouriste palestinien à Al-Sawiya, un village de la province de Naplouse, samedi dernier. Heba Morayef, directrice régionale d’Amnesty pour le Moyen-Orient, a déclaré que cette flambée de violence s’inscrit dans une campagne de longue date soutenue par les autorités d’occupation, visant à déposséder, déplacer et opprimer les Palestiniens en Cisjordanie occupée, y compris à Jérusalem-Est, sous le système d’apartheid sioniste. Amnesty a critiqué les forces d’occupation pour leur passivité face à la violence des colons, soulignant que celles-ci ont parfois participé à ces attaques brutales. L’ONG a souligné que l’établissement de colonies dans les territoires palestiniens occupés constitue une violation flagrante du droit international et un crime de guerre, et que la violence est une composante essentielle de cette politique coloniale et de maintien de l’apartheid. Amnesty International a appelé la communauté internationale à faire pression sur les autorités d’occupation pour qu’elles respectent le droit international en mettant fin immédiatement à l’expansion des colonies et en supprimant toutes celles existantes.

MSF dénonce les entraves à l’aide humanitaire

L’organisation humanitaire Médecins sans frontières (MSF) a déclaré que ses équipes opérant en Cisjordanie occupée sont confrontées à des violences et à des restrictions de déplacement. Dans une série de publications sur la plateforme « X », MSF souligne que « ses équipes en Cisjordanie sont exposées à des violences et à des restrictions de déplacement, y compris celles affectant les déplacements des ambulances ». MSF a ajouté : « Il est inacceptable que les agents de santé soient pris pour cible et que cela compromette l’accès aux soins de santé ». Entre jeudi et samedi soir, l’armée israélienne a lancé une offensive militaire sur le camp de Nour Shams, provoquant la mort de 14 Palestiniens selon le ministère palestinien de la Santé, ainsi que d’importants dégâts matériels aux habitations et aux infrastructures, selon des responsables locaux. En parallèle de la guerre en cours à Ghaza depuis le 7 octobre 2023, l’armée et les colons israéliens ont intensifié leurs attaques en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est occupée, ce qui a entraîné le décès de 486 personnes, 4 900 blessés, et plus de 8 400 personnes détenues, selon les autorités palestiniennes. La guerre dévastatrice à Ghaza a coûté la vie à des dizaines de milliers de personne ainsi que des destructions massives et la famine ont également entraîné la mort de nombreux enfants, selon les autorités palestiniennes et l’ONU.

Lazzarini dénonce la détérioration de la situation en Cisjordanie

Le directeur de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Philippe Lazzarini,  a exprimé lundi son inquiétude face à la détérioration croissante de la situation en Cisjordanie occupée, y compris dans les camps de réfugiés, et a appelé à la fin de l’occupation des territoires palestiniens. Dans un message publié sur la plateforme X, Lazzarini a déclaré : « La situation en Cisjordanie, y compris dans les camps de réfugiés, continue de se détériorer de jour en jour. » Il a également regretté les récentes opérations des forces israéliennes dans le camp de Nour Shams, qui ont entraîné des pertes en vies humaines et de graves dommages aux habitations et aux services publics. Il a rappelé que depuis le 7 octobre, date du début de l’agression israélienne contre la bande de Ghaza, au moins 112 enfants palestiniens ont perdu la vie, portant le nombre total de martyrs à plus de 34 000. Lazzarini a souligné que les restrictions de mouvement et la violence des colons entravent l’accès à l’emploi et aux moyens de subsistance, créant un climat de peur constant. Il a conclu en appelant à mettre fin à l’occupation et à résoudre le conflit par des moyens politiques, grâce à un véritable engagement en faveur de la paix.

La FICR consternée par le meurtre d’un membre du Croissant-Rouge palestinien

La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) a exprimé dimanche sa « consternation » à la suite du meurtre d’un membre du Croissant-Rouge palestinien par des colons sionistes dans le gouvernorat de Naplouse, en Cisjordanie occupée. L’organisation humanitaire a déclaré sur la plateforme « X » être « consternée par le meurtre d’un autre collègue du Croissant-Rouge palestinien, Mohammed Awad Allah Musa, tué samedi alors qu’il prodiguait une assistance médicale aux blessés dans la ville d’Al-Sawiya, dans le district de Naplouse ». La FICR a réitéré son appel à ce que « les travailleurs humanitaires et de santé doivent être protégés et respectés. C’est une obligation morale et légale ». L’agence de presse palestinienne WAFA avait rapporté samedi qu' »un chauffeur d’ambulance a été tué et deux citoyens ont été blessés par les balles des colons lors d’une attaque qu’ils ont menée contre le village d’Al-Sawiya, au sud de Naplouse ».

De son côté, le Croissant-Rouge palestinien a déclaré que ses ambulanciers avaient transporté « un homme (48 ans) grièvement blessé par des balles réelles dans la poitrine lors d’un raid dans la ville d’Al-Sawiya. Il a été déclaré décédé dans un centre médical ». Il a été précisé que la victime était un chauffeur d’ambulance. Selon les données de l’Autorité de résistance au mur et aux implantations, les colons ont mené 546 attaques contre des Palestiniens et leurs biens en Cisjordanie au cours du premier trimestre 2024, y compris des attaques contre 156 véhicules en les brisant ou en les incendiant. 

M. Seghilani 

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