Accueil ACTUALITÉ TRAVAUX DE RESTAURATION DES IMMEUBLES À ALGER : Le casse-tête des échafaudages

TRAVAUX DE RESTAURATION DES IMMEUBLES À ALGER : Le casse-tête des échafaudages

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Des chantiers qui prennent en charge des bâtisses sont installés depuis plusieurs semaines, voire plusieurs mois, au niveau de quartiers d’Alger où d’énormes échafaudages métalliques sont accrochés à des hauteurs vertigineuses. Un état de fait à l’origine de désagréments multiples aux riverains…

Reportage réalisé par Mehdi Isikioune

À Bab Azzoun, par exemple, des échafaudages et des échelles en métal sont couvertes d’immenses bâches-filets verts, installés, aussi aux devantures de certains immeubles. Cela provoque naturellement des désagréments aux passants ou encore aux automobilistes, à cause de ces travaux qui n’en finissent pas. Selon eux, cette situation les perturbe et ils ont peur des chutes de matériaux durant les travaux. Aussi, lors de notre présence sur les lieux, un des passant était en train de zigzaguer sous l’assemblage métallique de peur qu’une pierre lui tombe sur la tête. Un autre était obligé de marcher sur la chaussée pour éviter de passer sous les immeubles en chantier : «Il est difficile de marcher sur les trottoirs à cause de ces travaux », nous a-t-il confié. Avant d’enchaîner : «Aussi, si on passe, par exemple au dessus de ces échelles métalliques, on se retrouve coincé entre ces tubes métalliques, ….. c’est la galère». celui-ci n’a pas manqué aussi de nous confirmer : «De même, on voit des ouvriers (maçons, peintres) suspendus à une hauteur donnant le vertige et sans aucune protection des jeunes de tous âges qui risquent leurs vies chaque jour». S’ajoutant à cela , notre interlocuteur a fait remarquer : «Vous-voyez, certaines bâtisses se trouvent défigurées et ces tubes métalliques sur les lieux ont négativement influencé l’aspect esthétique des façades». Omar, un jeune étudiant en psychologie estimera : «autre casse-tête, le fait que ces échafaudages laissés à l’abandon ne sont pas supervisés». Il faut dire aussi que plusieurs habitants de certains immeubles se plaignent de ces projets qui durent des semaines voire des mois : «Cela fait plus de 6 mois que ces travaux sont à l’arrêt et nous avons peur qu’ils s’éternisent», s’indigne abdalatif, un jeune commerçant, habitant à Bab Azzoun. Il a également ajouté que ces échafaudages sont omniprésents sur les principaux boulevards de la ville et les façades des immeubles concernés par les travaux. «Vous voyez, même les fenêtres ont été enveloppées de bâches vertes et d’échafaudage », a-t-il dit. Aussi, d’autres habitants rencontrés à Alger-centre n’ont pas caché leur colère quant à ce retard des travaux. Précisant dans ce contexte que ces chantiers créent la pagaille : «le comble, d’ailleurs, c’est qu’on trouve aussi des objets hétéroclites et des gravats posés à même le trottoir, des détritus jetés un peu partout », se plaint un commerçant installé à Alger . Certains citoyens à Alger ont affirmé avoir été témoins de certains incidents causés par des chutes de pierres: «Mais, parfois, celà ne cause pas d’accidents », ont-ils dit. Tout en évoquant par ailleurs la nécessité de mettre en place des échafaudages permettant de répondre à un objectif de sécurité lorsqu’il s’agit d’effectuer un travail en hauteur. Par ailleurs, ces citoyens ne cessent de se plaindre des désagréments que causent ces échafaudages à savoir, l’entassement des ordures et de gravats, soulignant ainsi que ces lieux constituent aussi des coins idéals pour les déchets, à savoir des cartons, des sacs de plâtres ainsi que des plaques de métal jetées sur terre. Cette situation occasionne aussi des désagréments et les commerçants sont les plus touchés en raison de la poussière et des barres qui gênent les entrées des immeubles, nous confirmera Farid, un jeune commerçant rencontré à Alger. Celui-ci ajoutera : «Oui, nous voulons que notre capitale soit belle et plus attrayante, mais on veut vraiment que ces travaux soient terminés». Aussi, d’autres locataires d’un immeuble de 5 étages concerné par la lenteur du chantier n’ont pas manqué de préciser, que des échafaudages ont été installés depuis des mois. Tout en craignant que les chantiers durent, rapportent les locataires. Plus loin, certains locataires craignent des vols, précisant ainsi que ces échelles métalliques et ces planches constituent un moyen efficace pour des inconnus qui peuvent escalader ces assemblages métalliques pour atteindre les immeublescitoyens pour des vols. Toutefois, il est à relever que plusieurs citoyens rencontrés dans différents quartiers à Alger, dénoncent la lenteur de ces projets et également la dégradation des trottoirs à cause de l’absence de bitume d’ou le risque d’inondation, assure un citoyen. Et d’enchaîner : «j’ai assisté à de nombreuses chutes à cause des trous occasionnés par des travaux abandonnés», un autre locataire nous dira, par ailleurs que certaines dalles sont arrachées pour des opérations de renouvellement et d’embellissement des trottoirs et les usagers, notamment les personnes âgées, ont le plus de mal à se déplacer. Aussi, un tour dans quelques quartiers à Alger suffit pour constater que ces derniers vivent au rythme des bétonnières, des échafaudages. C’est dire aussi que des projets d’échafaudage sont à la traine alors que d’autres immeubles attendent les mêmes opérations. De même, ces assemblages de métaux constituent selon certains locataires interrogés, une source d’ennuis : «quand on regarde de la fenêtre, on ne voit que des tubes et des échelles suspendus sur les façades….et rien n’est visible !», s’indigne une locatrice, habitant à Bab El- Oued. Celle-ci ajoutera également que : « la pose des échafaudages sur les immeubles encombre la vue. ». Elle a, ensuite déploré le fait que les poussières émanant de ces chantiers empoisonnent, également l’atmosphère, en disant à ce sujet qu’«on ne peut pas ouvrir les fenêtres, lors de ces travaux, la poussière est omniprésente », à t- elle martelé. Une autre locatrice nous fera savoir, également qu’elle ne peut pas faire son ménage d’une manière convenable à cause des bâches d’échafaudages. Pour sa part, Imed, un propriétaire d’un restaurant à Bab El-Oued nous affirmera qu’il ne peut pas pratiquer ses activités commerciales convenablement, comme il le faisait auparavant. Il est à noter, également que les différents chantiers de restauration des anciennes bâtisses et vieux quartiers rentrent dans le cadre du plan stratégique d’aménagement et d’urbanisation de la capitale et il convient de rappeler qu’une enveloppe financière de plus de 5 600 milliards de centimes a été allouée à la réhabilitation des anciennes bâtisses et vieux quartiers à travers 57 communes d’Alger et que les chantiers ouverts à cet effet emploient plus de 12 000 personnes outre 50 microentreprises.
M. I.

Les services de la wilaya d’Alger aux abonnés absents
Et pour connaître les vraies causes des retards de certains chantiers d’échafaudages des immeubles au niveau de certains quartiers de la wilaya d’Alger, nous nous sommes déplacés, hier à 10 heures 45, au siège de la wilaya pour prendre contact avec les services concernés afin d’avoir des explications sur ce sujet. Mais, nous nous sommes trouvés face à l’absence d’un responsable qui pourrait éclairer nos lanternes sur cette question.

M. I.

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