Le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib a présidé, mardi dernier à Sidi Bel-Abbès, la mise en service du projet de transfert de l’eau potable à partir de Chott Gharbi au profit de neuf communes du sud-ouest de la wilaya. Lors de sa visite d’inspection dans la wilaya, le ministre a souligné que ce projet structurant, inscrit dans le cadre du développement du réseau national hydrique, est l’un des plus importants décidés par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika dans son programme pour renforcer l’alimentation en au potable. Ce projet a donné ses fruits dans trois wilayas, en l’occurrence le sud de Tlemcen (5 communes), Naâma (4 communes) et le sud-ouest de Sidi Bel-Abbès (9 communes) qui sont alimentées en eau potable en H/24, a-t-il indiqué. Hocine Necib a situé l’importance stratégique de ce mégaprojet doté d’une enveloppe de plus de 43 milliards DA, notamment dans le développement de l’agriculture avec la création de plus de 6.000 hectares de terres irriguées dont 1500 ha à Sidi Bel-Abbès et de stations d’abreuvage du bétail. Animant une conférence de presse au siège de la wilaya, le ministre a évalué la situation du secteur des ressources en eau dans la wilaya de Sidi Bel-Abbès la qualifiant de «positive», affirmant que dans cette wilaya pauvre en ressources hydriques, une amélioration constante est relevée grâce aux efforts déployés à travers des projets pour renforcer le raccordement au réseau d’AEP. Le développement de ce domaine se poursuit à travers des programmes futurs pour faire parvenir l’eau à toutes les régions urbaines et rurales de la wilaya, a-t-il assuré. En plus des 37 communes de la wilaya de Sidi Bel-Abbès raccordées au réseau d’eau, 11 autres communes seront alimentées avant la fin de l’année et 10 autres avant fin mars 2019, a annoncé le ministre. Il a assuré que toutes les collectivités seront raccordées au réseau d’eau potable et que le ratio de distribution actuellement à 22 pour cent atteindra 35 pc en H24 en fin mars 2019 au niveau de la wilaya. A une question au sujet de la valorisation des eaux usées à des fins d’irrigation et d’industrie, le ministre a annoncé l’élaboration d’une étude en collaboration avec les secteurs de l’Agriculture et de l’Industrie pour valoriser ces eaux et les utiliser en irrigation, indiquant qu’une convention a été signée entre l’Office d’assainissement et Asmidal pour l’exploitation des déchets des eaux usées en compost pour le sol. S’agissant de la protection des villes contre les inondations, il a souligné que l’alimentation des régions menacées de crues seront dotées de plan de prévention qui s’appuient sur des images du satellite. «Il exite, a-t-il dit, une stratégie fiable pour faire face aux risques d’inondations, surtout en milieu urbain impliquant différents secteurs concernés qui veillent au curage des oueds, au drainage, à l’empêchement des constructions sur les rives des oueds, la maintenance et l’extension des réseaux d’assainissement». Au sujet d’évaluation des stations de dessalement de l’eau d e mer au niveau national, Hocine Necib a indiqué que cette opération stratégique décidée par le président de la République en début 2000 accordant des investissements de plus de 50 milliards de dollars vise à relever le défi d’alimentation en eau potable à travers la diversification des sources d’eau, signalant qu’un taux de 17 pc d’eau potable est fourni par les stations de dessalement de l’eau de mer.