Le Premier ministre et ministre des Finances, Aïmène Benabderrahmane, a, dans son allocution portant présentation du projet de loi de Finances pour 2022, faite hier au Conseil de la nation, évoqué les conséquences de ce qu’il appelle le « double choc » résultant de la dégringolade des prix du pétrole et de la pandémie de Covid-19 sur l’économie nationale. Et comme pour répondre aux critiques formulées sur le PLF-2022 dans son volet social, notamment le dispositif consistant à octroyer désormais des subventions ciblant exclusivement les vrais nécessiteux, Benabderrahmane rappelle les effets de la pandémie sur les économies mondiales et non pas spécifiques à la nôtre. « Il ne faut pas oublier l’impact de la pandémie sur l’économie mondiale, notamment en ce qui concerne la circulation des personnes, des marchandises, le commerce et le fonctionnement normal des marchés, notamment en ce qui concerne le recul de la demande et l’augmentation des coûts de transport et des matières premières », aborde le Premier ministre. Mais, bon gré mal gré, l’économie nationale, estime-t-il, a fait preuve d’ « une grande résilience » face aux effets négatifs de cette conjoncture défavorable grâce à des « mesures volontaristes » mises en place par les pouvoirs publics en matière de maintien de l’outil de production et de l’activité économique en général. Benabderrahmane en veut pour preuve des données chiffrées. Ainsi, a-t-il avancé, l’État a alloué un montant de 298 milliards de dinars d’aides directes, en sus de 674 milliards DA pour couvrir les salaires des travailleurs et employés contraints au chômage par la force de la pandémie et ce durant une période de 5 mois. D’autre part le PM a indiqué que le Gouvernement entend, dans le PLF-2022, parvenir à une couverture des dépenses de fonctionnement par les recettes de la fiscalité ordinaire à l’effet de combler le déficit budgétaire. Également, et encore une fois, Benabderrahmane a réitéré l’engagement de l’État quant à maintenir intacte sa politique de subvention si ce n’est la mise en place d’un dispositif allant dans le sens d’octroyer les aides sociales aux plus méritants et non pas aux pseudo-nécessiteux.
F. G.
