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TRANSFORMATION NUMÉRIQUE EN ALGÉRIE : Les 26 propositions du GAAN

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Le Groupement algérien des acteurs du numérique (GAAN) a élaboré des recommandations pour accompagner les acteurs publics dans la transformation numérique de l’Algérie.

Ce groupe a, dans une contribution destinée au gouvernement, proposé des solutions sous forme d’une feuille de route qui dotera le pays, selon lui, d’une stratégie nationale du numérique pour accompagner l’élan et l’enthousiasme actuels en vue de la modernisation et de la diversification de l’économie. Selon la contribution ; une telle stratégie devrait permettre de faire du numérique un levier de croissance de l’économie nationale, notamment à travers l’apport des entreprises de la filière du numérique, bâtir les fondements nécessaires pour généraliser l’usage du numérique dans les différents secteurs et permettre l’essor d’une société de l’information et d’une économie de la connaissance. Pour ce faire, le GAAN a proposé un plan comportant 26 propositions sur lesquelles devrait s’appuyer cette stratégie ainsi que les mesures prioritaires à considérer dans le proche avenir.
Pour ces acteurs du numérique une infrastructure fiable, sécurisée et performante est nécessaire pour réaliser cette approche, en développant l’accès à l’Internet très haut débit, mettant à profit les différentes technologies et réseaux existants (fixe, mobile, satellite), dynamisant le marché des Providers Internet par la mise en œuvre des textes d’application découlant de la dernière loi sur les télécommunications, notamment sur le volet ouverture de la boucle locale. Ainsi que le renforcement de la bande passante internationale et l’optimisation de son rendement grâce à la mise en œuvre d’un Peering local (GIX), accélérer la mise en service de la certification électronique pour les administrations et structures publiques, mais également pour le secteur économique et privé, appelant à ce sujet de lever les obstacles techniques (ex : disponibilité, qualité et coût de la bande passante, énergie), et à prendre des mesures pour rassurer les investisseurs et inciter les investissements conséquents requis par les projets de Data Centers, tout en engageant la préparation pour la 5G, notamment pour assurer la disponibilité du spectre des fréquences requis.
Dans le deuxième axe qui concerne l’E-Gouvernement pour offrir un service public efficace, transparent et inclusif, centré sur le citoyen et l’entreprise, le groupe propose de capitaliser sur la numérisation de l’état civil et le Numéro d’Identification national, pour mettre en œuvre une Identité Numérique unique pour chaque citoyen, permanente, disponible et authentifiable en ligne et pas seulement par le moyen de la carte nationale biométrique physique. Cette identité numérique devrait convenir aux transactions institutionnelles mais aussi commerciales (ex : Banques), suggère le GAAN, rappelant que les retombées et bénéfices du e-Gouvernement sont multiples à l’instar de l’amélioration des services aux citoyens et la promotion de la transparence, la responsabilité, la bonne gouvernance et la réduction des opportunités et possibilités de corruption.
Citant la crise du Covid-19 qui a mis en exergue le faible taux de pénétration des ordinateurs chez les étudiants, employés,…etc. (la base installée des ordinateurs personnels ne dépasse pas les 3 millions d’ordinateurs pour une population qui dépasse les 40 millions, dont 40% environ au sein des administrations et entreprises), indique la même source, ce qui a réduit significativement l’éventail des solutions envisageables pour assurer une flexibilité dans le lieu de travail ou d’apprentissage, à ce volet le GAAN propose au Gouvernement de développer la « Littéracie Digitale » au sein des différents segments de la population, à travers la révision des taux de taxation actuels en droits et taxes appliqués aux ordinateurs personnels et d’autres équipements informatiques essentiels (switch et routeurs, serveurs…etc.) qui se trouvent actuellement à un niveau excessif, rendant ainsi l’accès à un outil aussi essentiel que l’ordinateur impossible pour la plus grande frange de la population. Ainsi en favorisant la formation par le e-Learning pour les différentes franges de la population et assurer la pérennité du financement des projets par la mise en œuvre de modèles de financement adaptés, notamment par la diversification des sources de financement. En favorisant le Partenariat Public-Privé, et l’éducation financière en instaurant explique le Groupe algérien des acteurs du numérique « à travers l’élaboration d’une stratégie nationale visant à promouvoir l’enseignement et la culture financière, encourageant l’usage des moyens de paiement dématérialisés. Le développement de cette stratégie par des organismes gouvernementaux et le secteur privé, afin d’améliorer les connaissances financières des citoyens, en particulier les catégories vulnérables tels que les petites et moyennes entreprises, les jeunes et les femmes ».
Sarah Oubraham

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