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TOUT EN INVITANT BOUCHAREB À DEMISSIONNER : Mohamed Djemaï conforte la position de l’ANP

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24 heures après l’appel à la démission de Bouchareb de la présidence de l’APN, lancé par le nouveau président du groupe parlementaire du FLN, le nouveau SG du parti lui emboîte le pas pour précipiter le départ de l’homme indésirable de l’ex-parti unique.

Intervenant après un f’tour collectif organisé par le FLN au profit de ses députés, jeudi dernier, Mohamed Djemaï a demandé à Bouchareb de «répondre aux revendications du peuple» et de démissionner, actionnant ainsi officiellement la campagne pour sa destitution de l’APN, deux semaines après son éjection de la tête du parti. «J’appelle Bouchareb à mettre l’intérêt du pays et du peuple au dessus de toutes considérations en ayant le courage requis pour démissionner de son poste de président de l’APN, sachant que nous souhaitons que les choses se fassent d’une manière civilisée», a-t-il déclaré.
Pour Djemaï, «personne n’est au dessus des revendications populaires. J’interpelle ainsi Bouchareb à privilégier l’intérêt suprême des Institutions », insistant : «Bouchareb doit répondre sans délai aux revendications du peuple et changer la direction de l’Assemblée populaire nationale». Le député de Tébessa a laissé entendre que le sort du président de la chambre basse du Parlement est scellé : «l’époque de tenir le bâton par le milieu est révolue», a-t-il tranché, ajoutant : «au FLN, il n’y a plus de place pour les forces extraconstitutionnelles, ni pour leurs soutiens et alliés». Lundi dernier, le FLN a décidé de geler les activités du député du parti Khaled Rahmani au sein du groupe parlementaire du FLN, selon une note adressée par Djemaï au président de son groupe à l’APN, et ce «jusqu’à ce qu’il comparaisse devant la commission de discipline» du parti pour «dépassements entravant le bon déroulement des travaux du groupe parlementaire » et « non application des orientations de la direction du parti».
Dés l’entame de la semaine dernière, le nouveau président du groupe parlementaire du FLN a appelé Mouad Bouchareb à démissionner «pour répondre aux revendications du mouvement populaire» réclamant son départ ainsi que les autres «3B» (Bedoui, Bensalah, Belaïz), et ce pour ses «déclarations révoltantes et provocatrices» selon les qualifications de Mohamed Djemaï lui-même. En fait, il s’agit pour la nouvelle direction du FLN, d’une tentative de sauver le parti et d’atténuer la méfiance et le rejet populaire envers l’ancien parti unique suite à sa gestion catastrophique des affaires du pays.Même si le peuple ne cesse de rappeler à l’occasion de chaque marche de mobilisation « FLN, dégage ! » en réclamant sa mise définitive au musée. Les députés FLN avec une partie de leurs homologues RND, préparent une proposition de motion de retrait de confiance contre Bouchareb s’il ne présentera pas sa démission dans les prochains jours. Les députés FLN ont déjà mis leur menace, de boycotter les travaux en plénière et en commissions, à exécution : la dernière plénière a été boycottée massivement par les députés FLN et autres tendances. Auparavant, une journée parlementaire sur les évènements du 8 mai 1945 a connu le même sort avec un hémicycle complètement déserté par les représentants du peuple.

Le FLN condamne une «campagne contre l’ANP»
Dans un autre volet, le SG du FLN a réaffirmé son soutien à l’état-major de l’Armée, dénonçant « des tentatives de cibler le Hirak populaire afin de le faire sortir de son cadre pacifique en utilisant des relais de l’intérieur et des canaux haineux pour frapper l’Armée». «Au FLN, devant la campagne hystérique contre le commandement de notre Armée, nous dénonçons et condamnons toutes les tentatives désespérées visant à attenter à notre Armée et sa direction, que nous considérons comme une agression contre les bien-intentionnés dans ce pays et contre les militants du FLN », a-t-il déclaré.
Il récuse l’idée d’une constituante, défendue par certains partis politiques : «Ceux qui appellent à sortir du cadre constitutionnel poussent vers une aventure d’une transition aux conséquences incertaines», a-t-il insisté, suggérant que «la solution à la crise réside dans le dialogue et l’ouverture sur les propositions émanant de l’intérieur de la Constitution». Plus loin, Djemaï accuse des parties d’intentions de porter préjudice à l’ANP, au peuple et à l’Algérie. « Les tentatives d’infiltration du mouvement populaire pacifique par des lobbies qui cherchent à frapper l’Institution militaire », dénonce-t-il en déclarant le soutien de son parti au commandement de l’Armée nationale populaire (ANP).
Hamid Mecheri

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