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Université Hassiba Ben Bouali de Chlef : tenue du 3e Colloque international de la didactique de l’arabe

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Sous le thème de « Technique de l’enseignement de l’arabe : réalité et perspectives » , l’Université Hassiba-Ben-Bouali de Chlef (Campus d’Ouled-Farès) a abrité les 28 et 29 octobre le 3ème Colloque international de la didactique de l’arabe. C’est le laboratoire de la didactique de la langue et de l’analyse du discours qui a organisé cette manifestation scientifique marquée par la présence de professeurs émérites venus des quatre coins du pays et de pays arabes, à l’instar de l’Égypte, l’Arabie saoudite et du Maroc.
Au cours de ce colloque trois axes ont été abordés notamment sur le concept de didactique de langue, l’évolution de cette discipline, l’intégration des technologies de l’information et de la communication dans l’enseignement TICE, ainsi la didactique et la communication. Au programme des ateliers, et dans une communication à l’intention des présents à ce colloque le Dr. Attallah en sa qualité de chercheur dans les sciences cognitives a abordé la question des nouvelles découvertes dans les neurosciences et la relation avec l’enseignement de l’arabe. L’intervenant a également parlé de la didactique de la langue comme un art et non comme un métier. « Il ne faut pas confondre ce qui est artistique avec ce qui est professionnel, si on n’aime pas ce qu’on fait on ne pourra jamais réussir notre mission d’enseignant, qui est avant tout noble » précise-t-il devant l’assistance. Quant au doctorant M. Abdelkkader Guellal, ce dernier a évoqué la problématique du statut de la langue arabe dans les pays arabes même et l’approche didactique qui convient le mieux pour enseigner l’arabe en Algérie. Sous le thème « Le rôle de la presse arabophone dans l’amélioration et le développement de la didactique de l’arabe » le Dr. Mohammed Adda, chercheur en sémiologie médiatique et cinématographique, a longuement disserté sur la question en mettant l’accent sur la didactisation des articles de la presse écrite et les séquences vidéos ou audio de la presse audiovisuel et leurs adaptation dans l’enseignement de la langue arabe. « L’enseignant de l’arabe peut s’inspirer des apports de l’approche communicative dans le domaine de la didactique des langues. L’éclectisme dans les méthodologies de l’enseignement s’impose, d’autant plus que la didactique des disciplines se développe à la vitesse de la lumière », a conclu l’intervenant. Une autre communication présentée par le maître assistant doctorant en didactique des langues, M. Zakarya Mahfoud, a été suivie avec beaucoup d’intérêt. Elle avait pour thème «La contribution des TIC dans l’enseignement des langues et en particulier l’arabe». Cette communication a mis en avant la richesse du panorama du numérique et de la technologie éducative et permis de réfléchir à la fois à la création mais également à la consommation des ressources pédagogiques. à noter également que deux autres ateliers ont été animés conjointement par des chercheurs, membres du comité scientifique du colloque. Par ailleurs, le président du laboratoire de la didactique de la langue et de l’analyse du discours, le Dr. Abdelkader Charef, a indiqué que « ce troisième Colloque international offre un espace de contact entre scientifiques, chercheurs, didacticiens et linguistes, afin que ces derniers puissent échanger des idées et des approches dans le domaine du traitement et de l’enseignement de la langue arabe. Il offre une occasion pour rendre compte des nouveaux développements en matière des nouvelles approches et techniques de la didactique de la langue arabe. C’est aussi une tribune pour les jeunes chercheurs pour présenter et discuter de l’avancement de leurs travaux de recherche ayant trait aux thèmes abordés devant les spécialistes ». Il faut dire que l’enjeu de la didactique de la langue arabe dans les pays arabes ou aux allophones est donc de taille. L’amélioration de la didactique de l’arabe nécessite une profonde réflexion sur les moyens didactiques permettant de réaliser les objectifs que l’on veut atteindre, sur les contenus, les méthodes d’enseignement, la progression pédagogique et les obstacles didactiques qui entraveraient la reproduction de compétences linguistiques dans cette langue. Les Docteurs Radhia Benariba, du comité scientifique, et Kamel Eddine Attallah, du comité d’organisation, ont su démontrer dans leurs interventions respectives que «parler l’arabe n’est pas uniquement produire des énoncés grammaticalement corrects, en maîtriser le système casuel, les champs lexicaux et les figures de style de ses divers registres de parole. Apprendre l’arabe, comme tout autre langue, signifie entrer en jeu, à chaque acte de parole, avec des interlocuteurs socialement multiples. C’est aussi se rendre compte des traits culturels que véhiculent leurs emplois linguistiques (choix paradigmatiques, syntagmatiques et métaphoriques). C’est également pouvoir identifier les marqueurs sociaux ainsi que les codes et conventions de politesse que reflète la hiérarchisation sociétale et interculturelle. C’est enfin savoir utiliser, à bon escient, les expressions idiomatiques, les proverbes, la sagesse populaire, des dialectes et les accents des acteurs sociaux ».La cérémonie de clôture a eu lieu dans l’après-midi du jeudi. Elle a été présidée par le Dr. Hocine Abdelkader, vice-recteur de la formation supérieure des premier et deuxième cycles, la formation continue et les diplômes, et la formation supérieure de graduation. Sept recommandations ont été lues par le Dr. Zerrouki, comme synthèse des travaux du colloque.
«Nous sommes très heureux d’avoir réussi l’organisation de ce colloque dans sa troisième édition. Cela n’aurait pas été possible sans les efforts conjugués de tous les acteurs, entre autres enseignants, administrateurs et étudiants, à leur tête le professeur Berrabeh Bendoukha, recteur de l’université de Chlef. Je tiens à remercier tous les invités pour avoir accepté de venir et d’enrichir les débats sur la didactique de la langue arabe. J’estime que ce colloque a été une réussite de par la participation significative. Je vous informe également que toutes les recommandations issues du colloque vont être transmises aux institutions compétentes veillant sur l’amélioration de l’enseignement de la langue du Coran.» a conclu le Dr Hocine Abdelkader.
Bencherki Otsmane

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