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Université d’été de la RASD : les cadres et militants mobilisés pour la protection de leurs richesses naturelles

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La 7e journée de l’université d’été de la Rasd a été consacrée à un thème important, relatif à la protection des richesses naturelles exploitées, illégalement, par le colonisateur marocain.

C’est sous le thème: «Protection des richesses naturelles sahraouies et combat juridique, entre défis politiques et économiques», que Kamel Rezzak-Bara, juriste et conseiller à la présidence de la République, a débuté sa conférence, en présence du ministre conseiller auprès du gouvernement de la Rasd, chargé des Affaires européennes, en l’occurrence Mohamed Seddak, et les militants du Front Polisario. Dans cette optique, le jugement rendu le 15 décembre 2015 par la Cour de justice interdisant aux pays membres de l’UE d’importer les produits agricoles, en provenance du territoire du Sahara occidental, constitue une victoire du peuple sahraoui. Ce jugement, dont son exécution est attendue à la mi-novembre, est un atout pour la poursuite du combat pour récupérer les richesses naturelles du pays qui font l’objet de l’exploitation illégale par le Royaume marocain, et cela avec la complicité de certains pays colonisateurs à l’exemple de la France et de l’Espagne. Le conférencier Rezzak-Bara n’est pas allé par trente-six chemeins pour dénoncer la colonisation de la Rasd, où ses richesses naturelles sont pillées. «Le Maroc viole le droit d’un peuple, séculaire», lancera-t-il, en expliquant le droit reconnu par la communauté internationale aux peuples séculaires sur le contrôle de leurs richesses naturelles. «Ce droit est inscrit dans la troisième génération des droits de l’Homme. Il est par ailleurs reconnu par une Résolution de l’Assemblée générale de l’ONU en 1962. C’est une partie essentielle dans le droit des peuples à l’autodétermination. L’article 20 de la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples réitère ces droits». En dépit des Résolutions de l’ONU en faveur du Polisario, le Maroc persiste dans sa colonisation en bafouant les droits de l’Homme, en pillant les richesses naturelles de la Rasd, dira le conférencier, en évoquant les différentes étapes du processus pour aboutir à référendum.
Mais cela n’est pas encore réalisé à cause de la défiance du Royaume marocain aux décisions et aux résolutions de la communauté internationale qui soutient le peuple sahraoui dans sa lutte pour recouvrer ses droits. Les cadres de la Rasd et du Polisario sont conscients de la situation, et sont décidés à poursuivre le combat pour l’indépendance de leur pays. L’orateur a évoqué des chiffres effarants, relavant de l’exploitation illégale des riches des territoires occupés, dont la grande majorité est constitué de sociétés françaises et espagnoles. «En matière de pêche, le Sahara occidental a un littoral de 1 200 km sur l’océan Atlantique, l’un des endroits les plus riches en produits aquacoles. Ce secteur met sur le marché de l’emploi 75 000 postes de travail déclarés, ce qui équivaut à 31% des emplois du territoire. Le secteur de la pêche représente, dans le territoire, 17% du produit intérieur global et l’équivalent de 78% dans tout le Royaume marocain». Il existe dans les environs de la ville de Dakhla, dans les territoires occupés, 12 fermes agricoles pour une superficie de 6 000 hectares, ajoutera-t-il, en se référant à l’organisation non gouvernementale “Western Sahara Ressource Watch”.
Le gisement de Boukraâ, dans les territoires occupés, représente plus de 10% des capacités marocaines de production des phosphates qui constituent l’une des principales ressources de devises du Maroc, précisera-t-il, en évoquant le soutien de la France au Maroc pour des raisons purement économiques, d’où la France, en plus de la prospection pour l’exploitation du pétrole et d’autres gisements, elle a déjà réalisé un grand port de pêche inauguré en novembre 2013, à Bojdor.
Ainsi, après le combat militaire et politique ayant abouti au soutien de la communauté internationale, le Front Polisario mène une autre lutte juridique et économique pour la protection de ses richesses naturelles qui font l’objet de spoliation par le régime marocain.
B. Khider

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