Une réunion d’urgence a été tenue, hier dans l’après-midi, par les membres du groupe parlementaire du FLN, qui estimaient que la révocation de Bouhadja était une affaire interne au parti.
Les membres dudit groupe ont eu le quorum légal qui leur permettait, selon les dispositions statutaires et organiques du règlement intérieur, de déposer légalement Saïd Bouhadja. Selon nos sources Bouhadja, qui aura fait de la résistance pendant trois longues journées, est arrivé à la conviction que ses jours étaient bel et bien finis à la tête de l’Assemblée nationale. Les vents ont tourné en sa défaveur et il était temps de se rendre à l’évidence, à savoir rendre le tablier. Toujours selon nos sources, Bouhadja aurait accepté le principe de démissionner mais a demandé qu’on lui laisse le temps de le faire dans les « règles de l’art ». Quelles sont ces règles ? Personne ne le sait. Peut-être voulait-il seulement gagner du temps, observer les vents contraires qui se sont levés contre lui, et partir de lui-même. Bouhadja savait bien que sa position risquait de bloquer le Parlement, et peut-être même mener à sa dissolution pure et simple si le blocage persistait.
Jusqu’à la dernière minute, cet ancien baroudeur aura résisté, allant jusqu’à ironiser contre Ould Abbès : « On me presse de partir, mais moi je ne suis pas pressé de le faire ! », démentant des informations donnant sa démission pour imminente et conredisant le secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbès, l’appelant à démissionner « en toute dignité », afin d’éviter à l’assemblée une situation de « blocage ».
Pour rappel, le président de l’APN a fait face à une levée de boucliers des députés du FLN (groupe majoritaire) qui le pressaient de se démettre de son poste, le secrétaire général du FLN ayant même agité la menace d’une pétition, déjà signée, d’après lui, par « 300 députés de la nation, toutes tendances politiques confondues, l’appelant à renoncer à son mandat ».
I.M. Amine