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SUR 30 TEXTES RELATIFS À LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES, SEULEMENT QUATRE SONT SUIVIS : Beldjoud appelle à l’application rigoureuse des lois

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Le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Kamel Beldjoud, a déclaré que l’État a consacré un budget de 30 milliards de dinars en 2020 pour prévenir contre les risques majeurs, ainsi que pour indemniser les victimes. Intervenant, hier, à la conférence nationale sur la stratégie nationale de prévention et de gestion des risques majeurs, organisée par son ministère au CIC d’Alger, Beldjoud a affirmé que l’Algérie reste exposée à ces risques majeurs qui nécessitent une gérance de la crise et sa prévention. Dans le même contexte, il pointe du doigt les raisons de l’aggravation des risques majeurs qui sont dues à plusieurs facteurs, citant la fragilité des quartiers et des villes et le grand nombre de bâtiments anciens construits d’une façon anarchique, plus la faiblesse du système d’assurance contre ces catastrophes naturelles, notant les carences découvertes dans la gestion, la prévoyance de ces risques, et la prise en charge de leurs conséquences en raison du manque de coordination entre les différents secteurs. Indiquant, dans ce sillage, qu’il est temps de travailler en coordination avec tous les secteurs et les différents acteurs concernés pour élaborer les axes de la politique nationale de prévention et de gestion des risques majeurs, « aujourd’hui, nous sommes confrontés à un défi inévitable, et nous sommes tous tenus de mettre fin aux conflits et aux opinions contradictoires », a-t-il suggéré. Également et après avoir souligné par la même occasion que l’Algérie avait été frappée par de nombreux séismes et inondations ayant causé des pertes « considérables » en vies humaines et des dégâts matériels importants, ainsi qu’un « nombre record » de feux de forêts, le ministre avait révélé que la loi algérienne fixe 10 risques majeurs qui constituent de réelles menaces pour le pays sur les 14 identifiés par les Nations unis. Mettant cependant l’accent sur l’impératif d’appliquer rigoureusement, sur le terrain, les lois relatives à la prévention de ces risques et à la gestion des catastrophes, révélant que sur 30 textes de loi, seulement quatre ont été approuvés. « La non application de ces lois empêchera la prévention des catastrophes », prévient le ministre de l’Intérieur, ajoutant « nous espérons que la stratégie nationale sera participative, tout en garantissant les principes de base du renforcement du système juridique et de l’élimination de tous les obstacles avec l’inclusion de la flexibilité dans la gestion». Il est à rappeler, à ce thème, qu’on octobre passé lors d’une journée d’étude sur « la gestion des risques majeurs », les experts ayant pris part à la journée d’étude, issus de plusieurs départements ministériels, s’accordaient à dire que l’Algérie est dotée d’un cadre législatif à même de prévenir le pays des conséquences de risques majeurs, évaluer les résultats et réduire les dégâts, mais requiert une mise en application stricte sur le terrain. Le président du Club des risques majeurs, Pr. Chelghoum Abdelkrim, a plaidé pour « la création d’une institution officielle sous tutelle de la Présidence de la République qui aura pour mission le suivi de l’application rigoureuse de la politique de prévention des risques majeurs ainsi que des recommandations du Club.

Revoir la mission de la Délégation aux risques majeurs
Par ailleurs, Beldjoud a déclaré au CIC que ses services s’employaient à « revoir » le mode de fonctionnement de la Délégation nationale aux risques majeurs et à la doter des ressources « nécessaires » pour qu’elle puisse s’acquitter pleinement de ses missions. Il a souligné, dans ce cadre, l’impératif pour la Délégation d’avoir une vision prospective des risques naturels. Relevant qu’il s’agit, par cette révision, d’asseoir une nouvelle dynamique qui cadre avec les objectifs de la Stratégie nationale de prévention et de gestion des risques majeurs, indiquant que cette Conférence se veut justement l’occasion « d’enrichir et de proposer des amendements » à cette stratégie en vue de limiter les dégâts de ces risques qui continuent à faire des morts et à attenter à l’économie nationale. On tient à mentionner que la conférence nationale sur la stratégie nationale de prévention et de gestion des risques majeurs, organisée sous le thème « Une approche participative et intégrée », a connu la participation de 60 experts représentant de 12 secteurs ministériels en sus de 30 autres relevant d’entreprises et d’instances spécialisées. Les travaux de cette conférence de deux jours ont été répartis sur 4 ateliers, le premier sur la prévention des risques majeurs tandis que le deuxième portait sur la prévision. Le troisième atelier se consacrera à la gestion des catastrophes et des risques majeurs alors que le quatrième concernera la phase de rétablissement et le retour à la normale. Dans son allocution, Beldjoud a affirmé que «cette conférence sera sanctionnée par des recommandations efficaces et précises qui seront traduites sur le terrain par les Pouvoirs publics tout en mettant en place un organe permanant de suivi dans l’objectif de les mettre en œuvre à même d’aplanir les difficultés ». il a ajouté que les thématiques devant être débattues lors de cette Conférences ont « au cœur du Plan d’action du Gouvernement issu des 54 engagements du Président Tebboune », en relevant que le président de la République avait insisté dans son 33e engagement sur la nécessité d’œuvrer pour garantir un cadre de vie de qualité respectueux des exigences du développement durable, de la préservation de l’environnement et des richesses dont recèle notre pays.
Sarah Oubraham

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