Le 15e Salon international de l’élevage, de l’agroalimentaire et de l’agroéquipement (Sipsa-Agrofood) se déroule jusqu’à demain au Palais des expositions des Pins maritimes avec la participation de 600 exposants dont 370 étrangers. Comme à l’accoutumée, les organisateurs de ce Salon veulent de ce rendez-vous économique à ce qu’il incite les jeunes, et ce, en vue d’intégrer ce domaine d’activité, longtemps, boudé par leurs ancêtres après la décennie noire. Moissonneuses-batteuses, tracteurs, arracheuses de pomme de terre, et autres matériels agricoles et d’élevage ont été les produits phares lors de cette édition. Afin de mieux connaître les produits exposés, nous nous sommes rapprochés, lors d’une virée effectuée au Salon, de l’un des grands stands. Il s’agit de FBF International (Farouk Bentaleb et fils). Sur la base de l’engouement constaté déjà l’année dernière pour les équipements agricoles mécaniques, cet exposant a fait une véritable démonstration de force au Salon. Offrir le meilleur de leur matériel aux éleveurs et agriculteurs, qui s’intéressent de plus en plus à un produit de qualité leur permettant de gagner du temps et d’augmenter leurs rendements, c’est en gros la devise de Farouk Bentaleb, gérant de l’entreprise. Ce dernier nous a affirmé que la demande pour ces produits augmente de plus en plus, et ce, depuis quelques années. De surcroit, les gérants de l’entreprise, qui sont au nombre de trois, n’ont pas manqué de nous faire part de l’engouement que connaissent leurs produits. Importés des plus grands pays européens, à l’instar de l’Italie, ou de la Hollande, les produits proposés par FBF International, sont proposés à des prix «raisonnables», tel est le constat établi lors de cette visite. Pour les gérants, l’engouement exprimé cette année pour le matériel agricole importé par FBF International est « important». Cette demande s’explique par les facilités de paiement qu’offrent les différents dispositifs d’accompagnement aux agriculteurs mis en place par l’État dans le cadre de l’Agence nationale de soutien à l’emploi de jeunes (Ansej) et la Caisse nationale d’assurance chômage (CNAC). Exemple à l’appui, Ils nous ont affirmé qu’en matière d’élevage des poules pondeuses, « les éleveurs sont au top des techniques modernes ». Toutefois, et en ce qui concerne les contraintes que rencontre FBF International dans ses activités, elles se résument à trois points. Manque de main-d’oeuvre, et bureaucratie administrative.
En effet, l’Algérie accuse un retard important en ce qui concerne le montage des appareils importés. Ainsi, le manque de formation en cette spécialité, a été souligné par les représentants de FBF International. S’agissant de la possibilité d’investir en production de ce genre de matériel en Algérie, ils nous ont assuré qu’une telle possibilité n’est pas envisageable pour le moment. Nombreux sont ceux qui se plaignent de la cherté des matériaux agricoles, répondant à cette question, ils nous ont assuré que les produits proposés sont très accessibles. «Cela varie entre 20 DA jusqu’à 400 000 DA», nous ont-ils assuré. Tout en précisant que la qualité de leurs produits et « irréprochable».
Pour rappel, un bilan élaboré récemment par l’ONUDI (Programme des Nations unies pour le développement industriel) sur les avancées de la mécanisation de l’agriculture au Maghreb, distingue l’Algérie dans ce domaine par rapport aux pays voisins comme le Maroc et la Tunisie. À titre indicatif, en matière de disponibilité de matériel de traction, l’Algérie enregistre une moyenne d’un tracteur pour 75 hectares de surfaces arables en 2014, alors qu’en Tunisie il n’a été relevé qu’un tracteur pour 145 ha et au Maroc un tracteur pour 2 020 ha. L’Algérie compte une moissonneuse-batteuse pour 494 ha et le Maroc une moissonneuse-batteuse pour 1 185 ha. Ceci dit, investir en la matière pourrait être très rentable.
Lamia Boufassa
