Des étudiants et chercheurs de l’université M’Hamed-Bouguara de Boumerdès exposent, depuis dimanche, des projets innovants dans les domaines technologique et industriel, dans l’objectif de susciter l’intérêt d’opérateurs susceptibles de les aider à les concrétiser, a-t-on constaté.
En effet, chercheurs et jeunes universitaires innovants, ayant exposé leurs projets et idées innovantes dans le cadre de portes ouvertes sur l’université abritées par la Faculté des Sciences au profit de l’environnement économique et social, n’ont pas manqué d’exprimer leur souhait «de susciter l’intérêt d’operateurs industriels susceptibles de les aider à les concrétiser, de manière à contribuer au développement de l’économie nationale», ont indiqué nombre d’entre eux, dans leurs déclarations à l’APS. Ces mêmes étudiants ont assuré être «totalement disposés» à œuvrer, à travers leurs innovations, en vue de trouver des solutions technologiques et scientifiques aux différents problèmes posés dans le secteur national industriel. «Le plus important pour nous est d’avoir confiance en nos capacités et aptitudes avérées dans de nombreux domaines, en nous assurant le soutien et l’appui nécessaires pour transformer nos idées en réalité», ont-ils soutenu par ailleurs. Parmi les innovations numériques, industrielles et technologiques présentées à l’occasion de ces portes ouvertes, une imprimante 3D destinée à aider les chercheurs et étudiants à réaliser diverses expériences. Selon son concepteur, Addelazir Sofiane, un étudiant en 1ère année Master technologie, cette machine a été réalisée dans le cadre des «activités du club scientifique +Elctro+ de ma faculté, avec mes moyens propres et un soutien modeste de la part de l’université et de quelques partenaires économiques», a- t-il indiqué. «Nous avons reçu des propositions pour l’acquisition de cette idée de la part d’un bureau d’études spécialisé en architecture, en vue de son exploitation dans la fabrication de maquettes de bâtiments», a-t-il fait savoir, assurant que des démarches «sont en cours en vue de matérialiser cette idée». Une autre innovation exposée par des adhérents du club susmentionné est relative à une grue automatique fonctionnant par télécommande, destinée à la levée et rangement des bornes routières en béton armée. Cette machine, dont l’importation coûte des sommes considérables, a déjà été matérialisée, en partenariat avec un opérateur industriel algérien, et elle est actuellement opérationnelle, a-t-on assuré, sur place. Un autre stand de cette manifestation «portes ouvertes» a été consacré aux innovations numériques, dont des drones notamment. C’est notamment le cas du projet de Benbrahim Mohamed Lamine, un étudiant en 3eme année électronique à l’Institut de génie électrique et électronique, qui a créé un drone pour atteindre les zones difficiles d’accès et à risques, notamment pour les corps de sécurité et la Protection civile, entre autres. Selon les explications du concepteur de ce projet, réalisé avec l’aide de cinq autres étudiants relevant du club scientifique de l’institut susmentionné, cet appareil «fonctionne avec le wifi, sur un périmètre de 10 km, et au GSM sur trois mètres de distance». Il a signalé la dotation de ce drone avec une camera pouvant fournir diverses données relatives à la température de la zone concernée, ainsi que le nombre de personnes se trouvant sur place. «Ces portes ouvertes de deux jours, constituent une opportunité pour les étudiants novateurs et les chercheurs pour s’ouvrir sur l’environnement local, à travers la présentation de leurs idées et solutions aux problèmes entravant le développement technologique, à l’échelle nationale», a estimé le recteur de l’université, Yahi Mustapha dans une déclaration à l’APS.