Accueil Culture+ Tizi-Ouzou : Hommage à titre posthume au chanteur Idir

Tizi-Ouzou : Hommage à titre posthume au chanteur Idir

0

Un hommage a été rendu samedi à Larbaa N’Ath Irathen (Sud de Tizi-Ouzou) au chanteur Idir, de son vrai nom Hamid Cheriet, disparu le 02 mai de l’année écoulée.

Les différents intervenants lors de cette manifestation organisée par une boite de production privée en collaboration avec l’Assemblée communale locale, l’Office national des droits d’auteurs (ONDA) et le Haut Commissariat à l’Amazighité (HCA), ont évoqué les différentes facettes, humaines et artistiques, de l’icône de la chanson kabyle qui a atteint l’universalité grâce à son talent. Abdelmadjid Bali, ancien de la radio nationale chaîne 2, lors de sa communication intitulée «Idir, l’humble et le phénix», est revenu sur «l’homme humble» qu’était le chanteur, ainsi que sur ses débuts dans la chanson et son parcours artistique marqué par une ascension dont le label était «le travail bien fait». «Alors que les gens voyaient en lui un monument et hésitaient à l’approcher, il était, lui, modeste et timide et aimait aller vers eux» dira Abdelmadjid Bali. Sur le plan artistique et professionnel, «il était soucieux, dès le début, de capter l’attention du public par un travail bien fait qui était une exigence permanente chez lui», souligne-t-il. Une exigence qui explique, selon lui, «la longévité» de chacun de ses albums. De son côté, l’artiste Bélaid Medjkane, du célèbre groupe «Tagrawla», à travers sa communication «Yidir Ad Yidir» (Idir vivra) est revenu sur l’immortalité de l’œuvre de l’artiste disparu qui, soutient-il, «a fait traverser toutes les frontières pour porter la chanson kabyle jusqu’au firmament universel». «Idir était le premier à réaliser des scénographies aux couleurs du terroir pour ses chansons», indique Belaid Medjkane qui est revenu sur ses différentes rencontres avec l’artiste, relevant que chacune d’elles «renforçait son attachement à cet artiste hors du commun». De leurs côtés, Nacer Haddad et Saïd Khellil sont revenus, en tant que militants de la cause amazighe, sur «la modestie de l’artiste» et son apport au combat identitaire, notamment par sa participation à divers galas organisés durant les années 80 par la communauté estudiantine à travers les différentes universités du pays. Cette manifestation a été également marquée par la présentation de plusieurs jeunes talents, de différentes disciplines artistiques, inspirés par l’œuvre d’Idir et qui aspirent à poursuivre le chemin qu’il leur a tracé. De son vrai nom Hamid Cheriet, Idir est né le 25 octobre 1945 à Beni Yenni et s’est éteint à Paris le 2 mai 2020, après une longue maladie, à l’âge de 75 ans. Il était auteur, compositeur et interprète. Il a été l’auteur de plusieurs chansons à succès mondial, dont «A vava inouva», «Zwits-Rwits» et «Sendu» qui avaient marqué plusieurs générations.

Article précédentUSM Bel-Abbès : Les joueurs crient leur détresse
Article suivantThéâtre : La générale du monodrame «Fitness» présentée à Alger