Tous les moyens humains et logistiques ont été mobilisés afin d’éteindre les dizaines d’incendies qui se sont déclarés le week-end dernier dans plusieurs wilayas de l’Est du pays, dans des conditions météorologiques très difficiles, alors que les opérations d’extinction sont toujours en cours. Même si le pire a été évité, cependant, les risques persistent, pas uniquement en raison des fortes chaleurs, mais en raison de la main criminelle de l’homme. C’est le cas de le souligner, notamment après que les éléments du Groupement territorial de la Gendarmerie nationale de Béjaïa ont arrêté le présumé pyromane à l’origine des feux de forêts qui se sont déclarés vendredi soir à Boulimat dans ladite wilaya. Un quinquagénaire âgé de 56 ans, originaire de Bejaia et répondant aux initiales de « T.R. ».
… Et deux autres suspects arrêtés à BÉni Mellikeche
Deux individus soupçonnés d’être à l’origine des incendies qui se sont déclarés à Beni Mellikeche, à Tazmalt dans la wilaya de Béjaïa, ont été arrêtés, tandis que l’enquête se poursuit pour l’arrestation des autres auteurs de ces incendies, selon le service de communication au Commandement de la Gendarmerie nationale (GN). Il s’agit de « deux suspects, répondant aux initiales F.S et A.R, âgés de 44 et de 60 ans, originaires de la wilaya de Béjaïa », précise la même source, soulignant que l’enquête se poursuit pour arrêter d’autres auteurs à l’origine de ces feux de forêt.
Toujours en cours, les services en question poursuivent leurs investigations dans cette affaire. Notons que plusieurs cas similaires ont été signalés durant les mois de juillet et août, notamment à Khenchela, Bouira, Tébessa, Ain Defla et Chréa, où plusieurs pyromanes ont été arrêtés, et de lourdes peines ont été prononcées à l’encontre de ces derniers. Rappelons dans ce contexte qu’après que les enquêtes ont prouvé que plusieurs incendies de forêt qui ont ravagé le pays sont le résultat d’un acte criminel, et même si les conditions naturelles de l’été 2023 ont favorisé la propagation de tels feux de forêts, les autorités algériennes ont pris des mesures sévères pour maîtriser la situation. Ainsi, selon le nouveau projet de loi sur la gestion des forêts et de toutes les richesses forestières du pays, élaboré par le ministère de l’Agriculture et du Développement rural, est puni de la réclusion à perpétuité quiconque met le feu volontairement à des biens forestiers appartenant à l’Etat. Par contre, une personne qui met le feu volontairement soit à des forêts ou à des bois, taillis ou disposés en tas ou en stères à l’intérieur des forêts, lorsque ces biens ne lui appartiennent pas, risque 5 à 10 ans de prison et une amende de 500 000 à 1 000 000 DA. Reste à espérer que cette loi va être en mesure de dissuader les personnes à l’origine des feux de forêts qui ont décimé des milliers d’hectares de nos belles forêts, des crimes impardonnables.
Pas de perte humaine, les opérations anti-feux se poursuivent…
Par ailleurs, et pour ce qui est des derniers bilans de la Protection civile, jusqu’à hier, 7 incendies ont été enregistrés dans la wilaya de Bejaïa, tous complètement éteints, alors que l’opération était toujours en cours au niveau de cinq communes de la même wilaya. Des opérations sont également en cours dans la wilaya de Jijel, à Skikda et à Guelma. Concernant Tizi Ouzou, l’extinction des incendies qui se sont déclarés dans la nuit de samedi à dimanche, dans trois communes à Tizi-Ouzou, est toujours en cours. D’importants moyens humains et matériels sont mobilisés pour les opérations d’extinction, et plusieurs renforts ont été dépêchés sur les lieux des incendies, dont la colonne mobile de l’Unité nationale d’intervention de Dar El Beïda, celle de Boumerdès, et un détachement de la colonne mobile régionale de soutien de Blida. Plusieurs habitations menacées par ces incendies ont été, par ailleurs, évacuées, sans aucune perte humaine à déplorer.
H. S. A.
