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Une fusillade dans une boite de nuit à Istanbul : Un début d’année sanglant pour la Turquie

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La Turquie est de nouveau frappée par un attentat terroriste perpétré au cœur d’Istanbul. Une fusillade dans une boite de nuit d’Istanbul a fait 39 morts et 96 blessés. La Turquie célèbre le Nouvel An 2017 dans le deuil. Le terrorisme ne cesse de frapper en Turquie, désormais, les drames s’accumulent.
En effet, quelques jours depuis l’assassinat de l’ambassadeur russe à Ankara, Andrei Karlov par un policier turc, le sang coule de nouveau, cette fois-ci dans la deuxième ville du pays, Istanbul, dans une discothèque qui célébrait le réveillon 2017. Le ministre turc de l’Intérieur, Süleyman Soylu a fait état d’un bilan des plus lourds de cette attaque : 39 morts dont 16 touristes étrangers et 69 blessés ont été enregistrés. Selon lui, la police turque est arrivée à identifier 25 victimes de cet attentat, il s’agit de 16 étrangers et cinq Turcs, ajoutant que les recherches pour identifier et retrouver le terroriste ayant participé dans cet attentat sont toujours en cours, et espérant de le capturer dans les délais les plus tôt. En fait, l’auteur de ce drame s’est rendu à la discothèque la plus fréquentée à Istanbul « Reina », après minuit, ouvrant le feu sur des centaines de personnes entrain de célébrer le début du Nouvel An, et tuant 39 victimes. Par conséquent, cet acte terroriste qu’à connu la Turquie, hier, a suscité des réactions nationales, à l’instar de celle du Président Turc, Recep Tayyip Erdogan qui a dénoncé cet acte, le qualifiant d’haineux visant à déstabiliser et de détruire le pays. De son côté, le Président français, François Hollande, a manifesté sa solidarité avec les victimes du drame, ajoutant que la France, en compagnie de ses alliés, poursuivra sa lutte contre le terrorisme.

L’Algérie dénonce l’attentat d’Istanbul
L’Algérie, à travers son ministère des Affaires étrangères (MAE), a dénoncé l’attentat sur la discothèque « Reina», à Istanbul, dans la nuit du Nouvel An. Selon le Porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Abdelaziz Benali Chérif, aucun ressortissant algérien, en Turquie, n’a été, à présent, parmi les victimes de cet attentat terroriste, indiquant que les services consulaires algériens en Turquie suivent de près les évolutions de cet état de fait, et ce en coordination avec les autorités locales turques. Par ailleurs, l’auteur du meurtre demeure inconnu, tandis que les services de sécurité turques ont lancé les recherches pour dévoiler et déterminer son identité.

La Turquie, une nouvelle cible pour les semeurs de mort !
Après avoir crucifié et détruit une partie du monde arabe, à l’image de l’Irak, la Syrie, la Libye, et le Yémen, les organisations terroristes, à l’instar de l’État Islamique (EI) ont opté pour la Turquie comme nouvelle cible de leurs attentats meurtriers. En effet, ce choix est dû principalement, aux positions politiques du régime turc, notamment vis-à-vis de la situation dans la Syrie. Du coup, les attentats terroristes meurtriers ont enregistré un taux, sans précédant, en Turquie, tuant près de 200 personnes, cela depuis juin 2015. Le 12 janvier de l’année écoulée, 12 touristes allemands tués dans un attentat-suicide à Sultanhamet, dans le cœur historique et touristique d’Istanbul. L’attaque a été attribuée à l’EI par les autorités. Un mois après, soit le 14 janvier 2016, six morts dans l’explosion d’une voiture piégée visant le commissariat central de Cina, à 30 km de Diyarbakir, revendiquée par le PKK. Le 17 février 2016, 28 morts et quelque 80 blessés dans l’explosion d’une voiture piégée conduite par un kamikaze en plein cœur d’Ankara. Le 13 mars de la même année, 35 morts et plus de 120 blessés dans un attentat à la voiture piégée dans le centre d’Ankara. Cinq jours après, soit 19 mars, quatre touristes tués à Istanbul et 36 personnes blessées dans un attentat commis par un kamikaze qui se fait exploser sur la célèbre avenue Istiqlal. Le mois de mars semble le mois le plus sanglant en Turquie puisque le 31 de ce mois un autre attentat à la voiture piégée à Diyarbakir, principale ville du sud-est à majorité kurde avait fait sept victimes dans les rangs de la police et blessé 27 personnes. Le 7 juin écoulé, 11 morts, dont six policiers, dans un attentat à la voiture piégée contre un bus de policiers antiémeutes à Beyazit, quartier historique d’Istanbul. Au lendemain de l’attentat de Beyazit contre un bus de policiers antiémeutes, un autre attentat terroriste à la voiture piégée avait ciblé le siège de la police à Midyat faisant six morts. Le 19 décembre écoulé, soit 11 jours avant la fusillade de la discothèque « Reina » à Istanbul, la Turquie a été choquée par les images de l’assassinat de l’ambassadeur de la Russie à Ankara par un policier turc.
Salim Lariche

Le président turc accuse : «Les USA derrière Daesh»
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a accusé l’Occident de ne pas tenir ses promesses en Syrie et d’y soutenir des groupes terroristes, dont le groupe autoproclamé Daech. «Les forces de la coalition ne tiennent malheureusement pas leurs promesses», a déclaré Erdogan lors d’une conférence de presse avec son homologue guinéen, Alpha Condé, en visite à Ankara. La Turquie est engagée depuis fin août en Syrie, où elle combat notamment Daech et les milices kurdes qu’elle considère comme «terroristes». Au moins 37 de ses soldats ont été tués depuis le début de cette opération. L’armée turque et les groupes armés syriens qu’elle soutient tentent depuis plusieurs semaines d’enlever à Daech son bastion d’Al-Bab, à environ 25 kilomètres au sud de la frontière turque, dans la province d’Alep, où les forces d’Ankara ont essuyé la semaine dernière de lourdes pertes. Le président Erdogan s’est plaint que, plutôt que de soutenir la Turquie, l’Occident préfère venir en appui à Daech ainsi qu’aux Kurdes du Parti de l’union démocratique (PYD) et de son bras armé, les Unités de protection du peuple (YPG), soutenus par Washington. Les Occidentaux «soutiennent tous les groupes terroristes, le YPG, le PYD, mais aussi Daech», a-t-il assuré. «C’est parfaitement évident», a-t-il affirmé, assurant que la Turquie disposait de preuves en images. Il avait déjà affirmé que l’Occident soutenait Daech, lors d’un déplacement au Pakistan, en novembre, affirmant à l’époque que l’Occident «se tient actuellement aux côtés de Daech» et que les armes des djihadistes sont de fabrication occidentale. Le président Erdogan s’est tout de même montré confiant mardi, assurant que la Turquie a «désormais complètement encerclé le groupe terroriste Daech à Al-Bab». «Oui, nous avons des martyrs, (…) mais il n’y a pas de marche arrière possible», a-t-il asséné. Que les forces de la coalition tiennent leurs promesses ou non, «nous poursuivrons notre route avec détermination», a-t-il ajouté.Le président turc a ajouté que la Turquie et la Russie soutiennent le plan visant à mettre autour de la table les différentes parties du conflit syrien, lors d’une rencontre à Astana, au Kazakhstan.Le département d’Etat américain a immédiatement réagi, par la voix de son porte-parole Mark Toner, qui a rejeté les accusations «ridicules» du président turc.Pailleurs plus de 2 000 terroristes saoudiens opèrent dans des zones de conflit, principalement en Syrie, a rapporté un journal saoudien, citant le ministère de l’Intérieur. «Les Saoudiens dont il a été prouvé qu’ils se trouvent actuellement dans des zones de conflit sont au nombre de 2 093», a déclaré le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Mansour Al-Turki, au quotidien saoudien Al-Hayat.«Plus de 70% de (ces) Saoudiens ayant rejoint des groupes terroristes se trouvent en Syrie, soit 1 540 personnes», a-t-il indiqué, précisant que 147 autres sont présents au Yémen, 31 en Afghanistan et au Pakistan, et seulement 5 en Irak. Par ailleurs, 73 Saoudiens sont détenus à l’étranger pour des affaires «liées à des actes terroristes», a conclu TurkiS.
M. B.

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