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TRANSFORMATION NUMÉRIQUE : Objectif atteint à la mi-2024

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La numérisation a joué un rôle crucial dans le développement en Algérie à plusieurs niveaux en touchant l’ensemble des secteurs. En effet, la détermination du président de la République Abdelmadjid Tebboune à réussir une transformation numérique est actuellement une réalité incontournable à travers tout le territoire national où des opérations de dématérialisation sont menées à grande échelle par la quasi-totalité des secteurs, particulièrement l’enseignement supérieur, l’éducation nationale, la formation professionnelle ainsi que les administrations publiques et les collectivités locales. Dans ce cadre, rappelons les mesures prises par les hautes autorités du pays à savoir l’engagement Numéro 25 du Président concernant la réalisation d’une transformation numérique, l’amélioration de la communication et la généralisation de l’utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC), notamment dans la gestion du service public et l’amélioration de la gouvernance du secteur économique donne lieu à des résultats appréciables et susceptibles de contribuer au développement permanent de la numérisation en Algérie et facilite l’introduction de ce segment technologique au niveau de toutes les entreprises et les particuliers. Le président de la République avait affirmé que «l’objectif de la numérisation n’est pas seulement de moderniser les transactions administratives, mais relève de la sécurité nationale et vise à servir le citoyen, notamment à travers la définition exacte des biens de l’État et des individus ». Dans son discours au séminaire national sur la sécurité cybernétique intitulé «Stratégie nationale de sécurité cybernétique : pour une Algérie cyber-résiliente», organisé par le ministère de la Défense nationale en juin 2023, le Président a déclaré que «la numérisation est un pari fondamental dans la moralité des affaires publiques, de lutte contre la corruption et du développement d’un nouveau système de gestion dont l’objectif est de servir le pays et les citoyens et de réaliser l’intérêt public».

Le commerce électronique
Dans ce volet, rappelant que le pays a fait un saut qualificatif, d’ailleurs, il a été enregistré, au cours cette année, plus de 32 millions d’opérations de paiement électronique via l’application «Baridi Mob». En hausse de 65% par rapport à l’année précédente. En outre le paiement via les TPE est passé de 65 000 opérations en 2016 à 2,7 millions opérations en 2023, avec plus de 15 millions de cartes interbancaires (CIB) et Edahabia d’Algérie Poste. Concernant le paiement sur Internet, le nombre total des transactions effectuées entre janvier et mai a dépassé les 4,6 millions d’opérations pour un montant total sur cette même période de 10,3 mds de DA. Notons qu’actuellement, 370 Web marchands sont adhérents au système de paiement sur Internet par carte interbancaire. Il s’agit notamment des grands facturiers à l’image de l’Algérienne des eaux (ADE), Sonelgaz, Algérie Télécom, les opérateurs de téléphonie mobile, les compagnies d’assurance et de transport aérien, ajoute GIE monétique. Sur un autre plan, le nombre d’opérations de paiement électronique (TPE) s’est élevé à plus de 1,7 millions d’opérations, au cours du 1e semestre de l’année en cours, pour une valeur de près de 14 milliards de DA, selon les données publiées par le Groupement d’intérêt économique monétique (GIE Monétique), via son site officiel.

La débureaucratisation
En effet, la numérisation en cours à travers toutes les administrations du pays permet d’éliminer progressivement la bureaucratie et d’instaurer la transparence dans la gestion des affaires publiques. À ce propos on peut dire, que la numérisation a été un facteur clé dans la transparence des activités administratives et dans les différentes transactions en direction des entreprises et des particuliers à travers la rapidité de l’exécution, la réduction du temps et de l’argent en cas de déplacement, des points qui constituent pour l’entreprise un atout majeur pour son fonctionnement. Dans cette même optique visant à se mettre au diapason du développement accéléré des technologies de l’information et de la communication, tout en répondant aux exigences des citoyens, le ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire a amorcé le processus de transformation numérique pour mettre fin à la bureaucratie et lever les entraves administratives qui freinent les investissements à travers la concrétisation du projet de « gouvernance électronique ». Par ailleurs, et en ce qui concerne le secteur de la Justice, le président de la République Abdelmadjid Tebboune, a fait observer le 23 février dernier que «les mécanismes de lutte contre la corruption sont connus de tous », mettant en évidence le rôle crucial de la numérisation en tant que « moyen important de lutte contre la bureaucratie et la corruption ». Le président de la République, a souligné dans le même contexte que « La numérisation est réelle et fiable. De plus, elle ne ment pas, ne falsifie pas les données et fournit la rapidité nécessaire pour résoudre les problèmes » en fournissant des chiffres exacts. De son côté le ministre de la Justice avait affirmé que le renforcement de la numérisation du secteur de la justice constituait une priorité pour mieux répondre aux exigences de la transition vers la e-Administration, qui été un choix « inéluctable ».

L’enseignement supérieur, l’éducation et la santé en tête d’affiche
Il faut dire que l’État a accordé une attention particulière au cadre juridique et réglementaire de la numérisation dans les secteurs de l’Enseignement supérieur, l’Éducation nationale et la Santé. Signalant, à ce sujet, que l’université algérienne, à l’instar d’autres universités dans le monde, a entamé sa transition numérique dans divers axes liés à la recherche scientifique et à l’activité pédagogique dans le cadre du projet «zéro papier» initié par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, à travers la création de la Direction du développement des réseaux et de la numérisation par décret exécutif n° 21/134 du 7 avril 2021, qui prévoit l’organisation de l’administration centrale du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Ce plan vise à généraliser l’usage de la numérisation à travers sept axes, qui sont la numérisation de la formation des enseignants, la numérisation des offres de formation, la numérisation de la gestion des étudiants, la numérisation des activités de recherche, la numérisation des infrastructures permanentes, la numérisation de l’administration et la numérisation des échanges universitaires nationaux et internationaux. Quant au secteur de l’Éducation nationale, le département de Belaâbed a poursuivi cette année les opérations de numérisation dans divers domaines vitaux en exploitant le système d’information du ministère. Soulignant que tous les documents scolaires ont été numérisés notamment l’inscription, la réinscription, la réorientation et le recours. Concernant la santé, l’Algérie continue de déployer des efforts pour généraliser la numérisation du secteur dans tous les établissements hospitaliers du pays, afin de dispenser une meilleure prestation de service au malade. Rappelant dans ce cadre que la numérisation va permettre au patient de bénéficier des services de santé sans encombre et de faciliter aux médecins la prise de décision pour une meilleure prise en charge de ce malade. Elle permettra également de pouvoir accéder plus facilement à des services de santé de meilleure qualité.

L’emploi et sécurité sociale aussi
Également, et dans le cadre de la stratégie du gouvernement, pour une numérisation de toutes les administrations, le ministère du travail a mis à disposition des citoyens 118 services électroniques, visant la simplification et de la facilitation des procédures administratives et de la poursuite du programme de la modernisation des services. Plusieurs plateformes électroniques sont, par ailleurs, destinées aux jeunes et aux promoteurs. Il s’agit de «Wassit Online», qui propose des services en ligne pour les usagers et les demandeurs d’emploi, et de «E-CNAC», qui permet aux promoteurs désireux de créer des micro-entreprises, dans le cadre du dispositif géré par la Caisse nationale d’assurance-chômage (CNAC), d’enregistrer et de suivre leurs projets. Cinq espaces ont été créés, en l’occurrence «El Hanaa», qui permet à l’assuré de bénéficier des prestations à distance consistant, notamment en le retrait de l’attestation d’affiliation et du certificat d’éligibilité aux prestations. À cela s’ajoutent les services de télédéclaration et de règlement des cotisations de la Sécurité sociale via les portails de télédéclaration de la Caisse nationale des assurances sociales (CNAS), de la Caisse nationale des congés payés et du chômage-intempéries des secteurs du bâtiment, travaux publics et hydraulique (CACOBATPH). En plus d’un service de reconnaissance faciale au niveau de la Caisse nationale de retraite, pour éviter de se déplacer dans les communes pour obtenir un certificat de vie.

Prochain défi : généraliser la digitalisation
Lors de la dernière réunion du Conseil des ministres, Abdelmadjid Tebboune a particulièrement insisté sur la nécessité d’étendre ce processus à l’ensemble des secteurs et des services gouvernementaux, « de manière unifiée et sous l’égide du haut-commissariat à la numérisation ». En outre, le chef de l’État a enjoint aux membres du gouvernement de présenter régulièrement des rapports périodiques quant au suivi de l’avancement de la numérisation, tout en donnant instruction pour accélérer la concrétisation des différentes étapes et opérations relevant de ce processus, eu égard à l’importance capitale que revêt cette démarche pour améliorer l’efficacité de l’action gouvernementale dans son ensemble, est-il souligné. « La numérisation se fera de gré ou de force », avertissait à cet égard le président de la République en février dernier, lors d’une rencontre avec les médias nationaux, en évoquant l’existence de résistances à la concrétisation de ce processus névralgique visant à garantir la transparence dans la gestion des deniers de l’Etat et à optimiser l’efficience de la mise en œuvre des politique publiques en s’appuyant sur des données statistiques fiables et cohérentes.
Sarah Oubraham

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