Près de 550 plongeurs ont été mobilisés, par les services de la Protection civile de Tipasa, au titre des mesures «palpables» entreprises par ce corps, en perspective d’une «bonne saison estivale 2018».
«Au moins 420 plongeurs saisonniers, et 120 plongeurs professionnels ont été mobilisés, pour cet été 2018, dans le but d’assurer le bien-être des estivants», a indiqué à l’APS le chargé de la communication auprès de la Protection civile de la wilaya, le lieutenant Mohamed Michalikh.
Cette ressource humaine est soutenue par 14 zodiacs, une dizaine d’embarcations semi- rigides et des ambulances, a-t-il déclaré. Abordant le bilan de la saison dernière, le lieutenant Michalikh a fait part du sauvetage, par les éléments de ce corps, de 982 personnes d’une mort certaine, au moment où
1 800 autres ont été assistés sur place (les plages) et 455 ont été transférées vers des hôpitaux de la wilaya.
Il a fait cas d’un recul du nombre de décès dus à des noyades durant l’été 2017, soit seulement cinq contre une dizaine durant l’été 2016, sachant que près de 5,6 millions d’estivants ont été enregistrés sur les plages de la wilaya durant l’année passée.
Le nombre de plages en baisse et près de 278 millions de DA affectés au bien être des estivants
Le nombre de plages autorisées à la baignade, à Tipasa, a reculé à 40, cette année, contre 42 l’année dernière, et ce, suite à la décision prise par la commission de wilaya chargée de la désignation des plages autorisées à la baignade ou non, d’interdire la baignade au niveau des plages Hamada 1 et 2 de l’Est de Cherchell, le site étant destiné à l’implantation du mégaprojet du Port commercial du Centre.
La plage du complexe du village touristique de Tipasa est, également, interdite de baignade pour la 3e année consécutive, suite au retard accusé dans les travaux de réhabilitation de ce complexe, en dépit des recommandations pressantes du ministre du secteur, lors de sa dernière visite dans la wilaya, «de remédier au dit retard pour ne pas perdre une autre saison estivale».
Il n’en demeure pas moins que la wilaya de Tipasa reste une destination touristique de choix, grâce à ses belles plages, parsemant une côte de 120 km de long. Sur ce total de plages autorisées à la baignade, neuf parmi elles, réputées pour leur importante fréquentation, ont été affectées d’une enveloppe de 230 millions de da, destinée à leur aménagement, l’ouverture d’accès vers elles, et leur équipement en différentes commodités nécessaires au bien être des estivants, a indiqué à l’APS le chargé de la communication auprès des services de la wilaya, Mohamed Badou.
Une autre dotation de 48 millions de dinars a été affectée à l’acquisition de chalets équipés, dont 35 sanitaires, et 35 autres destinés à servir de points de contrôle pour les éléments de la Protection civile, a-t-il précisé.
Des mesures pour assurer la gratuité de l’accès aux plages
Des mesures ont été initiées, par la wilaya de Tipasa, pour garantir la gratuité de l’accès aux plages de la région, en coordination avec les services de la Gendarmerie nationale et de la sûreté de wilaya, considérés comme la «force de frappe» des autorités publiques dans la lutte contre le squat des plages par certains «énergumènes», qui exigent de l’argent aux estivants en contrepartie de leur accès aux plages et aux parkings à leur niveau.
Selon Mohamed Badjou, les réunions de coordination organisées avec les membres de la commission sécuritaire de la wilaya, en perspective de la saison estivale, ont donné lieu à la prise de la décision d’engager une «lutte ferme contre ce phénomène, à travers l’application rigoureuse de la loi contre toute personne voulant porter atteinte contre les plages ou troubler la quiétude des estivants» . Il a, également, fait part du renouvellement , pour la 2e année consécutive, du permis d’exploitation de trois grandes plages de la wilaya, au profit de l’Agence nationale d’édition et de publicité (Anep), suite au «succès» de cette expérience, durant la saison écoulée, est-il signalé.
Les plages concernées, pour cet été 2018, sont celles des colonels Haouass et Abbas, à Douaouda (extrême – Est de Tipasa) et Chenoua, d’une longueur de plus de 3 km chacune. Un grand espoir est fondé sur l’Anem en vue d’animer ces plages, réputées pour être parmi les meilleurs de la wilaya, et leur restituer leur lustre d’antan. Le responsable a cité parmi les autres mesures prises pour assurer une bonne saison estivale, la désignation de 13 administrateurs, repartis sur les plages de la wilaya, en vue du contrôle et suivi de la disponibilité de tous les moyens nécessités au bien être des estivants au niveau des communes côtières, tout en veillant à la gratuité de l’accès aux plages.
Valorisation des biens de l’État. Une autre carte à jouer
Au titre de la démarche consentie dans l’objectif de valorisation des biens de l’État et des collectivités locales, la wilaya de Tipasa a récupéré nombre de camps de vacances, restés à l’abandon dans un passé récent, ou loués à des particuliers pour des sommes modiques ne dépassant pas le un million de dinars. En l’occurrence, il s’agit de trois camps de vacances abrités par la plage Chenoua de la commune de Tipasa, dont les contrats de location ont été annulés sur décision de la wilaya, en vue de les accorder en location aux commissions des œuvres sociales, suite au report de l’avis d’adjudication annoncé par la commune de Tipasa, a souligné le même responsable.
La décision d’annulation des contrats de location relatifs à ces camps, avec la prescription d’un nouveau cahier de charges, avait soulevé une grande polémique à l’époque, sachant que la décision n’a pas seulement englobé les camps de la commune de Tipasa, mais ceux de toutes les plages de la wilaya.
Un autre camp de vacances, d’une capacité d’accueil de 750 lits, a été récupéré au niveau de la plage «El Belj» , au même titre qu’un autre camp ( 500 lits) à Damous, en vue de les accorder en location à des opérateurs privés, à des prix «respectables» et selon un nouveau cahier de charges élaboré expressément pour ce faire.