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SOMMET EXTRAORDINAIRE DU CPS SUR LE SAHARA OCCIDENTAL : Cinglant échec du Maroc  

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Le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (CPS) a tenu, hier, une réunion par visioconférence, au niveau des chefs d’État et de gouvernement, pour examiner le dossier du Sahara occidental occupé, où le Maroc a rompu unilatéralement le cessez-le feu.  La tenue de ce sommet extraordinaire au niveau  du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine est  un cuisant échec diplomatique  pour le Maroc et une double victoire pour le peuple sahraoui. Pour Mohammed Salem Ould Salek, ministre sahraoui des Affaires étrangères,  la tenue du sommet est un revers diplomatique  pour le maroc alors qu’il a tenté vainement de faire échouer la tenue du  premier sommet extraordinaire  au niveau du CPS. Il a rappellé que les  chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine, lors de leur dernier sommet, ont réaffirmé  la souveraineté de la RASD sur l’ensemble du territoire du Sahara occidental et demandé la tenue d’un sommet extraordinaire au niveau du CPS.
Le CPS  a invité à la fois le  président de la République sahraouie, Brahim Ghali , et le roi du Maroc, Mohamed VI, à participer aux délibérations conformément à la décision du  XIV Sommet extraordinaire. « La défaite du Maroc sur cette question fondamentale montre une fois de plus que la communauté internationale ne reconnaîtra jamais sa souveraineté sur notre pays, quoi qu’elle fasse »,  a souligné le MAE sahraoui . «  Quant à ce que le Maroc appelle les +consulats+ , ils ne sont rien de plus que le prétexte au versement de  pots-de-vin pour des diplomates corrompus qui parlent au nom de pays qui traversent une certaine situation, de sorte que le processus honteux au fil du temps devient une leçon pour indiquer le degré d’insouciance et d’échec qui a dicté l’occupant marocain  à dépasser toutes les limites, bafouant les valeurs morales les plus simples et les lois juridiques   » , a dit  le ministre sahraoui des Affaires étrangères.

Première réunion du genre
Il s’agit de la première réunion du genre depuis la reprise de la lutte armée au Sahara occidental, le 13 novembre 2020, qui sera consacrée à l’évaluation de la mise en œuvre de la décision du sommet extraordinaire de l’UA de décembre 2020 sur la question sahraouie. En effet, le 14e Sommet extraordinaire des Chefs d’État et de gouvernement a pris la décision de réinscrire la question sahraouie à l’agenda du CPS de l’UA pour lui donner un nouveau souffle. La décision jette la lumière sur les derniers développements au Sahara occidental suite à l’agression militaire marocaine contre des manifestants civils sahraouis dans la zone tampon d’El-Guerguerat, au sud-ouest de ce territoire non autonome, et intervient pour mettre un terme aux tentatives du Maroc d’écarter l’organisation africaine des efforts visant à trouver une solution à ce conflit qui garantit au peuple sahraoui son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance.
La décision « demandait  au Conseil paix et sécurité de l’UA, conformément aux dispositions pertinentes de son protocole, d’engager les deux parties (Maroc/RASD), tous deux membres de l’Union africaine, de remédier à la situation (sur le terrain) en vue de préparer les conditions pour un nouveau cessez-le-feu et de parvenir à une solution durable au conflit, qui prévoit l’autodétermination au Sahara occidental ». Cette solution doit être aussi  » conforme aux décisions et résolutions pertinentes de l’Union Africaine et de l’ONU ainsi qu’aux objectifs et principes de l’acte constitutif de l’UA », qui, il y a lieu de rappeler, insiste sur le strict respect du principe d’intangibilité des frontières héritées à l’indépendance.
M. Bendib  

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