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Violence à la faculté des scidences politiques : Indignation et colère chez les enseignants

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Désormais, la violence n’est pas l’apanage du secteur de l’Éducation nationale. Le phénomène a, malheureusement, gagné la sphère universitaire pour toucher l’Enseignement supérieur. Et, cette fois, les victimes ne sont autres que des enseignants. Les derniers événements ayant secoué la faculté des sciences politiques de l’Université Alger-3 ont suscité l’indignation du corps éducatif qui exprime sa solidarité avec son compère de l’Enseignement supérieur. Qualifiant la violence de «problème épineux», le secrétaire général du Conseil des lycées d’Algérie (CLA), Idir Achour, souligne dans ce contexte que c’est toute la société qui est en train de souffrir de ce phénomène. «La violence trouve son origine au sein de la société», a-t-il soutenu à cet effet. Aujourd’hui, dit-il, «l’École et l’Université ne sont pas épargnées. L’enseignant et l’élève encore moins». Selon Idir Achour, les cas de violence étaient rares dans les établissements et les universités dans un temps passé, mais aujourd’hui la situation devient presque incontrôlable. Pour lui, il est dure de mettre un terme à cette violence qui bat son plein. La mise en place de moyens nécessaires pour lutter contre ce fléau depuis la source est plus qu’une priorité, estime-t-il. Il convient de souligner que les enseignants de la faculté des sciences politiques et de l’information de l’Université Alger-3 ont entamé, hier, une grève de trois jours renouvelable, si toutes leurs revendications ne sont pas prises en compte, alors qu’une assemblée générale est prévue demain. Les contestataires avaient revendiqué l’ouverture d’une enquête pour déterminer et punir les responsables des agressions commises contre les enseignants réunis, jeudi, pour débattre de leur situation socioprofessionnelle. En effet, le département des sciences politiques et des relations internationales de Ben-Aknoun avait été le théâtre d’une agression contre plusieurs enseignants par des individus, non encore identifiés, occasionnant l’évacuation de certains d’entre eux vers l’hôpital. Dans une déclaration sanctionnant l’assemblée générale tenue dimanche, les enseignants avaient exigé l’ouverture d’une enquête urgente et immédiate pour déterminer et punir les commanditaires et les exécutants de cette agression. Tout en condamnant, avec énergie, cette agression qui représente un précédent d’une extrême gravité, les enseignants avaient annoncé le dépôt des plaintes auprès des parties concernées, en actionnant toutes les mesures relatives aux conseils de discipline contre les agresseurs, invitant les professeurs, remplissant des fonctions administratives, à geler leurs activités administratives jusqu’à ce que la situation soit réglée. Le recteur de l’Université Alger-3, Rabah Cheriet, avait affirmé dimanche, faut-il le rappeler, qu’une enquête a été ouverte sur les incidents enregistrés, afin de définir les responsabilités et sanctionner les personnes impliquées. L’Université est un service public régi par des lois que tout un chacun est tenu de respecter, avait-il indiqué dans un communiqué, précisant qu’une enquête a été ouverte afin de définir les responsabilités et sanctionner les personnes à l’origine des dépassements enregistrés. Il a ajouté que l’Université est aussi un espace ouvert consacrant le dialogue et l’esprit de responsabilité, et que la violation de la loi et le non recours au dialogue mènent à des blocages, aux retombées périlleuses. La conjoncture actuelle que vit l’Algérie et l’étape qu’elle traverse exigent davantage de vigilance afin de mettre l’Université à l’abri de toute instrumentalisation à des fins ne servant pas la recherche scientifique et la société, a-t-il affirmé. Cheriet avait tenu à saluer la sagesse des enseignants qui ont refusé de verser dans la violence et œuvré à l’instauration de la sécurité, en mettant l’Université à l’écart des tensions et des conflits étroits, soulignant leur rôle dans la consécration et la consolidation de la stabilité (…), et la promotion de la recherche et la transmission du Savoir.
Ania Nait Chalal-Nait Baha

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