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SIGNE DE L’EXACERBATION DE LA CRISE ENTRE PARIS ET RABAT : Des entreprises françaises quittent le sol marocain

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Les relations entre la France et le Maroc sont loin d’être au beau fixe. Bien plus, elles sont traversées par une crise aigüe qui risque de compromettre même la visite du président Macron, annoncée pour fin octobre dans le royaume de Mohammed VI. Les médias des deux côtés, un peu moins chez le Makhzen, en font étalage chaque jour.
Au-delà des dossiers chauds qui font corser davantage les relations entre les deux pays, comme la restriction des visas aux Marocains, l’extradition de l’imam radicalisé Hassan Iquioussen, le nouveau rapprochement franco-algérien ou encore la réticence de la France de Macron quant à « valider » les thèses marocaines au Sahara occidental, les faits sur le terrain traduisent comme jamais la situation. En effet, des médias marocains plus ou moins affranchis de l’appareil du Makhzen se sont intéressés, depuis quelques jours et à leur dépens, sur un phénomène qui n’augure rien de bon pour l’avenir économique du royaume. Des entreprises françaises, parmi elles de grandes firmes, commencent à quitter le territoire marocain, au grand dam de la population qui continue à payer le prix fort de la politique de paupérisation du régime. De grosses écuries s’apprêtent à plier bagage après avoir donné signe le faire en quittant les cotations boursières locales.
Selon ce qu’ont rapporté plusieurs médias marocains, en juillet dernier, l’autorité régulatrice de la cotation des actions à la Bourse de Casablanca a annoncé le retrait des actions du groupe français « Lydec » (Lyonnaise des Eaux) et la suspension de sa cotation. Des faits qui se sont produits quelques temps après que le consortium agroalimentaire « Gervais Danone », qui détient une participation de 99,68% dans la filiale marocaine « Centrale Danone » pour les produits laitiers, a acquis la totalité des actions restantes de la société. Un processus qui entend, on ne peut plus clair, le retrait prochain de Centrale Danone de la Bourse.
« Bank Al-Maghrib », qui est une filiale du groupe français « Crédit Agricole », n’échappe pas non plus puisque les rapports médiatiques font état de la conclusion d’un accord avec le groupe marocain « Holmarcom », selon lequel ce dernier va acquérir les parts de la branche marocaine du groupe français.
Farid G.

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