Depuis quelques jours, le consommateur national aura constaté une envolée des prix de la pomme de terre sur les étals de vente des fruits et légumes. Au niveau des marchés de gros déjà, les prix d’un kilo de ce produit, fortement prisé par les ménages algériens, se situe entre 85 et 90 DA. En cause, il y a d’abord l’offre en baisse, en cette période précise, de ce produit alimentaire qui explique cette hausse. Mais, derrière cette flambée, et comme à chaque occasion de fête, les spéculateurs continuent à imposer leur loi. C’est en tout cas l’avis d’un professionnel du métier, au fait des facteurs à l’origine de l’évolution des prix de ce produit sur les marchés. Ainsi, dans une déclaration faite à l’APS, le président de la Commission nationale des mandataires des marchés de gros, Mohamed Medjbar, accuse «la mafia de la pomme de terre» qui saute sur l’occasion de l’Aïd pour tenter de faire main basse sur les marchés et, de-là, à fixer, à volonté, le prix. «Les prix de gros de la pomme de terre, distribuée au compte-goutte, pourraient bien faire l’objet de spéculation à l’approche et durant les jours de l’Aïd El Adha», a indiqué ce responsable qui fait renvoi de ses propos à cette période creuse pour cette denrée alimentaire. Pour lui, les spéculateurs restent à l’affut et profitent de la basse saison pour «maximiser leur gain au détriment du citoyen, en manipulant l’offre émise sur le marché». Il a expliqué que des centaines de tonnes de pommes de terre sont actuellement gardées dans des frigos et ne sont distribuées qu’au compte-goutte, et ce, afin de faire pression sur l’offre et donc sur les prix de vente en gros. Ces prix de vente en gros influent inévitablement sur les prix en détail qui risquent d’augmenter à la veille et pendant les jours de fête, prévus les 21 et 22 août prochains, a prévenu Medjbar.
Effectivement, les prix de vente en détail de ce légume indispensable à la consommation algérienne a, d’ores-et-déjà, enregistré une nette hausse sur plusieurs marchés de la capitale, à quelques jours de l’Aïd El Adha, a constaté l’APS sur place. Pour exemple, sur les marchés du 8 mai 1945 (Sorecal), d’El Hamiz et celui de Rouiba, le kilo de pomme de terre coûte actuellement entre 85 et 90 DA, alors qu’il y a moins d’une semaine, ce même kilo y était-en moyenne- cédé à 50 DA. À l’exception de la pomme de terre, Medjbar, également Président de l’Association des mandataires des marchés de gros des Eucalyptus, a assuré que les prix du reste des fruits et légumes obéiront aux mécanismes de l’offre et de la demande sur le marché de gros lors des prochains jours de fête.
Farid G.
